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Sur le meurtre de Jean Charles de Mezenes par la police de Londres

Anonyme, Saturday, August 27, 2005 - 13:49

Arsenal-express

Pourquoi la police londonienne a-t-elle assassiné le jeune électricien d'origine brésilienne, Jean Charles de Menezes, alors qu'il se rendait au travail? Au fur et à mesure qu'on découvre la vérité sur cet incident -- et que les autorités s'entêtent à la dissimuler -- de plus en plus gens se demandent si de Menezes n'a pas été abattu simplement parce que les autorités au plus haut niveau en Grande-Bretagne souhaitaient procéder à une exécution publique en bonne et due forme?

(Le 22 août 2005. A World to Win News Service.) Pourquoi la police londonienne a-t-elle assassiné le jeune électricien d'origine brésilienne, Jean Charles de Menezes, alors qu'il se rendait au travail? Au fur et à mesure qu'on découvre la vérité sur cet incident -- et que les autorités s'entêtent à la dissimuler -- de plus en plus gens se demandent si de Menezes n'a pas été abattu simplement parce que les autorités au plus haut niveau en Grande-Bretagne souhaitaient procéder à une exécution publique en bonne et due forme? Les autorités ne savaient peut-être pas exactement à qui elles avaient affaire, mais ça ne les dérangeait pas le moins du monde, car il fallait que quelqu'un paie; il fallait montrer, comme le Premier ministre Tony Blair l'a dit lui-même au lendemain des attentats du 7 juillet dans le métro de Londres, qu'"il n'y a aucun doute que les règles du jeu sont en train de changer" au Royaume-Uni.

Le 16 août dernier, un réseau de télé britannique, ITV News, rendait public le contenu d'une enveloppe secrète qu'on venait de lui couler. Celle-ci contenait des documents confidentiels amassés par la Commission indépendante de déontologie policière, chargée d'enquêter sur l'assassinat du jeune de Menezes survenu le 14 juillet, le lendemain de ce qu'on a présenté comme une nouvelle tentative d'attentats ratée dans le métro de Londres. L'enveloppe contenait des rapports internes de police, les dépositions faites par certains témoins, ainsi que des séquences vidéo tournées par des caméras de surveillance. Cette fuite a permis à tout le monde de constater que le plus haut gradé de la police au Royaume-Uni, Sir Ian Blair, et les ministres qui l'ont soutenu avaient carrément trompé l'opinion publique sur les circonstances de cette affaire.

Il est désormais bien établi que le seul "crime" de Jean Charles de Menezes fut d'habiter dans un bloc situé dans un quartier prolétarien, qui avait été placé sous haute surveillance policière parce qu'apparemment, un "suspect" y demeurait. L'officier chargé de surveiller le bloc, qui était semble-t-il parti pisser au moment où de Menezes en est sorti, ne l'a pourtant jamais identifié comme l'individu que la police recherchait. De fait, les agents qui ont été dépêchés pour le filer ont été bien avisés qu'il était plutôt de catégorie "IC1" (en jargon policier, cela signifie qu'il avait la peau claire), alors que le suspect recherché était un Africain à la peau noire. Les flics ont néanmoins choisi de le suivre alors qu'il s'apprêtait à prendre l'autobus et par la suite, lorsqu'il est entré dans la station de métro, qu'il a utilisé son titre de transport pour franchir les tourniquets, qu'il a nonchalamment ramassé un des journaux gratuits qu'on y trouve, qu'il a couru pour attraper le prochain train et qu'il est entré à l'intérieur du wagon avant de trouver un siège pour s'asseoir, calmement et sans jamais se rendre compte qu'il était suivi par sept policiers.

