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Conséquences sanitaires de la catastrophe deTchernobyl : le PR Bandazhevsky peut reprendre ses recherchesAnonyme, Sunday, November 6, 2005 - 19:24
Joelle Pénochet
Tchernobyl : après plusieurs années de réclusion, le PR Bandazehvsky a pu reprendre ses recherches sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl. LE PR BANDAZHEVSKY, ENFIN LIBERE, REPREND SES RECHERCHES GENANTES SUR LES CONSEQUENCES DE TCHERNOBYL Par Joëlle Pénochet « Le problème de Tchernobyl est le problème du monde entier. » Youri Bandazhevsky Le Professeur Youri Bandazhevsky, condamné à huit ans de travaux forcés en 2001 pour ses travaux sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl, puis placé en relégation en mai 2004, avant d’être mis en liberté conditionnelle le 5 août 2005, le Pr. Bandazhevsky a pu être libéré contre le versement d’une amende de 13 800 euros par la CRIIRAD à la Cour Suprême du Bélarus. Un procès truqué Le PR Bandazhevsky, âgé aujourd’hui de 48 ans, avait été condamné au motif fallacieux qu’il aurait reçu des pots de vin durant les examens d'admission à son Institut, bien qu’il ait a toujours nié les faits et que le seul témoin à charge (dont les aveux avaient été extorqués sous l’effet de drogues et de privation de sommeil) se soit rétracté. Son chef d’accusation l’assimilait à un criminel et un terroriste1 et son droit à la défense n’avait pas été respecté. Tout son matériel scientifique avait été confisqué. Le nouveau recteur de l’Institut qu’il dirigeait s’était empressé de mettre fin aux recherches en radiopathologie. Les découvertes du PR Bandazhevsky sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl, et le rapport qu’il venait de publier sur la dilapidation par son Ministère de la santé des fonds alloués par l’Etat (près d’un quart du budget national) et l’Occident aux études médicales sur les conséquences de la catastrophe, expliquent l’acharnement du président du Belarus (ex Biélorussie), Alexandre Loukachenko, contre lui. D’autres chercheurs ont également été jugés, comme le PR Okeonov, dont l’Institut qui étudiait l’épidémie de cancer chez les liquidateurs (membres d'unités de soldats, pompiers et de scientifiques réquisitionnés pour éteindre l’incendie du réacteur), a été démantelé depuis, pour faire disparaître des données dérangeantes. Le PR Bandazhevsky avait créé un centre destiné à former des médecins parmi les habitants de cette zone hautement contaminée où peu de volontaires venaient exercer la médecine. Pendant dix ans, il a dirigé trente thèses de doctorat sur le sujet. En montrant les effets nocifs sur l'organisme de l'incorporation chronique de radionucléides, les travaux du Pr. Bandazhevsky et de son équipe allaient à l’encontre de la politique du gouvernement de liquidation des conséquences de la catastrophe. Et, l'autosuffisance alimentaire imposée par l'état a contraint la population biélorusse à consommer les produits radioactifs produits dans le pays. LA PLUS GRANDE CATASTROPHE TECHNOLOGIQUE DE L’HISTOIRE DE L’HUMANITE « Chez nous, tout se passe de façon différente. Nous vivons de façon différente, nous mourrons de façon différente. »(une habitante de la région contaminée citée in La supplication, p. 247). Les Nations Unies ont été obligées de reconnaître, certes tardivement, que l’accident de Tchernobyl représentait une catastrophe écologique planétaire. La résolution du 21 décembre 1990, adoptée à l’unanimité, a reconnu dans la catastrophe de Tchernobyl un « désastre écologique sans précédent ». Les experts indépendants prévoient jusqu’à un demi-million de morts, voire davantage, au cours des prochaines décennies. Sur plus de cinq cent mille soldats-liquidateurs, près de quatre mille ont pénétré dans le réacteur ; certains ont été utilisés comme des « robots biologiques » (les robots ayant été détruits par les radiations) pour plonger dans l’eau lourde. Si l’incendie, qui a duré onze jours, n’avait pas été maîtrisé par ces hommes qui ont sacrifié leur vie ou leur santé, l’Europe serait devenue inhabitable. Aujourd’hui encore, des aérosols radioactifs continuent de s’échapper du « sarcophage » en béton bâti par les liquidateurs pour contenir les radiations du réacteur accidenté. Il renferme toujours 60.000m2 de matériaux radioactifs, 1.000 tonnes d’eau radioactive et une cinquantaine de tonnes de fragments du cœur et du combustible de la centrale susceptibles de provoquer une nouvelle catastrophe, dont les conséquences seraient beaucoup plus dramatiques que celles de 1986. Témoignages : « …nous habitions Pripiat, tout près du réacteur. Je revois tout cela de mes yeux : une lueur framboise, flamboyante. Le réacteur semblait être éclairé de l’intérieur. Ce n’était pas un