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À QUOI S’ATTENDRE DE L’UNIVERSITÉ LAVAL?Anonyme, Sunday, December 25, 2005 - 13:20
Anonyme Dez
Alors que le temps des fêtes est normalement une période de l'année où l'on ne veut pas parler de l'école en général, une situation dans la ville de Québec mérite que l'on s'y attarde quelques instants. La session d’hiver arrive à grands pas, il est nécessaire de mettre en garde les gens qui, au courant de ce quinze semaines, se pencheront sur quelle université choisir pour aller y faire du temps. Bien évidemment, en tant qu’étudiant à Laval, il m’est impossible de noter le pour et le contre des autres établissements universitaires du Québec. LAVAL, OÙ LA FERMETURE D'ESPRIT EST REINE Eh oui, alors que les universités sont supposées être des milieux de débats et d’échanges d’idées afin de faire avancer la connaissance collective, si connaissance collective il existe réellement, Laval ne cache aucunement ses liens avec l’ultraconservatrice opus dei. Bien évidemment, loin de moi l’idée de me lancer dans des théories de la conspiration, mais fouillez un peu sur google et vous verrez de vos propres yeux. Qu’est-ce que cela implique dans la vie quotidienne d’unE étudiantE? Beaucoup trop… En effet, on ne compte plus le nombre d’étudiantEs qui se sont vu refuser des sujets séminaires jugés « impertinents », de cours de maîtrise échoués à cause d’utilisation de modèles d’analyses « non reconnus » par l’université, etc. Encore la session dernière, des gens n’ont eu qu’à prendre leurs travaux de maîtrise et déménager à l’UQAM pour y être accueillis à bras ouverts. Comment justifier cela? LAVAL, OÙ LA CONTESTATION EST BÂILLONNÉE Toujours dans l’optique de vous montrer à quel poit je suis heureux de pouvoir performer dans cet établissement, je vais vous citer un professeur de droit de l’université, monsieur Azzaria, qui dit qu’il faudrait traîner l’administration devant les tribunaux : « Il y aurait un débat plus sociologique, les tribunaux supérieurs considèrent ce type d’arguments. » Cela, il le lance au journaliste de l’Impact Campus après lui avoir dit qu’il avait été offusqué d’avoir vu la brutalité policière sur le campus le 24 février dernier. Il est à noter qu’il n’affirme pas cela gratuitement, mais en réponse à la répression qui s’effectue à l’encontre du collectif food not bombs de l’université Laval : le Collectif de Minuit. En effet, pas moins de 12 personnes ont été menacées par courrier recommandé de passer devant leur tribunal d’exception. Gentiment, le vice recteur Godbout a relaxé bon nombre de ces comparutions pour n’en garder que 7! Comme il est gentil notre vice recteur favori! Bon, pour les purEs et durEs, c’est Demers, le chef du SSP (sécurité Laval) qui a annulé le tout, mais tout le monde voit bien qui tire réellement les ficelles. Bref, à Laval, on risque l’expulsion pour avoir donné de la nourriture gratuitement, enfreignant la sacro-sainte loi du marché! En conclusion, sachez que ce texte n’est là que pour vous donner la chance d’effectuer un choix éclairer. Pour ma part, mon rêve le plus fou serait que touTEs les militantEs radicales/aux s’inscrivent en septembre dans notre trop conservatrice université afin de l’ébranler et de la faire tomber de ses grands principes ecclésiastiques. Sinon, pour celles/ceux qui n’ont pas envie de se retrouver par mégarde dans une université où le bâillon et la baston sont de mise, laissez de côté cette institution. Une petite piste de réflexion : pourquoi nous, les étudiantEs de Québec, n’avons pas droit à une institution publique? Pourquoi l’État québécois laisse-t-il encore le monopole de l’éducation universitaire dans notre ville à une institution privée?
site officiel de l'Impact Campus
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