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DROGUE ET POLITIQUE EN COLOMBIE-BRITANNIQUE (1ère partie)Anonyme, Monday, January 2, 2006 - 20:11 (Analyses)
Bureau des Affaires Louches
Il y a deux ans, la GRC perquisitionnait le parlement de Colombie-Britannique dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafic de marijuana et de cocaine qui les mena chez d’importants organisateurs libéraux fédéraux qui eurent des postes clés dans la campagne au leadership de Paul Martin Jr. Afin de commémorer le deuxième anniversaire de cette affaire, le Bureau des Affaires Louches vous présente la première partie d’un dossier explosif exposant les liens entre le narco-trafic et la machine libéral de Martin en Colombie-Britannique. (NOTE: ce texte a dû être divisé en deux parties pour entrer dans le corps du texte de publication du CMAQ) DROGUE ET POLITIQUE L’AFFAIRE DAVID BASI Par le Bureau des Affaires Louches * «Le plus gros scandale politique au Canada pourrait ne pas se trouver au Québec, où l’enquête Gomery expose une histoire de détournement de fonds de mauvais goût, mais en Colombie-Britannique, où un pouvoir judiciaire conservateur étouffe les informations concernant des allégations de commerce de drogue, de blanchiment d’argent et de trafic d’influence. » (1) La scène se déroule le matin du dimanche 28 décembre 2003, à Victoria. Deux dizaines de policiers pénètrent à l’intérieur du parlement de Colombie-Britannique avec deux mandats de perquisition en poche. Les policiers ressortent quelques heures plus tard en emportant avec eux une trentaine de boîtes de documents provenant des bureaux du ministre des Finances et du ministre des Transports du gouvernement libéral de Gordon Campbell. Ces perquisitions à l’assemblée législative de Colombie-Britannique, une première en 130 ans d’histoire, eurent un impact digne d’un séisme politique dans l’Ouest canadien. Et pour cause : les portes-parole de la police ont affirmé que cette descente policière survenait dans la foulée d’une enquête sur le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la corruption policière. Rien de moins ! D’ailleurs, les policiers ne se sont pas arrêtés au parlement. Ils ont également exécuté des mandats de perquisitions chez d’éminents organisateurs libéraux, dont deux étaient membres de l’exécutif du Parti libéral du Canada (PLC), section de Colombie-Britannique. Tous les individus qui reçurent la visite de la police ont tous comme point en commun d’avoir occupé des postes clés lors de la campagne de M. Paul Martin Jr pour la chefferie du PLC. Pendant qu’au Canada anglais, des commentateurs politiques chevronnés, et même des militants libéraux vétérans, se demandaient si l’argent sale du narco-trafic avait servi à financer une partie de la campagne de M. Martin à la chefferie du PLC, la presse québécoise francophone fit preuve d’un étonnant mutisme. En effet, les articles publiés sur cette affaire dans les trois quotidiens francophones montréalais durant les semaines qui suivirent les perquisitions au parlement se comptent sur les doigts d’une main. Heureusement, le BUREAU DES AFFAIRES LOUCHES est là pour combler cette impardonnable lacune. Deux ans plus tard, où est rendue cette affaire ? Voici quelques faits saillants : · Un influent organisateur politique libéral visé par les perquisitions fut inculpé de possession et de production de marijuana en vue d’en faire le trafic, avant d’être mystérieusement blanchi quelques mois plus tard ; Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi un scandale au potentiel si explosif a rapidement souffert d’un grand manque d’attention. Et cette fois-ci, ce n’est pas de la faute des médias. Pas ceux de Colombie-Britannique en tout cas, qui mirent tout en œuvre pour essayer d’aller au fond de l’affaire. En effet, depuis deux ans, les avocats des principaux médias de masse de C.-B. font des demandes répétées à la Cour suprême de C.-B. afin que celle-ci rende publique les motifs policiers qui incitèrent un juge à autoriser une perquisition à l’intérieur des murs de l’assemblée législative. Et jusqu’à présent, les brides d’informations que le tribunal a accepté de divulguer, ici et là, ne font que confirmer les pires craintes. Mais l’épais secret judiciaire qui continue d’entourer cette affaire laisse place à de nombreuses questions qui sont toujours sans réponse. Veut, veut pas, face au faible débit d’informations divulguées par les autorités judiciaires, les médias finissent immanquablement par passer à d’autres choses. De plus, il faut reconnaître que l’affaire n’est pas facile à suivre. La perquisition au parlement de C.-B. était reliée, non pas à une, mais bien à deux enquêtes policières majeures. La première concerne un réseau de trafic de drogue et la deuxième, une combine de trafic d’influence. Ces deux enquêtes mettent en vedette les mêmes suspects, et le fait que ceux-ci soient autant actifs sur la scène politique fédérale que provinciale n’aide pas à démêler les choses. Cette difficulté à bien cerner la nature du scandale est incarnée par le fait que les commentateurs politiques n’ont jamais réussi à s’entendre sur le nom à donner à l’affaire. Certains l’ont appelé le “legi-gate |
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