incendie ordinaire, mais une luminescence. C’était très beau. Je n’ai rien vu de tel, même au cinéma. Le soir, tout le monde était à son balcon. Ceux qui n’en avaient pas sont passés chez les voisins. On prenait les enfants dans ses bras pour leur dire : « Regarde ! Cela te fera des souvenirs ! ». Et c’étaient des employés de la centrale… Des ingénieurs, des ouvriers, des professeurs de physique… Ils se tenaient là, dans la poussière noire… Ils parlaient… Ils respiraient… Ils admiraient… Certains faisaient des dizaines de kilomètres à bicyclette ou en voiture pour voir cela. Nous ignorions que la mort pouvait être aussi belle ». Nadejda Petrovna Vygovskaïa, évacuée de Pripiat, citée par Svetlana Alexandrovitch, pp. 153-154. La situation sanitaire ne cesse de se dégrader dans les zones contaminées « Si l’on n’entreprend pas de mesures permettant d’éviter la pénétration des radionucléides dans l’organisme des adultes et des enfants, l’extinction menace la population d’ici quelques générations » (Youri Bandazhevsky) Contrairement aux affirmations officielles tant à l'Est qu'à l'Ouest, les radioéléments dispersés dans tout l’hémisphère nord par l’explosion de la centrale le 26 avril 1986 vont continuer pendant des décennies de faire de plus en plus de victimes dans tous les pays touchés par le nuage. Projetés à haute altitude, cinquante millions de tonnes de radionucléides se sont propagés d’abord en Europe, puis au Moyen Orient, en Inde, au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et au Canada. En France, où les « taches de léopard », ces zones de contamination très localisées, sont toujours présentes, les plaintes de malades atteints de cancer de la thyroïde continuent de se multiplier, malgré le déni des pouvoirs publics. Les anomalies génétiques s’aggravant d’une génération à l’autre, l’atteinte du génome humain ne pourra pas être mesurée avant cinq générations en Biélorussie,. Le Belarus a absorbé 70% des radionucléides dispersés par l’explosion de Tchernobyl La Biélorussie, pays qui ne possède pas de centrales nucléaires, a été deux fois plus touchée par les retombées radioactives que la Russie et l’Ukraine réunies. Ce pays de massifs forestiers, qui compte dix millions d’habitants pour une superficie de 210.000 km2, connaît un désastre à l’échelle nationale : près d’un quart de son territoire (pour comparaison : moins de 5% en Ukraine et 0,5% en Russie) a été contaminé par des radionucléides de longue durée, en particulier le césium 137 (qui a contaminé plus d’un million et demi d’hectares de terres agricoles et près de 700.000 ha de forêts) et le strontium 90, ce qui correspond à 37 milliards de becquerels (un Bq est égal à une désintégration par seconde) par km2. La région de Gomel (à 120 km de Tchernobyl), qui rassemble un quart de la population du pays, a été la plus touchée. Les radionucléides ont pénétré la couche du sol où puisent les racines des plantes et des arbres. Un habitant sur cinq, soit près de deux millions de personnes, dont plus d’un quart d’enfants, consomme depuis près de vingt ans de l’eau et des aliments très contaminés. Les enfants constituent la population la plus vulnérable aux effets de la radioactivité parce qu’ils la concentrent trois à cinq fois plus que les adultes en raison de leur moindre poids et de l’activité de leur processus métabolique. En 2000, les services officiels ont enregistré dans certaines régions un dépassement des normes de 30 à 90%, sans y interdire la production de lait (principal pourvoyeur de radionucléides), de viande ou de céréales. En outre, pour des raisons économiques (le pays n’a touché aucune aide internationale), les normes en vigueur sont beaucoup plus élevées au Belarus que dans les pays voisins (deux fois plus élevé qu’en Russie pour le lait et trois fois plus pour la viande en ce qui concerne le césium). Le préjudice économique serait équivalent à trente-deux budgets annuels du pays en 1985. Aujourd’hui, la contamination des populations passe à 80% par l’alimentation Youri Bandazhevsky a montré que l'accumulation dans l'organisme de radionucléides, en premier lieu de césium radioactif (d’une « période » de 30 ans, soit une durée de vie de 300 ans environ) - qui se conduit comme une toxine et détruit inexorablement le système des principaux organes internes - pouvait provoquer, même en quantités très faibles, de graves lésions tissulaires dans tous les systèmes et organes vitaux. Il n’existe pas de seuil en deçà duquel ces radioéléments seraient inoffensifs. Ainsi, de faibles concentrations de Cs137 peuvent provoquer « une mort lente de l’organisme. » Le PR Bandazhevsky a donc préconisé des contrôles très stricts de sa présence dans les produits alimentaires (baies des