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France: Non à la loi de programme pour la recherche, aux contrats première et nouvelle embauche et à la LOLF de 2001 !

Anonyme, Saturday, March 25, 2006 - 20:48

Indépendance des Chercheurs (France)

FRANCE: Même si le collectif Sauvons la Recherche a décampé le 11 mars, avant même que la Loi de Programme pour la Recherche ait été définitivement adoptée par les parlementaires (elle ne l'a pas été à ce jour), voir notre communiqué : http://groups.yahoo.com/group/indep_chercheurs/message/158 , nous pensons qu'il ne faut pas suivre cet exemple. Notre collectif appelle les chercheurs à participer pleinement à l'ensemble des actions contre le Contrat Première Embauche et le Contrat Nouvelle Embauche, en joignant aux revendications légitimes de cette mobilisation celles tendant au retrait de l'actuel projet de loi pour la recherche ainsi qu'au retrait de la LOLF (loi organique relative aux lois des finances de 2001), loi d'embrigadement et de renforcement des pouvoirs discrétionnaires. Nous appelons tous les travailleurs à FAIRE CONVERGER L'ENSEMBLE DE NOS REVENDICATIONS. Il est impératif d'opposer une réponse globale à la machine à broyer au service des multinationales à laquelle nous nous heurtons depuis deux décennies.

http://www.geocities.com/indep_chercheurs/DeclIndep250306.doc

FRANCE: CPE, CNE, LOI DE PROGRAMME POUR LA RECHERCHE, LOLF... C'EST L'ASSERVISSEMENT DU TRAVAIL ! NOUS DEMANDONS LE RETRAIT DE CES MESURES

Déclaration de la Plateforme « Indépendance des Chercheurs », 25 Mars 2006

http://www.geocities.com/indep_chercheurs , inde...@yahoo.fr

Faisons converger l'ensemble de nos revendications ! Dans sa déclaration du 5 mars dernier, http://www.geocities.com/indep_chercheurs/DeclIndep050306.doc , notre collectif avait demandé un report du vote parlementaire sur l'actuel projet de loi de programme pour la recherche. Nous ne pouvons que confirmer notre déclaration et demander le retrait de ce projet de loi, de la LOLF et des mesures récentes (CPE, CNE) mettant en cause les droits des travailleurs et notamment ceux des plus jeunes. Un ensemble qui ne manquerait pas de s'appliquer à la recherche française dans le cadre de la prétendument « nouvelle » loi. Aujourd'hui, l'enjeu essentiel réside dans la garantie de l'indépendance des scientifiques et de l'exercice de leurs missions dans la durée sans ingérence d'intérêts privés. Le « modèle américain » bien vieillot sur lequel on voudrait s'aligner avec la « nouvelle » ( ????) loi sur la recherche, traverse une crise sans précédent qu'on ne peut pas valablement ignorer.

Comme nous l'avons discuté en détail dans notre précédente déclaration, le projet de loi sur la recherche a été présenté au moment même où : a) une crise sérieuse des instances dirigeantes du CNRS a conduit à la démission de son Président, à un changement de Directeur Général et à la fin des fonctions d'un Directeur Scientifique Général dont les missions sont reprises par le nouveau Directeur Général; c'est un dénouement partiel de la spirale de bureaucratisation des deux dernières décennies ; b) le jugement en appel a mis en évidence la déroute des experts du procès d'Outreau, parmi lesquels se trouve entre autres un professeur des Universités directeur de laboratoire et responsable pédagogique d'un important diplôme universitaire qui forme notamment des magistrats et des officiers de police judiciaire ; ce qui, de notre point de vue, fournit matière à réflexion sur le fonctionnement des coupoles scientifiques et de certains groupes professionnels; c) l'opinion publique a pu découvrir l'affaire « coréenne », mais en réalité internationale, des résultats falsifiés sur les cellules souches humaines que la revue américaine Science avait publiés à deux reprises et, en même temps, d'autres affaires de falsification de résultats scientifiques publiés dans des revues britanniques et américaines et impliquant des équipes de plusieurs pays bénéficiant de financements divers ; il s'agit d'une crise sans précédent d'un fonctionnement basé sur le pouvoir discrétionnaire de quelques « sommités » et le « lobbying » à l'échelle internationale. Ces faits, et bien d'autres, dévoilent un sérieux problème de fond que le Parlement n'a, ni constaté, ni analysé. Il ne nous semble pas qu'on puisse valablement promulguer une loi dans de telles conditions.

MOBILISONS-NOUS POUR OBTENIR LE RETRAIT DES LOIS SUR LA RECHERCHE ET SUR LES CONTRATS PREMIERE ET NOUVELLE EMBAUCHE, ET DE LA LOLF !

