Encore aujourd'hui, les services de répression de la ville de Québec et de l'université Laval se sont laissés aller face au Collectif de Minuit.

Aujourd’hui, vers 11h30, le Service de Sécurité et Prévention (SSP) de l’université Laval est encore passé à la répression face au Collectif de Minuit. Au moment de l’arrivée du potage et des pois-chices au Charles de Kononck (2 excellents repas soit dit en passant), deux véhicules de la police de Québec ainsi qu’un nombre imposant d’agents du SSP attendait la nourriture de pied ferme.
Dans une tentative d’éviter la répression, le véhicule portant la nourriture décida d’emprunter un autre itinéraire. En moins d’une minute, les deux véhicules de la police de Québec avaient procédé à l’interception de la camionnette et du potage. Dans une lancée fascisante, les agentEs de police et du SSP intimidèrent le conducteur du véhicule « criminel » en tentant de saisir le très très dangereux potage.
Heureusement pour les interceptés, la mobilisation spontanée des sympathisantEs minuisardEs qui se réunirent autour des véhicules de police (environs 30 personnes en moins de 5 minutes) fit en sorte que le SSP et la police de Québec durent s’enfuir et laisser les affaméEs avoir accès à leur repas.
De plus, une des chefs du SSP a lancé le message suivant aux affaméEs : « les distributions alimentaires des jeudis midis ne seront plus tolérées. » Voilà ce que l’on peut appeler une magnifique ouverture d’esprit digne de l’image ô combien progressiste (vous noterez ici une immense pointe de sarcasme) de l’université Laval qui s'affiche « de toutes les révolutions ».
Aujourd’hui, tout comme le jeudi 24 février dernier, la répression face aux mouvements étudiants autonomes s’est montré au grand jour et ne semble pas vouloir reculer. Pis encore, on y est même allé de menaces... Que penser aujourd’hui de l’université en soi? N’est-elle pas supposée être un lieu d’échanges sociaux et d’idées? Si cette utopie existe, dites-moi vite où!