bois, champignons, poisson, gibier…), particulièrement ceux qui sont destinés aux enfants. En 2000, dans certaines provinces, seuls 13% des enfants étaient classés dans la catégorie « pratiquement sain » (contre 80% avant la catastrophe). Les maladies liées à la contamination radioactive ne sont pas limitées aux cancers de la thyroïde « En examinant les lésions dans l'ensemble des différents organes et systèmes, il a été possible de déterminer les processus pathologiques interdépendants tant au niveau du cœur, du foie, des reins, des organes endocriniens, que du système immunitaire. » (Youri Bandazhevski) En rapport avec l'accident de Tchernobyl, les instances médicales officielles de l’Ouest comme de l’Est n'évoquent pratiquement que la leucémie des enfants et le cancer de la thyroïde, attribués à l’iode 131 (dont les effets ont longtemps été niés par l’OMS), parce que son temps de latence n’est que de quelques années, alors que les cancers induits par les radioéléments à vie longue peuvent n’apparaître qu’après plusieurs décennies (ce qui permet de les attribuer à d’autres facteurs). Or, l’incendie de la centrale a provoqué la libération dans l'atmosphère d’une multiplicité de radionucléides qui se désintègrent à des vitesses différentes. Il faut également prendre en compte le fait que le césium dispersé par l’explosion du réacteur s’est additionné au césium issu des retombées des essais nucléaires aériens des années 40-70, encore présent dans l’air pour longtemps. En outre, l’iode 131 ne provoque pas que des cancers de la thyroïde. Lorsqu’il a pénétré la glande, il irradie les tissus voisins, « les glandes parathyroïdes ainsi que le thymus de l’enfant, organe responsable de la production de cellules de défense immunitaires » (Michel Fernex). Extraits de Svetlana ALEXANDROVITCH, La supplication, 1999 « L’homme que j’aimais… se transformait devant mes yeux en un monstre (…). On lui a enlevé les ganglions lymphatiques, mais, sans eux, la circulation sanguine s’est déréglée. Et son nez a bougé sur le côté, pour devenir trois fois plus gros qu’avant. Ses yeux aussi sont devenus différents. Ils se sont écartés et une lumière inconnue y est apparue, une expression différente, comme si ce n’était pas lui, mais quelqu’un d’autre qui regardait avec ses yeux. Et puis l’un d’entre eux s’est fermé complètement. » Valentina Timofeïevna Panassevitch, épouse d’un liquidateur, citée p. 241-242 « Vous ne devez pas oublier que ce n’est plus votre mari, l’homme aimé, qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. » Le césium 137 provoque des pathologies cardio-vasculaires graves « Une dépendance linéaire proportionnelle a été constatée entre la quantité du césium radioactif incorporé dans l'organisme et dans le muscle cardiaque, et la fréquence de même que la gravité des altérations morphologiques et fonctionnelles » (YB) Plusieurs milliers d'autopsies pratiquées par le professeur Bandazhevsky et son équipe ont démontré que le Cs137 est stocké par le corps humain en concentrations différenciées dans les différents organes. Les mesures montrent par exemple que, pour une moyenne de 100 Bq/kg de radionucléides incorporés dans l'organisme, on en trouve trois fois plus dans le cœur que dans les reins. Le Cs137, qui se comporte dans l’organisme humain comme le potassium, s’accumule surtout dans les tissus musculaires, en particulier le cœur, le muscle le plus actif de l'organisme : « le mécanisme de contraction et de relâchement des structures cellulaires du myocarde est extrêmement sensible à la quantité d’énergie amenée. Le césium attaque les systèmes enzymatiques responsables de la « livraison » de cet énergie et provoque l’arrêt du cœur : la contraction commence, mais le relâchement « freine » (Youri Bandazhevski). Une corrélation entre les anomalies cardiologiques et la charge incorporée en CS 137 dès qu’elle dépasse 20 Bq par kilo de poids a été établie par le Pr Bandazhevsky. Sur un échantillon de 2.000 enfants qui ont subi une contamination moyenne de 30 à 40 Bq/kg, 70% d’entre eux étaient atteints de pathologies cardiaques. Lorsque le processus est devenu irréversible, le coeur est atteint de vieillissement prématuré. Dans les autres cas, ces cardiomyopathies peuvent être traitées en abaissant la charge en CS137 à l’aide d’un adsorbant peu coûteux à base de pectine de pommes enrichie de vitamines (groupe B, E et C) et d’oligo-éléments (potassium, zinc, sélénium et fer), produit localement par l’Institut de radioprotection indépendant Belrad (Minsk). Les autres pathologies graves induites par Tchernobyl Une forte concentration en césium radioactif dans les reins attaque leurs tissus et favorise l’accumulation des radionucléides et l’altération des tissus de tous les autres organes. C’est ce que