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Finissons-en avec Charestinternationaliste, Wednesday, September 7, 2005 - 17:47 Résistance 29, septembre 2005 • www.socialiste.qc.ca Finissons-en avec Charest Le gouvernement libéral de Jean Charest a été élu en avril 2003, pas parce que la population était enthousiaste à l’idée de sabrer dans les programmes sociaux et d’attaquer les droits syndicaux, mais parce qu’une majorité d’électeurs et d’électrices en avaient assez de 9 ans de gouvernement néolibéral à la sauce péquiste, et que Charest promettait de ´ faire de la santé sa priorité ª, ce que beaucoup ont interprété comme une promesse de réinvestissement et non de privatisation. L’impopularité phénoménale de ce gouvernement, depuis sa première session parlementaire à l’automne 2003, n’est donc pas surprenante. On ne compte plus les promesses brisées et les mauvaises surprises (garderies à 7$, interdiction de syndiquer le travail à domicile, hausse de l’endettement étudiant…). Maintenant, Charest et son équipe s’attaquent aux 400 000 travailleuses et travailleurs du secteur public et parapublic. Leur message est que les employéEs de l’État sont privilégiéEs, alors que la plupart sont à statut précaire. On nous dit aussi que le gouvernement ne peut pas leur faire une offre qui maintienne leur pouvoir d’achat en plus de régler la question de l’équité salariale, alors que l’objectif du gouvernement est toujours de réduire les impôts, ce que personne sauf les organisations patronales et les médias capitalistes leur demande de faire. Le printemps dernier, le mouvement étudiant nous a montré comment on doit aborder ce gouvernement : par la mobilisation de masse. 250 000 étudiantes et étudiants ont participé au mouvement de grève qui a forcé le gouvernement à abandonner tous ses projets en matière d’aide financière aux études. Pendant 7 semaines, l’attention de l’opinion publique a été occupée par la question de l’accessibilité des études post-secondaires, et ce sont les étudiantes et les étudiants qui ont gagné le débat. Les trois quarts de la population se disaient disposés à abandonner une éventuelle réduction d’impôt pour satisfaire aux revendications du mouvement de grève. Si le mouvement syndical peut s’unir face au gouvernement dans un véritable front commun (il y en a deux présentement, ce qui est en soi contradictoire) et confronter le fond du discours néolibéral du régime Charest, on peut parier que la majorité de la population sera du côté des syndicats. Si en plus on peut tenir des États généraux du mouvement social, comme le propose l’UFP, alors on pourrait développer un programme politique d’ensemble à opposer à celui du gouvernement, que partage, pour l’essentiel, les deux principaux partis d’opposition. Sur cette base, on pourrait envisager plus qu’une grève du secteur public et organiser une véritable mobilisation populaire générale dont le but serait d’en finir une fois pour toute avec ce gouvernement qui n’est rien d’autre qu’une succursale du Conseil du Patronat. Résistance 29, septembre 2005 • www.socialiste.qc.ca
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