Le 16 novembre dernier s'est ouvert le procès de neuf camarades du Parti communiste d'Espagne (reconstitué) et du Groupe de résistance anti-fasciste du 1er octobre (GRAPO), qui avaient été arrêtéEs à Paris en juillet 2002 parmi une vingtaine de militantes et de militants qui se trouvaient alors sur le territoire français.

Sur la trentaine de militantes et de militants ayant été arrêtéEs au total de l'an 2000 à l'année 2002 en France, on compte en fait seulement sept combattantEs de la guérilla des GRAPO; les autres sont soit des membres du PCE(r) impliquéEs dans l'activité politique de ce parti, soit des militants associatifs qui s'occupent de défendre les prisonnières et prisonniers politiques. La "justice" française les considère tous et toutes indistinctement comme des "terroristes" et les lie, sans autre preuve, aux GRAPO et même à l'organisation indépendantiste basque ÉTA! Pour certains, cela fait maintenant près de quatre ans qu'ils se trouvent en "détention préventive", sans qu'aucune accusation n'ait encore été portée contre eux.

Quant aux neuf qui sont actuellement en procès, il aura fallu trois ans pour que le juge d'instruction Jean-Louis Bruguière en arrive à monter de toutes pièces le dossier d'accusation, avec l'aide de la police espagnole. Le dossier n'a toutefois été communiqué à la défense qu'un mois avant le début du procès... Le même Bruguière ayant ordonné l'isolement carcéral des accuséEs et prononcé un interdit de communiquer entre elles et eux, il leur fut donc évidemment impossible de préparer une défense adéquate.

Le tribunal leur a de plus interdit de prononcer quelque déclaration "à saveur idéologique ou politique" lors du procès, alors même que ce qui leur est reproché, c'est justement leur implication dans un parti politique ayant pour but de lutter pour le socialisme et de défendre les intérêts de la classe ouvrière! Les accuséEs ont néanmoins tenté, autant que possible, de répondre aux questions du procureur en défendant la justesse et la légitimité de la lutte dirigée depuis plus de 30 ans par le PCR(r).

Comme l'a souligné ce parti dans un communiqué publié le 7 novembre dernier, ce procès vise tout simplement à poursuivre la criminalisation, entreprise par l'État espagnol, de quiconque s'oppose à l'exploitation, à l'oppression et au militarisme des impérialistes et des capitalistes monopolistes.

S'opposer au fascisme et à l'impérialisme n'est pourtant pas un crime; c'est un droit, et même un devoir pour le prolétariat. Ceux et celles qui se sont battuEs et qui continuent à se battre pour la cause du peuple doivent être libéréEs, sans plus tarder! Solidarité avec les militantEs du PCE(r) et des GRAPO!

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Article paru dans Arsenal-express, nº 73, le 4 décembre 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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