Un an après l'annonce de la fermeture des usines de textile, les promesses du maire Stéphane Gendron se révèlent désormais pour ce qu'elles ont toujours été, à savoir du vent, dont la principale utilité fut de mousser sa propre carrière dans le monde des médias-poubelle.

Au lendemain de l'annonce des mises à pied qui ont fait pas moins de 850 victimes dans la région, cette grande gueule avait promis solennellement que l'ensemble des travailleurs et travailleuses misES à pied allaient retrouver un nouvel emploi, au plus tard avant la fin de l'année 2005. Après avoir évoqué quelques projets plutôt fumeux, qui tardent à se réaliser, le maire Gendron aura finalement passé bien plus de temps à se faire voir à la télé et à se chicaner avec le député libéral du coin (le propriétaire foncier André Chenail, grand exploiteur de main-d'œuvre en provenance du Mexique) qu'à résoudre les problèmes vécus par les ex-travailleurs et travailleuses.

Selon l'organisme Action Solidarité Huntingdon, seulement 163 personnes parmi les ex-employéEs de la Huntingdon Mills et de la Cleyn & Tinker se sont trouvées un nouvel emploi, tandis que 79 autres suivent une formation financée par Emploi-Québec (quatre ex-ouvriers se seraient également "lancés dans l'entreprenariat") (The Gleaner/La Source, 21/12/2005). Cela fait donc toujours plus de 600 personnes qui, comme le souligne l'organisme, "se retrouvent les poches vides". Il faudra certes s'en rappeler, la prochaine que Gendron (ou un autre) tentera de se faire de capital politique sur leur dos.

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Article paru dans Arsenal-express, nº 77, le 1er janvier 2006.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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