C'est à ce moment-là qu'apparemment, les premiers cris des flics se sont faits entendre et que la victime s'est levée. Parmi les témoignages recueillis par la Commission de déontologie, citons celui-ci, provenant d'un policier: "Je l'ai attrapé en l'encerclant avec mes bras autour du torse; ainsi, ses bras étaient immobilisés." Et c'est précisément à ce moment-là que deux officiers spéciaux lui ont tiré dix coups de feu, dont sept l'ont atteint à la tête. Le policier qui a témoigné devant la Commission insiste d'ailleurs pour mentionner que ce n'est qu'une fois le suspect immobilisé qu'il a été assassiné: "Je l'ai repoussé sur le siège... J'ai entendu un premier coup de feu, juste à côté de mon oreille gauche. D'autres officiers m'ont alors pris par derrière et m'ont couché sur le plancher pour me protéger, pendant qu'on continuait à tirer."

Dans les minutes qui ont suivi la fusillade, le chef de police Ian Blair a immédiatement annoncé que de Menezes était "directement relié" aux attentats ratés de la veille. Mais ce n'était là qu'un canular. De fait, la police a carrément menti en laissant entendre que le jeune homme avait attiré leur suspicion parce qu'il portait un manteau fortement rembourré, en pleine saison estivale: la vérité est qu'il ne portait qu'une simple veste de denim. Elle a également menti en prétendant que la victime avait franchi les tourniquets en courant et sans payer, et qu'elle avait ensuite refusé de s'arrêter lorsqu'on lui en avait donné l'ordre. Par-dessus tout, Ian Blair a menti lorsqu'il a affirmé que les policiers l'avaient tué parce qu'ils croyaient sincèrement que de Menezes représentait une menace à la sécurité publique. Ce qui ressort on ne peut plus clairement des affirmations trompeuses que le plus haut responsable de la police s'évertue à répéter, c'est que la police n'avait quelque raison que ce soit de le tuer, sinon qu'elle avait besoin de faire une victime.

En outre, on sait maintenant que les policiers impliqués dans cette affaire n'ont jamais agi de leur propre chef. Ils étaient supportés par toute une chaîne de contrôle et de commandement. Selon le quotidien The Guardian, une équipe spéciale de l'armée fut même partie prenante de l'opération. Si toute l'affaire n'était réellement que le résultat d'une erreur tragique comme certains le prétendent, pourquoi donc le chef de police Blair, que certains considèrent comme "le commissaire le plus progressiste que la police métropolitaine ait jamais connu", s'affairerait à l'étouffer?

Ian Blair prétend maintenant qu'il a agi de "bonne foi", mais qu'on l'avait mal informé de l'identité de la victime dans les 24 heures qui ont suivi son assassinat. Rappelons toutefois qu'il s'était alors opposé à ce que la Commission de déontologie amorce son enquête -- contrairement à ce que la loi prévoit dans les situations de ce genre. La requête du chef de police a d'ailleurs finalement été rejetée, mais elle néanmoins a eu pour effet de retarder le début de l'enquête plusieurs jours après la fusillade. Et encore là, les enquêteurs de la Commission ont été tenus à l'écart des lieux du crime pendant trois jours supplémentaires, avant de pouvoir y accéder. Les avocats de la famille de Jean Charles de Menezes se sont plaints du fait qu'il s'agissait là d'un "délai fatal" pour la tenue de l'enquête, dans la mesure où les heures qui suivent un incident de ce genre constituent une période absolument cruciale pour amasser les preuves. Mais ce n'est pas tout: une fois l'enquête finalement amorcée, la police a induit la Commission en erreur en lui transmettant sciemment des informations erronées, conduisant ainsi le coroner et les autres experts chargés de l'enquête sur de fausses pistes.

