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« sigue la lucha »- (la lutte doit continuer).

Anonyme, Tuesday, March 7, 2006 - 20:53

Emilie Breton

Tout autour de la planète les sociétés se globalisent et tendent rapidement vers l’uniformisation sous le poids d’un impératif et d’un seul, l’économie. Chez les pays voisins, en parituclier ceux des Amériques, nous pouvons voir aujourd’hui poindre à l’horizon le mème modèle de société de consommation et de marché. Par conséquent les luttes tendent également à s’uniformiser devant un enemie commun que nous nommons le néo-libéralisme. Le mouvement étudiant universitaire Colombien, à l’égal de celui du Québec, se retrouve confronté depuis quelques années à une politique de privatisation et de liquidation des aquis sociaux, dont le droit à une éducation publique et gratuite. Mais si les combats sont très semblables dans nos deux pays, ce qui diffère est souvent le prix à payer lors de ceux-ci.

Pour comprendre les defis auquel fait face le mouvement étudiant universitaire de la Colombie, il faut tout d’abord connaître son histoire. On ne pouvait, il y a 15 ans, parler de mouvement étudiant en Colombie, car celui-ci avait pratiquement disparu. Dans la seconde moitié des années 80, une politique d’assassinats systématiques de la part des paramilitaires, décrite par Diego H., responsable nationale de l’Association Colombienne des Étudiants Universitaires(ACEU), comme une véritable politique d’État, a menée à la mort où l’exil de la plupart des leaders du mouvement étudiant(voit aussi texte sur les élections). Pas une seule association étudiante universitaire n’y a survécu et à peine quelques conseils étudiants se sont maintenus en place. Ces conseils sont encore aujourd’hui réduit à un très petit nombre puisuque les associations étudiantes ont pris une place plus importante.

Bien que le pire soit derrière, cette répression quasi-systématique des principaux revendicateurs et dénonciateurs des politiques étatiques continue. Dans un rapport sur la violation des droits humains des étudiants colombiens, le Secrétariat des Droits Humains de l’ACEU indiquait le 17 fevrier 2005 que, sous la dite politique de « sécurité démocratique » de l’actuel gouvernement, 47 étudiants universitaires ont été assassinés, 52 menacés de mort, 12 disparus, 11 intimidés à leur domicile, 281 détenus arbitrairement, 6 blessés par arme á feu de la part de la police, 2 séquestrés et 1 exhilié pour la seule période 2002-2004. « C’est dire que cette politique de répression de la part des paramilitaires, orchestrée par le gouvernement, n’a aucunement cessée au début des années ‘90 et continue encore aujourd’hui. » constate Diego M., responsable des droits humains à l’ACEU.

C’est donc devant les menaces, les disparitions, les exils, une répression policière d’une violence illégitime(voire illégale) et de terribles pertes humaines que le mouvement étudiant colombien continue son travail de critique constructive de sa société. Aujourd’hui unies sous une unique banière, celle de la Coordination Nationale, les différentes associations étudiantes et conseils étudiants universitaires tentent de contrer la privatisation des universités publiques ainsi que de nombreux autres plans de l’actuel gouvernement, dont le très controversé Traité de Libre Comerce(TLC) avec les États-Unis. Pour ce faire, ils travaillent en lien étroit avec l’Association Syndicale des Professeurs Universitaires(ASPU) et le Syndicat National des Travailleurs et Employés Universitaires(SYNTRAUNICOL). Car malgré cette répression d’une empleur impensable chez nous, les étudiants Colombien continuent de penser que « sigue la lucha »(la lutte doit continuer).

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