Dimanche dernier, Projet Montréal, un nouveau parti politique municipal lançait officiellement son programme. Les idées qui y sont véhiculées et les engagements fermes sur les dossiers de l'environnement, le transport, l'habitation et la démocratie ouvrent enfin la voie à une alternative progressiste à l'échelle municipale.
Alors que toute l’attention médiatique est tournée actuellement vers la course à la chefferie du parti québécois, un événement politique loin d’être anodin s’est déroulé la fin de semaine dernière à Montréal. En effet, Projet Montréal, un nouveau parti municipal, lançait officiellement sa campagne électorale pour les élections qui auront lieu le 6 novembre prochain. Fondé il y a plus d’un an et demi, ce parti souhaite bouleverser les bases du pouvoir municipal qui au courant des dernières a pris plusieurs décisions qui vont directement à l’encontre du bien être de la population et de l’environnement.
Les niveaux inégalés de pollution atmosphérique (nombre record de journées avec smog cette année), combinés avec des projets favorisant une augmentation du transport automobile tel que le pont de l’autoroute 25 et le boulevard autoroutier de la Notre-Dame ne laissent présager aucune amélioration significative à cet égard avec l’administration actuelle. Or la question est de savoir s’il existe de réelles solutions afin de contrer cette tendance lourde vers la dégradation de la qualité de vie à Montréal. Il semble bien que oui et Projet Montréal a trouvé la réponse à divers endroits sur la planète, que ce soit Portland aux États-Unis ou à Munich en Allemagne. L’idée est simple : favoriser le transport collectif au détriment de celui automobile.
Pour ce faire, la première étape consiste à rendre le transport en commun accessible. À l’heure actuelle, le tarif de la carte « CAM » est le troisième plus cher en Amérique du Nord compte tenu du revenu par ménage. Projet Montréal propose donc de ramener le prix de la carte à 40$ pour le tarif régulier et à 20$ pour le tarif réduit. La seconde étape est d’augmenter le service et c’est à ce niveau que Projet Montréal se démarque. Le parti propose l’instauration d’un Nouveau Tramway, comme on en retrouve dans plusieurs villes à travers le monde. Beaucoup moins coûteux que le métro (cinq fois moins par kilomètre), le tramway est silencieux, confortable et facile d’accès aux personnes handicapées. De plus, l’un des leaders mondiaux en construction de tramway (Bombardier) se trouvent à même l’île de Montréal!
Projet Montréal ne s’arrête pas là et souhaite réduire la circulation automobile de 2,5% par année entre autres via le retour des péages sur les ponts pour les non-résidants et en implantant une taxe sur la stationnement non résidentiel et hors rues.
Toutefois, pour être réellement innovateur, la mise en place de ce types de projet ne devrait pas se faire sans l’aval de la population. Et c’est justement l’objectif de ce parti. Le programme en matière de démocratie, co-rédigé par Paul Cliche (l’une des personnes références dans ce domaine au Québec) vise l’implantation d’un système démocratique comparable aux villes les plus progressistes dans le monde. Ce système comprend la création de conseils de quartier où la population pourra enfin décider des choix pour leur milieu de vie. Ces conseils ainsi que ceux des arrondissements fonctionneront suivant un budget participatif.
À partir de ces instances, il sera possible d’adopter, négocier, discuter sur un ensemble de thèmes que ce soit l’environnement ou l’habitation, deux autres forces du programme. Dans ce dernier cas, Projet Montréal souhaite construire 1500 logements sociaux et transformer 1000 logements locatifs en logements coopératifs ou publics annuellement, ainsi qu’imposer un moratoire sur la conversion de logements en condominiums. Quant au domaine de l’environnement, la liste des engagements est longue et vise entre autres la « débétonisation » de certaines rues et ruelles pour les transformer en parcs linéaires urbains, avec accès aux cyclistes et piétons et la mise en place de toitures vertes avec un objectif de 40% de superficie par arrondissement pour les nouvelles constructions.
À une époque où le la population est devenue cynique envers la politique et croit peu à ses instances « démocratiques » , il est à souhaiter que l’arrivée d’un parti qui veut redonner le pouvoir aux citoyenNEs et améliorer significativement la qualité de l’environnement immédiat marque le début d’une nouvelle ère en matière de gouvernance. Toutefois pour y arriver, la population doit se déplacer le 6 novembre.
"Enfin un parti progressiste à Montréal": c'est pas "enfin", mais "encore" qu'il faudrait écrire!
"Projet Montréal" n'est que l'énième mouture de tous ces "FRAP", "RCM", et autres "Coalition démocratique" qui se sont succédé depuis 35 ans sur la scène politique bourgeoise à Montréal. Et qui ont exercé le pouvoir, deux fois plutôt qu'une. Sans que le portrait socio-économique de Montréal n'ait jamais changé pour autant: une ville au service des riches, des capitalistes et des "yuppies" de tous genres, dans laquelle les pauvres sont condamnéEs à la misère et dont ils et elles sont excluEs.
Quand cessera-t-on ENFIN de nous solliciter pour participer à cette ridicule "foire aux alternatives", qui n'en finit jamais de nous promettre mer et monde?