Alors comment peut-on croire qu'Ian Blair ait agi de "bonne foi"? Il n'y a qu'à jeter un œil aux images accablantes et on ne peut plus claires captées par les caméras de surveillance. D'ailleurs, il faut se demander comment se fait-il qu'avant que ces images se retrouvent aux mains du réseau ITV News, la police affirmait dur comme fer qu'aucune image de l'incident n'était disponible, parce que les caméras de surveillance étaient défectueuses? Et à supposer que le chef de police ait été tout bonnement incompétent ou qu'il ait simplement cherché à se protéger personnellement, pourquoi l'ensemble des ministres concernés l'ont-ils défendu becs et ongles et continuent-ils encore à le défendre, alors même que la vérité commence à poindre? Pourquoi le ministère britannique de l'Intérieur a-t-il fait circuler cette histoire voulant que de Menezes était un immigrant illégal, dans une tentative évidente de renforcer la thèse de la police qui prétendait qu'il avait tenté de s'enfuir lorsqu'il a été interpellé, et de semer la confusion? Qui donc a pris la décision d'envoyer les deux flics qui ont tiré sur lui en vacances, dès le moment où l'incident s'est produit? Et enfin, pourquoi le Premier ministre Tony Blair -- dont le chef de police est un des principaux alliés politiques -- est-il lui-même parti en vacances, au même moment et à un endroit tenu secret, évitant ainsi de faire face aux questions de la presse au plus fort de la tourmente?

Le fait le plus accablant de toute cette affaire reste celui-ci: le 21 août, après que la vérité ait commencé à poindre et que le chef de police Blair se soit retrouvé sur la sellette, la porte-parole du Premier ministre a déclaré à la presse que celui-ci gardait "toute sa confiance" dans son homonyme. Au bout du compte, cette affirmation pourrait bien représenter la seule et unique vérité qui sortira jamais de la bouche du régime, dans toute cette histoire.

Certes, un tel assassinat commis par la police ne constitue pas une nouveauté au Royaume-Uni, pas plus d'ailleurs que dans n'importe quel pays du soi-disant "monde civilisé" impérialiste. Au cours des 30 dernières années, plus d'un millier de personnes sont décédées en Grande-Bretagne alors qu'elles étaient sous garde policière. Dans bien des cas, il s'agissait de meurtres purs et simples, qui ont été largement documentés et que tout le monde a considérés comme tels. Mais ni l'actuelle Commission de déontologie, ni son prédécesseur, n'ont jamais réussi à faire emprisonner un seul flic, parmi tous ceux qui ont commis ces assassinats.

Cette fois-ci, le fait qu'il s'agisse d'un meurtre commis de sang froid et de façon délibérée est évident aux yeux de tout le monde. De plus, malgré les prétentions contraires ridicules de Tony Blair, tout le monde sait que la récente vague d'attentats à la bombe est directement reliée à l'alliance conclue entre le Royaume-Uni et les États-Unis, dans le cadre de la guerre en Irak et plus généralement, du viol du Moyen-Orient et du monde musulman. L'indignation suscitée par le meurtre de Jean Charles de Menezes est étroitement liée à celle que la guerre en Irak avait suscitée parmi les masses populaires, ainsi qu'aux querelles qui ont secoué la classe dominante britannique sur la question de savoir si Tony Blair servait réellement les intérêts de l'impérialisme britannique, en se rangeant comme il l'a fait derrière la cabale hégémonique des États-Unis. Dans ce contexte, on ne doit pas s'étonner que des documents hautement confidentiels, qui auraient dû rester à l'abri des regards publics, aient fait l'objet d'une fuite, comme cela vient de se produire. Rappelons que c'est dans les mêmes circonstances qu'ont été dévoilés les nombreux mensonges perpétrés par Blair devant le Parlement et l'opinion publique il y a deux ans pour justifier la guerre en Irak.

En temps normal, le rapport de la Commission de déontologie serait resté secret pendant des mois, voire des années. Mais en raison de la combinaison de l'opposition populaire à la guerre et des conflits qui traversent la classe dominante, le voile opaque sous lequel on recouvre habituellement les secrets d'État sans lesquels aucune démocratie capitaliste ne peut fonctionner, s'est effiloché plus rapidement qu'on l'avait jamais vu jusqu'ici dans ce pays.

