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Un moteur vert pour un Québec solidaire !

Anonyme, Tuesday, November 1, 2005 - 01:59

Christian Montmarquette

En réponse au manifeste pour un Québec Lucide, le gouvernement devait considérer la création de nouvelles sociétés d’État et de prendre la place qui lui revient favorisant du même coup la création d’emplois de qualité, le développement technologique et la répartition équitable et démocratique de la richesse ainsi générée. Une solution concrète parmi tellement d’autres possibles pour augmenter les revenus de la collectivité, de retrouver un Québec prospère, de protéger et même, le cas échéant, d’améliorer nos programmes sociaux et aussi je l’espère... la lucidité de nos penseurs et de nos dirigeantEs.

Un autre Québec est possible !

Au lieu de laisser l’argent au profit des entreprises privées, si le gouvernement manque à ce point de liquidités, pourquoi n’a-t-il pas cherché à se donner des revenus supplémentaires via la création d’une société d’État pour développer et mettre sur le marché l’automobile électrique et plus particulièrement le « moteur-roue » créé par la société de l’Hydro Québec au milieu des années quatre-vingt-dix ? Il me semble que l’on pourrait vraiment faire d’une pierre « plusieurs » coups avec cette brillante initiative québécoise comme : la création d’emplois stables, la réduction des gaz à effet de serre, la diminution de la pollution atmosphérique et de ses impacts grandissants sur la santé de la population et conséquemment sur les coûts du système de santé.

Mieux vaut que ce soit l’État qui encaisse les profits

Imaginez les économies, l’effet sur la qualité de vie et les revenus pour le gouvernement si nous exportions ces véhicules et cette technologie à travers le monde ! Je crois que notre avenir serait assuré pour un bon bout de temps. N’oublions pas que ce moteur électrique est absolument révolutionnaire. Il peut rouler une heure en ville avec l’essence consommée durant un seul feu rouge par un véhicule conventionnel. De plus, il pourrait aussi être utilisé sur tous genres de machineries industrielles ou agricoles. Tout aussi bien d’ailleurs qu’il pourrait servir dans les transports en commun et dans le camionnage industriel et commercial. Une pure merveille ! Un tel moteur qui possède un grand potentiel de développement sur le marché international. Il pourrait même contribuer à aider certains pays en développement qui ont encore moins les moyens que nous de se payer le pétrole. Et tout ça, sans compter les économies faites ici au Québec, en l’intégrant aux véhicules des municipalités, ceux de la police, de l’Hydro Québec elle-même et des bus scolaires. Que d’économies en perspectives ! Et là, je ne parle même pas de la réduction de la pollution sonore et de la pollution engendrée l’entretien et l’usage régulier d’un véhicule conventionnel.

La position habituelle : l’État est un mauvais entrepreneur

Mais évidemment nos soi-disant représentants ou bons penseurs qui prétendent vouloir notre bien-être, trouveront quelque chose à redire pour esquiver la question. Car ces gens se font surtout les amis, les représentants et les défenseurs des intérêts de l’entreprise privée. Ils nous diront comme d’habitude que l’État n’a pas à s’ingérer dans le marché commercial. Qu’il ne serait immoral voire déloyal - que Dieu nous protège d’un tel sacrilège au fait au capitalisme - que l’État fasse concurrence au libre marché. Ou bien, ils nous dirons que le gouvernement n’est pas un bon gestionnaire et qu’il vaut mieux laisser cette vache à lait l’entreprise privée qui serait elle plus efficace à gérer ce genre de projet. Ou pire encore, comme c’est le cas présentement, ils saboteront le projet en le renvoyant aux oubliettes pour ensuite couper dans les programmes sociaux, nous expliquant dans leur infinie sagesse et leur grande prévoyance que les coffres de l’État sont à sec, qu’une récession se dessine et bien sûr, qu’une saine gestion - pour ne pas dire une « lucide gestion » - exige que le bon peuple doive une fois de plus se serrer la ceinture pour payer pour le manque de prévoyance du gouvernement.

