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Des migrants et Evo Morales

Anonyme, Saturday, January 7, 2006 - 20:57

Edwin Perez Uberhuaga

DES MIGRANTS DEMANDENT À EVO MORALES QU´ILS LES SOUTIENNENT EN VUE D´UNE VIE DIGNE ET QU´ILS FREINENT UNE DIASPORA CHAOTIQUE

Madrid 4 janvier 06, Edwin Perez Uberhuaga ( CEM )

Les migrants boliviens en Europe demandent au nouveau président Evo Morales qu´ils les soutiennent dans leur légalisation et leur résidence, qu´il négocie des travaux dignes et qu´il stimule le développement dans le pays pour freiner la sortie chaotique du pays.
En Espagne où il y a plus de 140 000 compatriotes,
l´arrivée dans les dernières années a éveillé de grandes expectatives à la visite que M. Morales a effectué le jeudi 4 à Madrid avec le président d´Espagne Jose Luis Rodriguez Zapatero, le roi Juan Carlos , des chefs d´entreprises espagnols et les syndicats des travailleurs espagnols. Les tenants et aboutissants de la visite sont nombreux du fait qu´après 500 ans après l´arrivée des espagnols en Amérique, un indigène élu démocratiquement visite l´Espagne et puisque ce pays est devenu la porte de l´Europe pour des boliviens commençant une lutte pour la survie laissant parfois leur famille et leurs enfants dans le pays jusqu´à ce que sa stabilité économique éventuelle rende possile leur rencontre." La première chose que je veux lui demander, c´est qu´il n´oublie pas de parler de nous." a dit Mario, originaire de Santa Cruz, une des plus grande colonie bolivienne en Espagne faisant partie du millier d´exilés économiques et exilés écologiques qui ont abandonné le pays forcés à cause du chômage et de la déprédation des ressources naturelles de leurs populations. Si dans la dernière régularisation 47 000 boliviens ont pu légaliser leur présence en Espagne, il existe un grand contigent qui ne l´a pas fait car ils sont arrivés après les dates prévues ou puisque leurs " patrons " n´ont pas voulu les aider dans ces démarches. " Je suis illégale et j´ai peur qu´on m´expulse. Qu´Evo fasse quelque chose pour moi. " a dit Rosario de Cochabamba qui se rappelle avoir connu "Evo" dans son époque de dirigeant de producteurs de coca.
" Moi, j´étais une "chola" (indigène bolivienne)et j´étais vêtue, et ceci avec fierté, de mes "polleras" (jupes andines) mais maintenant regardez-moi, j´ai dû me mettre une robe pour venir ici. " a dit la compatriote quinquagénaire mélangeant le quechua avec son nouvel accent espagnol.
La migration bolivienne contient des chiffres spectaculaires, plus de 2 000 000 de compatriotes en dehors d´un pays avec à peine 9 000 000 d´habitants. Des professionnels, des paysans, des étudiants, des jeunes et des personnes âgées sont éparpillés entre l´Argentine, les Etats Unis, le Brésil, l´Espagne et le reste des pays.
" Nous sommes le deuxième et le troisième produit d´exportation mais jusqu´à présent nos gouvernements nous ont ignorés croyant que ceux traversant la frontière automatiquement se trouvent bien. "a commenté par Intenet Mario Villalba depuis Londres, Angleterre où il est entré avec beaucoup de difficultés à cause des contrôles migratoires. Alors que, plus les migrants boliviens existent, plus importants sont les envois d´argent à leurs membres de la famille en Bolivie, mais aussi est plus grande la précariété de travail à cause de la concurrence avec les mêmes boliviens, les latino-américains et européens de l´est.
Il y a peu, l´ambassadeur de Bolivie a réussi à accorder avec l´Espagne la reconnaissance des permis de conduire boliviens ce qui leur permettra de se déplacer avec liberté et de travailler avec des véhicules ce qu´ils ne pouvaient pas faire jusqu´à présent. Depuis Paris, Marcelo a remarqué que s´il réside depuis plusieurs années dans la ville des lumières, son fils n´a pas de travail depuis longtemps et il a participé dans les récentes manifestations en France où le chômage s´accroît et par contre diminue la construction de
l ´interculturalité.
UN TRAITEMENT PLUS DIGNE
Rocio ayant demandé l´anonymat, a dit que le nouveau président devrait intercéder en vue d´un traitement plus juste aux compatriotes puisqu´ils font des travaux de basse rémunération et il y a des cas de professionnels à qui on ne reconnaît pas leurs années d´ études . Rocio a dit qu´indirectement ou diplomatiquement, Evo Morales devrait rappeler qu´une partie des richesses d´Espagne ont été obtenues au prix de la pauvreté en Amérique et en particulier en Bolivie. " Il devrait y avoir des accords pour qu´arrivent en Europe des migrants avec un contrat de travail pour éviter une période traumatique d´adaptation et d´incertitude." a dit un volontaire d´une association orientant les compatriotes à Madrid.
D´Italie, Gonzalo Jimenez a dénoncé que, de plus en plus, il y a davantage de péruviens, d´équatoriens arrivant à Milan avec un passeport et que quelques-uns sont arrêtés et figurent comme "boliviens délinquants" dans les archives policiers."Il y a de la corrupion parmi les fonctionnaires qui accordent un passeport et ils le font dans l´impunité." a-t-il ajouté.
De Suisse, Luis, un sans-papiers, depuis 5 ans, a dit que le président devrait converser avec les gouvernements du nord de l´Europe où il n´y a pas de régularisation et les boliviens comme les autres latino-américains sont exposés aux expulsions policières
"A Bergame, Italie nous sommes 15 000 boliviens et nous avons besoin d´un consul qui se préocupe de nous. "a dit Rita Mendoza affirmant qu´elle a vécu dans plusieurs pays d´Europe où les ambassadeurs et les consuls ne leur prêtent pas attention .
"Je ne veux pas les pistonnés des gouverneurs mais des gens qui nous comprennent ." a exprimé par téléphone la compatriote.
Un autre volontaire à Madrid a signalé qu´on doit faire quelque chose contre les trafiquants de migrants, ceux qui obligent les femmes à se prostituer ou ceux qui donnent les enfants pour des adoptions supposées.
Le taux d´avortements entre les femmes migrantes boliviennes est aussi très élevé. Le président Morales doit faire beaucoup de choses dans le pays mais aussi en dehors parce que nous sommes aussi boliviens que quiconque." a dit Humberto Apaza avant d´entrer dans le métro dans la "zone bolivienne" à Usera pour aller à la place de Castille où il travaille comme maçon. (traduction: Esther Domenech)

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