Il se peut que Projet Montréal ne soit qu'un pétard mouillé. Toutefois pour avoir suivit la fondation du parti et les gens qui y militent, on est loin des partis bourgeois. C'est davantage un parti de citoyens engagés qui ont décidé de prendre les moyens pour faire bouger les choses. Et cette différence est notable. La preuve est qu'une bonne partie des candidatEs qui se présentent sont des militants dans des comités ou des groupes de citoyens. Pour ce qui est des comparaisons avec les autres partis ayant déjà existés à Mtl, je te réponds simplement qu'on perd rien à donner la chance à un parti qui veut donner le pouvoir aux citoyens!
Éric n'a pas tort dans sa méfiance. Le RCM n'était qu'une alliance du Parti Communiste (à la Brejnev)., des anars à la Roussopulos (Club Jodoin aussi...), et des syndicalistes à la Doré. Sans doute tous, de bonnes intentions. Et ils ont admirablement administré la ville pour la bourgeoisie... Overdale (Anderson aussi), manifestement notamment ses options et ses dizaines d'arrestations sont secondaires face à l'administration quotidienne de l'esclavage salariée. On ne répond donc peu ou pas à Éric et à ses préoccupations, ni d'ailleurs aux correspondants du CMAQ qui semblent soutenir une nouvelle aventure municipaliste. Au-délà des procès d'intention, j'acceuillerais avec plaisir une véritable discussion sur le bilan du RCM, du municipalisme libertaire et autres gugusses du genre.
Voyons donc M.Smith n'êtes-vous pas confortablement installé devant un écran d'ordinateur dans un pays impérialiste en train de "débusquer" les déviations réformistes au nom "d'une pureté révolutionnaire"? Vive "la petite misère de la politique révolutionnaire sur Internet"!
Internationaliste aussi est assis devant son écran, moi aussi quand j'écris ici, ce n'est pas une réponse donc à la critique d'Éric Smith. Avec laquelle, je suis d'accord même si fondamentalement son parti compte aussi ses bureaucrates prêts à nous gérer et à nous dominer. Une fois de plus, la jeunesse emmerde tous les partis. Et les autres aussi
Bien sûr mon cher Calvaire tu as raison. Dans mon commentaire j'ai voulu simplement paraphraser Eric Smith qui avait dit la même chose dans un autre commentaire. Comme si nos chers maoïstes ne passaient pas eux aussi du temps derrière leur clavier. C'était clairement une craque au PCR(CO) qui se considère comme étant "l'avant-garde éclairée du prolétariat canadien". Projet Montréal n'est pas une altervative révolutionnaire mais on peut dire la même des maos-staliniens qui veulent établir un capitalisme d'État de type maoïste au Canada.
"...on peut dire la même (chose) des maos-staliniens qui veulent établir un capitalisme d'État de type maoïste au Canada": de la part d'unE militantE provenant d'un groupe (les "SI") qui soutient la formation d'un gouvernement NPD à Ottawa, et éventuellement l'élection d'unE ou deux candidatEs d'une "Option citoyenne" (dont fera partie l'UFP, dont font partie les trotskistes -- c'est la vieille tactique de l'entrisme des trots, à la manière des poupées russes!) qui s'allieront ensuite avec le PQ au Québec, je pense que le PCR(co) n'a vraiment pas de leçon à recevoir, pour ce qui est du type de société qu'il veut établir.
Le projet de société des "SI", c'est même pas le capitalisme d'État! C'est en fait, un mélange de capitalisme monopoliste d'État, avec une dose soi-disant "équilibrée" de bon vieux capitalisme libéral (le projet social-démocrate des sociaux-chauvins du PS, en France, que les trotskistes ont d'ailleurs toujours soutenu).
Nous n'avons pas de leçon à recevoir d'une organisation stalinienne qui est alignée sur un groupe américain qui était réputé pour son homophobie encore tout récemment (le soi-disant Revolutionary Communist Party). Ni d'une organisation qui porte aux nues un régime dictatorial et bureaucratique comme celui de Mao et qui considère la révolution hongroise de 1956 comme ayant été un coup d'État pro-impérialiste alors que c'était une insurrection dirigée par des conseils ouvriers en lutte contre la dictature stalinienne. Vous refusez de faire la moindre critique de votre gourou Mao, de son soutien aux régimes réactionnaires du Tiers-Monde comme Pinochet, Marcos, Mobutu et le Shah d'Iran et son alliance avec l'impérialisme américain à partir de 1971.
Mao a lancé la révolution culturelle pour éliminer ses adversaires à la direction du Parti communiste chinois, tels que Liu Chao-Chi et Deng Xiaoping, et quand le mouvement des gardes rouges a échappé à son emprise il n'a pas hésité à lancer contre eux son armée et ensuite d'éliminer son lieutenant Lin Piao devenu trop encombrant.
Contre le stalinisme sous toutes ses formes!
Contre la démagogie maoïste!
Internationaliste
[ ]
G20 Special
We offer many independent reports and testimonies...
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an
Editorial Policy
, which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.