Mais voilà, gouverner, c’est prévoir. Et il est temps que ces gens-là se le fassent dire. Je dirais même qu’ils se retirent ! Si tel est le foutoir dans lequel ils nous ont misEs. Mais qu’ils ne viennent surtout pas nous faire la morale et nous faire sentir responsables de « leurs » erreurs, ne l’oublions pas, en nous expliquant que nous avons abusé du système durant des années alors que ce sont eux qui étaient en poste et qui l’ont administré. Car la situation pénible actuelle est le résultat de leurs choix. Et ce sont ces mêmes gens qui nous ont foutuEs dans la dèche qui viennent maintenant prétendre qu’il faut faire confiance à leur analyse ? Tant qu’à moi, ils ont besoin de ramer fort, ils ont du chemin à faire pour se refaire une crédibilité.

Seulement un exemple

Je vous ai parlé de l’automobile électrique et du potentiel de développement de nouvelles sociétés d’État seulement à titre d’exemple. Mais il existe une multitudes d’autres moyens pourraient mis en place pour augmenter substantiellement les revenus du de l’État afin de protéger et je dirais même d’améliorer les programmes sociaux et de protéger la population tels : la nationalisation de certaines banques ou la taxation de leurs profits faramineux, la taxe sur les transactions financières ou les gains de capitaux, la lutte aux paradis fiscaux, la nationalisation des richesses naturelles, la surtaxe sur les profits des pétrolières, l’impôt minimum aux entreprises et j’en passe...

Ne soyons pas dupes !

Comme je nous trouve parfois naïfs et dociles nous, peuple à genoux, si habitué à nous laisser exploiter et résigné à remettre notre pouvoir entre les mains de gens qui protègent de façon évidente les privilèges d’une minorité de particuliers. Ce manque frappant d’imagination, de prévoyance et de créativité me semble bien plus dissimuler un manque de bonne volonté fait au nom des intérêts corporatistes au détriment des intérêts de la collectivité.

Les motifs profonds qui ont suscité l’émergence d’un texte comme ce manifeste pour un Québec lucide, nous ne le connaîtrons peut-être jamais mais nous pouvons nous en douter. Nous pouvons nous douter que pour être crédibles il faut mêler mensonges et vérités. Nous pouvons deviner que si nous acceptions tel quel ce que ce texte dit, il nous faudrait nous faire violence. Or, ce n’est pas une fatalité. Si le gouvernement ne s’est pas donné plus de ressources au cours des années, ce n’est pas qu’il en était incapable, mais bien parce qu’il n’avait aucune volonté politique de le faire et ce, parce que des intérêts s’y opposaient. Des différences d’intérêts irréconciliables entre ceux des entreprises et ceux de la population.

Un espoir est là : la nouvelle gauche souverainiste

Nous avons la politique que nous méritons et nous devons désormais être vigilantEs. C’est pourquoi il est si urgent et si important que nous soyons dirigéEs par des personnes qui représentent véritablement et prioritairement la population et non les intérêts des entreprises. Et sincèrement, c’est ce que je nous souhaite de comprendre de tout cœur d’ici les prochaines élections. Car il y a une gauche qui est en train de naître en ce moment c’est un phénomène historique qui se déroule actuellement au Québec. Et cette gauche pourrait bien nous réserver des surprises aux prochaines élections générales. Car le Québec comme beaucoup de sociétés modernes dans le monde a désespérément besoin de sang neuf pour faire face au nouveaux défis provoqués par la mondialisation néolibérale et les abus du capitalisme omniprésent qui font de plus en plus de ravages et contre lesquels nous devons de toute urgence nous prémunir.

Oui, un autre Québec... C’est possible !

Je rêve d’un État québécois d’avant-garde qui redeviendrait un exemple pour le monde. Un État prospère ami, allié et défenseur de sa population. Un État à la fois créatif et responsable qui rechercherait véritablement le bien être de sa population et tous les moyens pour y parvenir. Un État où les valeurs fondamentales de solidarité, de justice, d’équité, d’intégrité, d’espoir, de tolérance, de respect et de liberté nous redonneraient foi en nous-même et foi en la vie. Ne confions plus notre destiné aux prophètes de malheurs et à de froids administrateurs qui utilisent encore la terreur de leurs spectres de calamités pour nous soumettre à leur exploitation. Il n’en tient qu’à nous de changer les choses. Car l’espoir est là au bout de nos doigts et cela commence tout simplement par le vouloir.

Sites Internet du moteur-roue de l’Hydro-Québec


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