Mais qui est ce Lord Levy que personne ne connaît ?
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Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Le doyen du Parlement britannique, Tam Dalyell, s’est fait attaquer, récemment, après qu’il eut critiqué l’influence sioniste au sein du gouvernement britannique (en mai 2003), et plus particulièrement celle (du nobliau) Lord Levy.

Lord Levy, sioniste éhonté, s’est vu autoriser (en renvoi d’ascenseur après qu’il eut collecté des fonds pour le gouvernement Blair) à modeler la politique moyen-orientale du Royaume-Uni, en sa qualité de conseiller de Blair et d’envoyé spécial au Moyen-Orient (cette responsabilité, non élective, lui permet de n’avoir aucun compte à rendre au Parlement).

C’est un diplomate israélien chevronné, Gideon Meir, qui a introduit Levy auprès de Blair, en 1994. Il devint le partenaire de Blair au tennis, et il fut chargé du « fonds charitable privé » qui finança le cabinet de Tony Blair avant les élections législatives de 1997. Après ces élections, il devint le financeur en chef du parti Travailliste, où il fut rapidement surnommé « Monsieur Tiroir-Caisse ». En retour, Levy a été anobli, et nommé envoyé spécial de blair au Moyen-Orient.

Lord Levy a une seconde résidence principale en Israël, où il possède une villa à Herzliya Pituah, une banlieue « chic » de Tel Aviv.

Il a appartenu au conseil d’administration de l’Agence juive, un organisme qui a créé le gouvernement sioniste clandestin en Palestine, grâce au mandat britannique, lequel allait devenir plus tard l’Etat d’Israël. Levy est aussi un ancien président de l’Appel juif pour Israël, devenu le Appel pour le Fonds juif unifié. Cette organisation lève des fonds considérables, qui sont en quasi-totalité siphonnés vers Israël.

Il a organisé des ventes de charité en faveur d’Ehud Barak, Premier ministre israélien ayant précédé Sharon, et il entretient une relation suivie avec lui. Son fils, Daniel, a travaillé pour le ministre israélien de la Justice Yossi Beilin, en faveur de qui Levy a collecté des fonds afin de financer ses campagnes électorales. Il a deux enfants, qui vivent en Israël.

Sachant cela, doit-on encore s’étonner au constat que le gouvernement Blair soit aveugle au calvaire des Palestiniens ? Comment la Grande-Bretagne peut-elle encore espérer avoir une politique impartiale au Moyen-Orient, dès lors que cette politique est manifestement décidée par un homme lige d’Israël ?

En des temps où l’écrasante majorité des Britanniques étaient opposés à la guerre, Tal Dalyell révèle la raison pour laquelle la Grande-Bretagne finit néanmoins par partir en guerre. « Je pense que son influence [i. e., l’influence de Lord Levy] sur le Premier ministre a joué un rôle déterminant, conduisant à ce que je considère comme une guerre épouvantable… »

La Commission Islamique des Droits Humains a fait campagne, durant un certain temps, afin de réclamer le limogeage de Lord Levy. Joignez s’il vous plaît votre voix à cette campagne pour virer Levy, et donnez à la Grande-Bretagne une chance de déterminer elle-même sa politique au Moyen-Orient !