Depuis les attentats du 7 juillet, les autorités britanniques sont littéralement déchaînées. Entre le 7 juillet et le 10 août, la police a arrêté et fouillé sur la rue pas moins de 6 747 personnes en vertu des lois antiterroristes, principalement à Londres; parmi elles, et toutes proportions gardées, les personnes d'origine asiatique se sont révélées cinq fois plus nombreuses à être ainsi contrôlées, à comparer à celles ayant la peau blanche. Le directeur de la surveillance dans le métro de Londres a d'ailleurs candidement avoué aux médias -- qui n'ont même pas osé le reprendre à ce sujet -- que ce serait une perte de temps, pour la police, que d'arrêter quiconque ne fait pas partie d'un "groupe ethnique". L'explication la plus charitable qu'on puisse donner de l'assassinat de Jean Charles de Menezes, c'est que les flics l'ont pris en chasse parce qu'il n'avait pas l'air assez "Anglais" à leur goût: c'est en tous cas ce qu'on doit comprendre quand les autorités affirment qu'il ressemblait étroitement au suspect qu'elles recherchaient -- alors qu'en fait, il n'y a que des racistes maniaques qui aient pu voir une quelconque ressemblance entre les deux hommes.

Cette affaire dépasse largement l'institution qu'est la police, ou encore les seules autorités responsables de l'administration de la justice. Indirectement, et pas nécessairement de manière consciente, elle s'inscrit dans un phénomène qui va bien au-delà des cercles gouvernementaux restreints qui entourent Tony Blair. Le quotidien soi-disant "libéral" The Independent a titré ainsi un commentaire: "Même si cette fois-ci, ils se sont trompés de victime, les policiers ont eu raison d'ouvrir le feu." Le maire de Londres -- un opposant notoire à la guerre -- s'est fermement rangé derrière la police. Et la porte-parole de la principale organisation britannique de lutte pour les droits civils, le groupe Liberty (dont un ancien responsable dirige maintenant la Commission de déontologie policière), est allée jusqu'à déclarer: "Je suis moralement à l'aise avec l'idée de tirer pour tuer."

Dans les jours qui ont suivi la fusillade, le chef de police Ian Blair a insisté pour dire que la population devait s'attendre à ce que d'autres morts de ce genre surviennent. De son côté, la BBC a émis l'opinion que si l'enquête allait trop loin, les officiers de police pourraient finir par refuser, à l'avenir, de porter leurs armes, de crainte d'être l'objet de mesures disciplinaires, et alors, "qui donc assurera notre protection"? Après la divulgation des documents de la Commission de déontologie, et alors que le tollé populaire augmentait de jour en jour contre le chef de police Blair, les médias ont diffusé à outrance la supplication de la sœur d'une des victimes des attentats du 7 juillet, qui demandait à la population de cesser de "crucifier" le pauvre Ian Blair parce que selon elle, et même s'il s'agit d'une erreur, l'assassinat de Jean Charles de Menezes a permis de faire en sorte que "les gens se sentent maintenant plus en sécurité"!

Ce à quoi on assiste actuellement au Royaume-Uni, c'est à rien de moins qu'une tentative organisée d'attiser l'hystérie fasciste parmi les masses. Et certaines personnes qui sont pourtant mieux avisées habituellement, ont choisi d'y faire écho. L'objectif que vise officiellement la politique de "tirer pour tuer" adoptée par le gouvernement -- à savoir, la nécessité d'assurer la protection du public à n'importe quel prix -- s'avère tout aussi mensonger que les prétextes qui avaient été invoqués il y a deux ans pour justifier la guerre contre l'Irak. À l'époque, on disait qu'il s'agissait du seul moyen de protéger la population britannique contre des armes atomiques qui se sont avérées inexistantes, et que le régime de Saddam Hussein, selon les propres mots de Tony Blair, pouvait larguer sur le sol britannique "en moins de 45 minutes". Idéologiquement parlant, le message est le même: il s'agit d'un combat entre "eux" et "nous", et il faudra "les" abattre, si "nous" voulons nous sentir "plus en sécurité".

