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Déclaration du Parti communiste révolutionnaire des États-UnisEric Smith, Thursday, September 8, 2005 - 10:47
Eric Smith
Ce communiqué a été publié le 31 août, il y a déjà une semaine, au lendemain de la catastrophe qui a frappé la Louisiane et les États environnants aux États-Unis. L’OURAGAN KATRINA: LES GENS N'AVAIENT ET N'ONT TOUJOURS PAS À MOURIR AINSI S’il était certes impossible de stopper l’ouragan Katrina, le chaos, la douleur et la mort qui en ont résulté étaient quant à eux parfaitement évitables. Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas organisé l’évacuation massive et systématique des populations à risque? Pourquoi les digues ont-elles cédé? Pourquoi tant de personnes ont-elles été laissées à elles-mêmes? Ce gouvernement a dépensé des centaines de milliards de dollars pour la guerre en Irak, mais il n’a pas été foutu de procéder à l’évacuation d’une ville qui faisait face à une tempête potentiellement dévastatrice ayant été prévue depuis des jours. Le gouvernement n’a pas hésité à utiliser toutes les sortes d’hélicoptères et d’avions imaginables en Irak, mais à La Nouvelle-Orléans, les gens sont restés piégés à l’intérieur de la ville, après avoir été entassés dans un stade. Des gens de toutes conditions souffrent actuellement, pour la simple et unique raison que les mesures préventives qui auraient pu atténuer l’impact de l’ouragan ont été considérées trop coûteuses pour être mises en place. Les victimes se sont retrouvées dans une situation où c’est le «chacun pour soi» qui régnait; des millions de personnes ont été littéralement abandonnées et contraintes de tenter de survivre par leurs propres moyens. Plus de 100 000 personnes ont été abandonnées à La Nouvelle-Orléans – le plus souvent, parce qu’elles n’avaient pas de voiture, d’essence ou d’argent pour s’enfuir. Ce désastre fait clairement ressortir l’inégalité et le caractère profondément oppressif des rapports sociaux qui fondent le système dans lequel on vit. Les gens du peuple vivent dans des conditions telles que lorsqu’un désastre de ce genre surgit, ils se retrouvent en danger de mort imminente. Tout le monde a pu voir à la télé les images de ces dizaines de milliers d’Afro-AméricainEs littéralement pris au piège à La Nouvelle-Orléans, et à d’autres endroits où le danger était tout aussi prévisible. Tout cela est la conséquence de l’esclavage, de la ségrégation, des lois dites «Jim Crow», et témoigne de ce que les effets cette histoire d’oppression sont toujours aussi aigus. Avant même que la tempête ait commencé à frapper, la gouverneure Blanco de l’État de la Louisiane avait déjà conféré aux autorités le pouvoir de suspendre les libertés civiles. Les responsables fédéraux de la sécurité nationale ont proclamé l’état d’urgence à l’échelle nationale. Dans les médias, les gens qui tentent désespérément de survivre sont stigmatisés comme des «pilleurs organisés liés à de dangereuses bandes armées». Pendant ce temps, la gouverneure déploie l’armée dans les zones sinistrées. Tout cela est de mauvais augure pour les masses populaires. La gouverneure de la Louisiane a appelé la population à tenir une journée de prière. Les individus peuvent certes prier autant qu’ils le veulent, mais le rôle du gouvernement, lui, est de satisfaire les besoins de la population et de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour venir en aide aux victimes, certainement pas d’inviter les gens à prier! Les dangers de toutes sortes qui sont appelés à se développer NE SONT PAS une fatalité de la nature: ils résultent directement de la manière dont la société est organisée. Il est possible et nécessaire de prévenir et empêcher les souffrances de ce genre. Les désastres qui surgissent ça et là ne sont jamais inévitables, DANS LA MESURE OÙ LES ÊTRES HUMAINS SONT MOBILISÉS POUR LES ÉVITER. Mais si les masses NE SONT PAS consciemment mobilisées pour ce faire, si les gouvernements NE SONT PAS contraints de prendre les mesures URGENTES nécessaires dès que la situation le requiert, alors des centaines, et vraisemblablement des milliers de personnes mourront inutilement, soit parce qu’elles n’auront pas été secourues à temps ou encore, des maladies ou des conséquences d’un tel désastre. NOUS EXIGEONS: • Aux frais du gouvernement: Que toutes les victimes soient relogés et protégés jusqu’à ce qu’elles puissent retourner chez elles sans risque; les hôtels, les centres de congrès et autres édifices publics doivent être ouverts pour tous ceux et celles qui ont besoin d’un toit; l’ensemble des moyens de communication doivent être fournis gratuitement aux victimes pour qu’elles puissent contacter leurs proches. Les soins médicaux d’urgence doivent être fournis immédiatement, et les mesures mises en place pour prévenir les épidémies et les morts inutiles. Il ne doit y avoir aucune arrestation pour les prétendus pillages qui seraient commis. Les secours de première nécessité doivent être distribués immédiatement à tous ceux et toutes celles qui en ont besoin, incluant l’eau, la nourriture, les médicaments, etc., et cela, GRATUITEMENT. • Les besoins de tous et de toutes doivent être satisfaits, en donnant priorité à ceux et celles pour qui la situation est la plus critique. L’évacuation des zones sinistrées doit être faite immédiatement, sécuritairement et de manière ordonnée. Au besoin, les activités normalement prévues dans les villes voisines doivent être décommandées de façon à pouvoir recevoir et accommoder les victimes. Personne ne devrait être évacué vers des endroits où il y a encore des dangers et où les maladies sont susceptibles de se développer. • Des recherches systématiques visant à rescaper les victimes doivent être entreprises dans tous les secteurs. On ne doit tolérer D’AUCUNE MANIÈRE que des gens meurent sans rien faire. Toutes les ressources nécessaires, y compris la mobilisation de volontaires, doivent servir à cette fin. Il ne faut pas que le gouvernement décourage et réprime la participation des volontaires qui souhaitent offrir leur aide: au contraire, il doit organiser et coordonner tous cet effort. • La spéculation et le fait de profiter de la misère des gens doivent être strictement interdits pour tous les requins des compagnies d’assurance, les monopoles pétroliers, les promoteurs immobiliers, etc. Téléchargez cette déclaration sur le site Web du journal Revolution (revcom.us) et restez branchés pour connaître les prochains développements. Pour nous contacter: RCP Publications, PO Box 3486 Merchandise Mart, Chicago, IL 60654, rcpp...@hotmail.com
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