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Le crédit et les intérêts: forme ultime de la domination capitalistestirnerfreuk, Tuesday, November 15, 2005 - 10:46 (Analyses)
stirnerfreuk
Dorénavant, le système capitaliste domine non seulement par le labeur insupportable qu'il impose aux masses laborieuses jour après jour , mais également et surtout avec l'illusion de liberté économique qu'il laisse planer au-dessus des gens par le biais du crédit. En effet, contrairement aux débuts du capitalisme de type industriel (à manchester notamment), qui gardait sa main-d'oeuvre et ses ouvriers dans un état de pauvreté extrême, aujourd'hui on assiste à un enrichissement illusoire du prolétariat. En fait, tout le monde ou presque a désormais accès au crédit ou aux prêts des institutions bancaires et cela donne l'impression que la richesse générale a augmentée et que davantage de gens peuvent se payer des biens de consommation qui leur étaient auparavant inaccessibles. Toutefois, plutôt qu'être au niveau 0 comme aux débuts du capitalisme, où le peuple était dans un état de survie perpétuel et vivait dans une grande pauvreté matérielle, de nos jours, les travailleurs de toutes les classes consomment sur de l'argent emprunté (de l'$ qui, soit dit en passant, par l'entremise ds taux d'intérêt, crée d'autre $), vivent au-dessus de leurs moyens réels et contribuent à faire croître les industries capitalistes de toutes sortes (ex: cosmétiques, marketing, mode, etc.) La domination par le crédit s'installe alors. Pour des générations le cercle vicieux de l'endettement se met en branle et ne cesse d'aspirer en son centre de plus en plus d'individus qui se croient libre grâce au pouvoir d'achat qu'ils possèdent à présent. Cependant, leur liberté n'est que fictive puisqu'en fait leur budget et leur vie en général appartient maintenant aux prêteurs, aux compagnies d'assurances, aux compagnies de crédit, eux banques, etc. bref, au système capitaliste financier. L'expérience de crédit de l'individu est sa porte d'entrée éventuelle dans le monde de la consommation ostentatoire et excesive, dans le monde où son pouvoir d'achat est pratiquemment illimté... Sauf que si son expérience de crédit est plus ou moins bonne il risque plus de se buter à la pauvreté, aux huissiers, à la chute de l'univers superficiel qu'il s'était bâti autour de lui. Il ne faut pas se leurrer, les individus des sociétés capitalistes actuelles ne sont pas plus libres que les prolos d'autrefois,ils sont même moins libres, car ils doivent sacrifier leur existence à rembourser leurs dettes, ils consacrent une partie de leur vie à travailler pour payer des intérêts exhorbitants, ils se brûlent au boulot pour joindre les deux bouts. La consommation ostentatoire à laquelle tout le monde veut tant avoir accès est maintenant disponible pour tout un chacun et c'est cela le pire piège du capitalisme moderne. Il absorbe les existences et volontés individuelles (donc le potentiel révolutionnaire qui sommeille en chacun de nous) pour nous transformer en esclaves de l'image et de la consommation à outrance, en marionettes prêtes à tout pour se procurer les derniers produits vedettes, même à s'endetter jusquà l'os. Triste sort pour l'Homme et la Femme des sociétés modernes que de contribuer à la croissance d'un système qui contribue à son abaissement.
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