Le meurtre de Jean Charles de Menezes est intervenu à un moment où le gouvernement Blair et toute une section de la classe dominante britannique derrière lui ont lancé une offensive majeure visant à provoquer d'importants changements politiques et sociaux en Grande-Bretagne. C'est ce que Tony Blair voulait dire lorsqu'il a affirmé que "les règles du jeu sont en train de changer" dans ce pays. Les attaques que les immigrantes et immigrants subissent déjà sur la rue seront désormais codifiées dans une série de nouvelles lois "antiterroristes" qui feront des immigrantEs des suspects permanents, qui ne jouiront jamais des mêmes droits que les Britanniques, même pour ceux et celles qui obtiendront la citoyenneté (de fait, celle-ci pourra désormais leur être retirée rétroactivement, et le gouvernement pourra ensuite les déporter).

Un des projets de loi actuellement à l'étude propose en outre de criminaliser ce qui relevait jusqu'ici de la liberté de parole, en prévoyant des peines sévères à ceux et celles qui "s'engageront directement" auprès d'une librairie ou d'un site Web interdit. (Selon un spécialiste, ce libellé est si vague qu'il pourrait être interprété comme visant le simple visiteur d'un site Web. En fait, on propose explicitement d'interdire jusqu'au simple fait d'accorder un soutien verbal à quelque groupe ou mouvement que ce soit, que le gouvernement britannique ne blaire pas.) Le regard inquisiteur des autorités s'étendra désormais partout au pays et dans toutes les sphères d'activité. Certains ont même proposé la création d'une banque de données centrale, dans laquelle les caractéristiques faciales de l'ensemble des citoyennes et citoyens seraient enregistrées -- cela, même si on sait très bien que les mêmes maudites caméras de surveillance qui seront utilisées pour surveiller les allées et venues de tout un chacun seront comme par hasard défectueuses, lorsque la police se livrera à son sale boulot...

Plusieurs des mesures qui sont actuellement proposées -- telles l'adoption d'une carte d'identité nationale incluant des données biométriques, ou encore l'obligation de remettre ses clés de cryptage informatique personnelles à la police, sur simple demande -- font l'objet de discussions depuis plusieurs années déjà. Jusqu'ici, le gouvernement Blair n'avait pas réussi à surmonter la résistance qui s'était exprimée face à leur adoption éventuelle. Il semble même que cette fameuse autorisation de "tirer pour tuer" accordée à la police ne soit pas si nouvelle que ça -- on dit qu'elle existait déjà, avant que le public en découvre l'existence. Ce qui se produit maintenant, c'est que le gouvernement Blair, suivant comme d'habitude les judicieux conseils de l'administration Bush, a décidé de profiter des attentats du 7 juillet pour marquer des points.

Ce à quoi on assiste donc, ce n'est pas seulement à une intensification de la répression, d'un strict point de vue quantitatif. On a toutes les raisons de craindre que la Grande-Bretagne se dirige vers la mise en place d'une société dans laquelle on ne prétendra même plus à la tolérance envers les gens originaires de pays du tiers monde et d'un État plus apte à poursuivre la guerre que le gouvernement Blair a déjà déclenchée contre la volonté de la majorité de la population britannique -- en d'autres mots, ce qu'on appelle un État policier.

Après que les parents de Jean Charles de Menezes eurent refusé l'offre monétaire honteuse que le gouvernement britannique leur avait faite pour acheter leur silence, la mère de la victime a déclaré: "Les policiers qui ont tué mon fils cherchaient à prendre leur revanche. Mais ils ont fait erreur sur la personne. Ces policiers avaient l'intention de commettre une vilenie, et ils méritent maintenant d'être punis." Ce sentiment est certes partagé par l'immense majorité de la population au Royaume-Uni, peut-être même par le commis de la Commission de déontologie responsable de la fuite, qui a déjà causé de sérieux embarras aux autorités.

Mais jusqu'à maintenant, la vérité à elle seule n'a pas empêché la classe dominante britannique d'aller de l'avant vers la mise en place d'un État policier, pas plus que les fuites encore plus sérieuses qui se sont produites sur la question de la guerre en Irak n'ont stoppé l'agression contre ce pays. Le degré et la manière avec lesquels ce sentiment populaire arrivera -- ou pas -- à s'exprimer dans les prochains jours auront certes un impact considérable sur la suite des choses.

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Article paru dans Arsenal-express, nº 61, le 28 août 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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