Youri Bandazhevski appelle l’effet « des glaçons fondus » parce que le césium semble brûler les tissus de l’organe en y faisant des trous. Une partie importante des néphrons (unités structurales dont sont constitués les reins) est détruite. Les autopsies de près de trois cents personnes ayant vécu en zone contaminée ont confirmé l’hypothèse que l’altération des reins serait à l’origine de l’accumulation des éléments radioactifs dans l’organisme. Le dysfonctionnement des glandes à sécrétion interne, cent fois plus fréquent que les cancers, empêche le développement physique et intellectuel normal des enfants (ainsi, l'hypothyroïdie entraîne le crétinisme). L'effet des radionucléides, associé à celui des six tonnes de plomb utilisé pour éteindre l'incendie de la centrale, a provoqué un doublement des cas d’arriération mentale et accroissement sensible des maladies gastro-intestinales. La multiplication de maladies autoimmunes, qui surviennent quand des cellules censées éliminer les intrus (microbes, corps étrangers, cellules cancéreuses), prennent pour cibles des cellules saines de certains organes, est due à l’accumulation dans les glandes endocrines d'iode 131 et 132, et de Cs137. L’altération des cellules béta du pancréas provoque un diabète sucré grave quasiment incurable dont le nombre de cas a doublé dans la région de Gomel depuis la catastrophe. Il touche des enfants dès l'âge de trois ans. La baisse du système immunitaire, hautement sensible aux radiations, favorise l’apparition de cancers et de maladies infectieuses, comme la tuberculose et l'hépatite virale. Apparition du « Syndrome d’immunodéficience congénitale » « S'il est prouvé que les autorités biélorusses étaient au courant des résultats des recherches du professeur, on pourra les accuser de génocide dirigé contre leur propre peuple. » Dans son dernier ouvrage (2001), consacré à l’impact du Cs137 sur le développement intra-utérin du fœtus, le PR Bandazhevsky avait montré que la concentration en radioéléments dans l’organisme du nouveau-né est supérieure à sa concentration dans l’organisme de la mère. Le Cs137 accumulé dans le placenta irradie le fœtus, le prédisposant à des pathologies variées, notamment à une déficience immunitaire dit « Sida de Tchernobyl ». L’allaitement avec le lait maternel contaminé aggrave ces pathologies. La prochaine étude du PR Bandazhevsky devait porter sur la formation du système immunitaire in utero. "L'organisme de la femme est moins sensible à la radiation que celui de l'homme. Mais au cours de la grossesse on observe une absorption intense par le tube gastro-intestinal du radionucléide contenu dans les aliments. Il est dans une grande mesure absorbé par le placenta mais dans les cas de pathologie de la grossesse sa concentration dans les organes en développement du fœtus peut être importante. Si le radiocésium pénètre dans l'ovule fécondé, cela peut provoquer de graves malformations congénitales ou la mort de l'embryon. … Au moment de la lactation l'organisme de la mère se débarrasse intensivement du radiocésium. Nourrir le bébé avec ce lait est inadmissible sinon criminel. Un fœtus qui a subi les effets du radiocésium dans le sein de sa mère "accepte" plus activement les radionucléides des aliments lorsqu'il commence à se nourrir lui-même." L’INSTITUT DE RADIOPROTECTION INDEPENDANT BELRAD DU PR NESTERENKO Depuis 1996, l’Institut Belrad effectue, avec ses maigres moyens, le suivi radiologique des enfants biélorusses. Grâce à ses centres installés dans les écoles et les dispensaires, et à ses laboratoires mobiles qui sillonnent les villages contaminés les plus reculés du pays, des centaines de milliers de mesures de Cs137 ont pu été faites sur des produits alimentaires, et plusieurs centaines de milliers d’enfants ont bénéficié des mesures par spectrométrie gamma de la charge en césium incorporé. Les niveaux de contamination relevés, de huit à dix fois plus élevées que ceux annoncées par le Ministère de la Santé, se situent entre de 200 et 7.300 Bq/kg de poids selon les régions, alors que les travaux du Pr Bandazhevsky ont montré qu’une accumulation supérieure à 50 Bq/kg de Cs137 suffit à entraîner des altérations pathologiques de certains tissus et d'organes vitaux. Le directeur de l’Institut Belrad, le PR Nestenrenko, physicien nucléaire de renommée internationale, veut rendre systématiques les contrôles de cette population et des aliments qu'elle consomme. Afin de réduire la contamination, l’Institut distribue des documents d’information et forme les familles à la sélection, l’élimination ou le traitement des aliments - par exemple la centrifugation du lait. En outre, il préconise d’envoyer dans des zones “propres
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