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D'Abu Ghraib à Montréal: 24 hrs contre la torture

Michael Lessard..., Thursday, May 26, 2005 - 18:35
2005-06-08 07:00
2005-06-09 07:00

Camp en plein air en face des bureaux de Paul Martin
400 Carré Youville (Youville à rue McGill, métro Square Victoria)

Coalition Justice pour Adil Charkaoui

Du mercredi, le 8 juin à 8h AU jeudi, le 9 juin à 8h
D'Abu Ghraib à Montréal: 24 hrs contre la torture

Le 8 juin prochain, la Coalition Justice pour Adil Charkaoui sera devant les bureaux du centre-ville de Paul Martin pour un « 24 heures contre la torture ». Joignez-vous à nous - pour une heure, deux heures ou pour toute la durée du 24 heures - afin de dénoncer l'innommable.

Cette action fait partie d'une journée nationale contre la torture, lancée par le groupe de Toronto Campaign to Stop Secret Trials in Canada, et s' inscrit dans le cadre de la campagne plus large pour l'abolition de cette mesure discriminatoire et injuste que sont les certificats de sécurité. Des activités sont déjà prévues à travers le Canada, dont Montréal, Ottawa, Edmonton, Durham, Vancouver et Toronto.

Pourquoi une journée nationale contre la torture ?
À travers ses certificats d'(in)sécurité, le Canada prend discrètement les dispositions qui lui permettent de déporter des personnes même si elles risquent la torture. Cinq hommes font actuellement face à la déportation malgré le fait que des organisations de défense des droits humains, et même Immigration Canada, reconnaissent qu'ils risquent la torture. Plus généralement, le Canada envoie de force chaque année plus de 10000 personnes vers un futur incertain. De plus, les politiques anti-immigration et post-11 septembre, telle que l'Entente sur les tiers pays sûrs, signifient qu'encore moins de personnes pourront en être protégées. Et dans le contexte actuel d'hystérie raciste, les citoyenNEs canadienNEs ne sont pas plus en sécurité : non seulement Maher Arar, mais MM. Ahmad Abou El Maati, Abdullah Almalki et Muayyed Nurredin sont bien connus pour avoir été livrés à des pays étrangers où ils ont été torturés. Le Canada refuse toujours de critiquer l'utilisation de la torture pas ces alliés en Irak, à Guantanamo, en Palestine, en Afghanistan (où se trouvent des troupes canadiennes), en Europe et aux Etats-Unis. Au contraire, les services secrets canadiens (le SCRS) échangent de l'information avec des agences d'espionnage étrangères et utilisent ensuite cette information plus que douteuse dans des cas de certificats de " sécurité " et contre d'autres personnes au Canada. De plus, le Canada utilise lui-même des tactiques policières et des conditions de
détentions qui ont été décrites comme de la torture physique et psychologique : par exemple, l'un des détenu des certificats de sécurité est en cellule d'isolement depuis trois ans.

Abu Ghraib, Guantanamo, Bagram, programmes spéciaux de « sous-traitance » de la torture. Sous le couvert de la prétendue « guerre au terrorisme », les gouvernements occidentaux normalisent peu à peu l'utilisation étatique des formes les plus extrêmes d'abus physiques et psychologiques. Le Canada est clairement impliqué. Il est temps de le dénoncer !

8h à 10h : Distribution de dépliants et installation

10h à 12h : Témoignages

12h à 14h : Manifestation

14h à 20h : Musique, ateliers, théâtre, etc.

20h à minuit : Projection de films

Minuit à 8h : « Camp de Guantanamo »

:: Ci-dessous...
- Actions si vous ne pouvez pas venir ;
- Brève info. d'Amnistie Internationale sur la torture ;
- Brève info. sur les « certificats de sécurité » au Canada.

Si vous ne pouvez pas venir mais que vous voulez nous appuyer, le 8 juin serait l'occasion d'appeler ou d'écrire à Joe Volpe et Anne McLellan à propos du rôle que le Canada joue dans la banalisation de la torture:

Anne McLellan, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
Édifice de la justice, bureau 306, Chambre des Communes, Ottawa, K1A 0A6
Tél.:(613) 992-2406 / Fax : (613) 995-7408

Joe Volpe, ministre de l'Immigration
Édifice de la Confédération, bureau 658, Chambre des Communes, Ottawa, K1A 0A6
Tél. : (613) 992-6361 / Fax : (613) 992-9791

TORTURE

Selon Amnistie Internationale, les formes courantes de tortures vers lesquelles un pays comme le Canada est prêt à déporter des personnes incluent:
« être frappées à coups de poing, de bâton, de crosse de fusil, de fouet improvisé, de tuyau métallique, de batte de base-ball, de câble électrique... la liste est longue. Elles souffrent ensuite d'hématomes, d'hémorragies internes, de lésions organiques ; leurs membres sont fracturés, leurs dents cassées. Et certaines meurent des suites de ces traitements.

Parmi les méthodes de torture et de mauvais traitement les plus fréquemment utilisées depuis 1997, signalons également la torture à l'électricité (plus de 40 pays), le viol et les sévices sexuels en détention (plus de 50 pays), la suspension de la victime (plus de 40 pays), les coups sur la plante des pieds (plus de 30 pays), l'asphyxie partielle (plus de 30 pays), les simulacres d'exécution et les menaces de mort (plus de 50 pays) et l'isolement prolongé. L'immersion, les brûlures de cigarettes, les privations de sommeil et l'isolation sensorielle sont également des pratiques fréquentes, tout comme celle qui consiste à attacher la victime derrière une voiture et à la traîner. »

CERTIFICATS DE SÉCURITÉ

Les cinq victimes de procès secrets sont des hommes musulmans dont les vies ont été déchirées par des accusations contre lesquelles ils ne peuvent se défendre dans un procès juste et équitable.

Mohammad Mahjoub est détenu depuis juin 2000 à Toronto;
Mahmoud Jaballah depuis auôt 2001 à Toronto; Hassan Almrei depuis octobre 2001 à Toronto;
Mohamed Harkat depuis décembre 2002 à Ottawa;
et Adil Charkaoui a été détenu à Montréal de mai 2003 à février 2005, et est maintenant en liberté sous des conditions extrêmement sévères.
Aucun n'a eu droit à un procès juste. Aucun n'a jamais été formellement accusé.

Ces cinq hommes sont détenus en vertu d'un certificat de sécurité, une mesure de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) décrite comme « fondamentalement injuste » par Amnistie Internationale et dont Human Rights Watch a recommandé l'abolition. Les certificats de sécurité renverse le principe de présomption d'innocence et dépouille les détenus de leur droit à un procès juste et équitable. Ils sont profondément discriminatoire, puisqu'ils ne s'appliquent qu'aux non-citoyens. Ni le détenu ni son avocat ne sont informés des allegations précises et n'ont pas accès à l'ensemble de la preuve. Ils sont détenus sans accusation, sur la base de preuves secrètes, et font face à la déportation vers leur pays d'origine, même s'il existe de sérieux risques de torture et de mort.

Coalition Justice pour Adil Charkaoui
Tél. : (514) 859-9023
just...@riseup.net
www.riseup.net

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