Mercredi le 30 novembre 2005 – La FECQ a finalement annoncé hier qu’elle se retirait de la coalition jeune qui fait la promotion du remboursement immédiat de la dette. Les membres de la fédération étudiante, réunis en congrès la fin de semaine dernière, n’ont sûrement pas apprécié le manque de démocratie flagrant qui a mené à la signature de cette entente.

Toutefois du côté de la FEUQ, qui avait elle aussi appuyé le communiqué, c’est toujours le silence. En considérant qu’une lutte pour le maintient du gel des frais de scolarité est à prévoir, il serait intéressant de se questionner sur la pertinence d’une éventuelle mobilisation de la part de la fédération dans l’optique où elle prônerait aussi le remboursement de la dette publique. Certe, le remboursement est une problématique qui mérite d’être étudiée, mais est-ce conséquent de le mettre de l’avant et ce au détriment de règles démocratiques fondamentales, à l’heure où nous tentons tant bien que mal de garder nos acquis sociaux? De plus, on sait très bien que les moyens de remboursements « alternatifs », comme l’impôt progressif, sont loin d’être des mesures envisagées par les partis néolibéraux tel que le PQ, le PLC et l’ADQ… Comment la FEUQ pourrait-elle négocier un maintient du gel avec l’État qui a déjà promis des baisses d’impôts aux Québécoises et aux Québécois? Nous n’avons qu’un mot pour décrire l’initiative de la FEUQ : elle est tombée dans le panneau de la légitimisation des coupures…

Dans une optique de promotion de la gratuité scolaire aux finalités humanistes et non économiques, comme certains jeunes péquistes semblent l’envisager, l’UFP Campus ne peut pas concevoir comment le mouvement étudiant peut faire la promotion aussi hâtive du remboursement de la dette. Nous avons avant tous des acquis sociaux à conserver et un système d’éducation gangrené par le néolibéralisme à transformer. Sur ce, l’UFP Campus montréal conclu qu’il est toujours risqué de s’embarquer dans des campagnes par simple opportunisme politique…