Lorsque, début 2004, une surprenante convergence s'était manifestée pour réclamer une nouvelle loi sur la recherche ignorant les acquis de la loi en vigueur depuis 1982 et de celle de 1984 sur l'éducation, nous avons été quasiment les seuls à nous y opposer. Notre collectif a maintenu cette position, estimant que rien de positif ne pourrait sortir d'une loi élaborée dans la situation actuelle, et s'est bien gardé de presser le gouvernement à présenter son projet de loi. Il nous semble que les faits nous donnent largement raison. La coïncidence dans le temps de cette loi « nouvelle » sur la recherche avec celles de casse du Code du Travail (Contrats Nouvelle Embauche et Première Embauche) n'a rien de fortuite : ces lois s'inscrivent dans le cadre d'une politique globale, en France, en Europe et dans le monde. Elles auront notamment pour résultat d'instaurer la précarité dans la recherche, de démanteler ses structures, d'ouvrir la voie à sa délocalisation et au dumping social... La précarité des jeunes sera également utilisée comme une arme contre les « moins jeunes ». C'est donc une réponse globale qu'il faut opposer à l'ensemble de cette politique.

CONTRE LA PRECARITE ET L'EMBRIGADEMENT : « MANAGEMENT » STOP

Deux topiques fort peu scientifiques se sont répandus au cours des deux dernières décennies. Le premier, reprenant de vieux clichés, porte sur le caractère prétendument « stimulant » de la précarité d'emploi : on rendrait un service aux jeunes chercheurs en leur imposant des contrats de durée limitée, avec des droits exigus et sous la coupe de personnes influentes.Il s'agirait, semble-t-il, d'encourager la « productivité ». On ne voit point en quoi, mais force est de constater que dans la pratique le jeune chercheur ainsi recruté devient une sorte d'OS confiné dans des activités sans emprise sur le programme de recherche global et à faible qualification par rapport au métier qu'il est censé exercer. Le deuxième topique tend à marginaliser la créativité scientifique et à nier le rôle du travail original et de terrain, au bénéfice de tâches de « direction », « gestion », « coordination », « administration »... qui se voient accorder la primauté. On entend même dire que, dans la recherche de notre époque, « l'important est d'être un bon meneur d'hommes, de savoir faire travailler... ». Cette conception conduit à l'asservissement pur et simple du travail intellectuel et ses effets sont très négatifs. Elle instaure une autre forme de précarité : le créateur et le professionnel compétent se trouvent exclus des cercles décisionnaires et peuvent à tout moment être dépouillés du fruit de leur travail et de leurs acquis professionnels par un « gestionnaire ». Un travail de recherche peut être arrêté ou bloqué de façon autoritaire pour des raisons étrangères à sa valeur réelle et à l'intérêt général. Les deux formes de précarité (emploi d'une part, prérogatives professionnelles de l'autre) sont complémentaires et tendent à se répandre.

Nous pensons qu'il est nécessaire et urgent d'opérer un retour aux sources, de façon à rétablir une réelle indépendance des chercheurs, l'accès effectif des créateurs scientifiques et techniques aux prises de décisions au plus haut niveau, la stabilité d'emploi garantissant la possibilité d'effectuer un travail dans la durée... Pour y parvenir, il est impératif de juguler la « course au management » qui s'était développée inspirée par l'idéologie officielle d'un « modèle d'entreprise » d'autres pays, vétuste et en crise depuis longtemps. L'ensemble des tendances négatives risque de s'aggraver avec la mise en application de la LOLF (loi organique de 2001 relative aux lois de finances), loi de renforcement des pouvoirs discrétionnaires à tous les échelons des hiérarchies. C'est pourquoi notre action tend également à l'abrogation de cette loi.

Ces problèmes ne sont pas spécifiques au monde de la recherche : on les retrouve de plus en plus dans l'ensemble du monde du travail. Mais la stabilité d'emploi obtenue par les scientifiques avec les lois de 1982 et 1984 est devenue une cible de choix. Déjà, pour les doctorants, ces lois qui stipulent que la préparation du doctorat constitue un travail n'ont jamais été vraiment appliquées et c'est l'une des sources de précarité dans la recherche. Les lois de 1982 et 1984 ne prévoient, non plus, les statuts précaires « post-doctoraux » qu'on a vu proliférer au cours des années récentes. Ce n'est pas par une « nouvelle loi » qu'il sera possible de mettre fin à cette précarité mais par une réelle application des progrès sociaux que comportent les lois de 1982 et 1984.

NOUS DEMANDONS DONC LE RETRAIT DE LA LOLF, DU PROJET DE LOI DE PROGRAMME POUR LA RECHERCHE, DU CPE ET DU CNE QUI ENTRE AUTRES MENACENT GRAVEMENT L'EMPLOI SCIENTIFIQUE, ET LA MISE EN PLACE D'UNE REFLEXION ACTUALISEE, OUVERTE ET TRANSPARENTE, SUR LES PROBLEMES DE LA RECHERCHE.

Indépendance des Chercheurs (attn. Luis Gonzalez-Mestres)
17 rue Albert Bayet, appt 1105 , 75013 Paris

Infos : http://fr.groups.yahoo.com/group/indep_chercheurs , Port. 0620601187



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