Voici une présentation que vous trouverez dans le journal l'Assaut qui présente Meeting et les tendances de la communisation. Il manque les notes en fin de document (qui vous donnent beaucoup de références) que vous trouverez avec le texte complet dans le fichier attaché
(Voici une présentation des courants majeurs de la communisation qui peut être utilisé contre la désinformation faite par Notes internationalistes, elle fut écrite pendant la grève étudiante)
Communisation et Meeting
Chronique de l’Index et le majeur
Parmi les nouveaux documents disponibles à la bibliothèque L’Index et le majeur , nous retrouvons la revue Meeting . Cette revue émerge d’un courant politique, social et théorique relativement nouveau et novateur qui développe les perspectives de la « communisation ».
« Parler de communisation, c’est affirmer qu’une révolution future n’aurait de sens émancipateur et de chance de succès qu’en entamant dès ses débuts une transformation communiste sur tous les plans, de la production de nourriture à la manière de la manger, en passant par la façon de se déplacer, de se loger, d’apprendre, de voyager, de lire, de ne rien faire, d’aimer, de ne pas aimer, de débattre et de décider de notre avenir, etc. Un tel processus ne remplace pas, mais accompagne et renforce la destruction (nécessairement violente) de l’Etat et des institutions politiques qui soutiennent la marchandise et le salariat. Cette transformation, à l’échelle planétaire, s’étendrait sans doute sur des générations, mais sans créer préalablement les bases d’une société future destinée à n’advenir qu’ensuite, après une plus ou moins longue phase de " transition ". Cette transformation ne serait pas d’abord prise (ou même démolition) du pouvoir politique, puis bouleversement social. Elle serait le contraire de ce que résume la formule de Victor Serge (alors bolchévik) écrivant en 1921 : " Toute révolution est sacrifice du présent à l’avenir. " Pour le dire positivement, il ne s’agit pas seulement de faire, mais d’être la révolution.
Si ce que l’on appelle " courant communisateur " désigne l’ensemble de ceux qui se situent dans cette perspective, nous en faisons partie et considérons salutaire tout effort collectif en ce sens.»
Comme son nom l’indique, Meeting est l’espace-texte et l’espace-web d’un dialogue entre ceux et celles qui réfléchissent, vivent et agissent dans le sens de cette communisation à la fois comme révolution et comme transformation radicale des formes de vie. Cette revue papier et électronique favorise la communication, l’échange, l’hétérogénéité des interprétations, des vues, des analyses…
« La communisation n’est pas un programme qu’il faudrait appliquer, ni même quelque chose que l’on pourrait d’ores et déjà décrire, mais les voies qui y conduisent sont à explorer et cette exploration se doit d’être internationale. La diversité et les oppositions internes, pour ne pas dire les conflits, au sein de ce courant communisateur sont définitoires de son existence et elles doivent être reconnues. »
Ainsi plusieurs visions et pratiques de la transformation radicale et révolutionnaire communiste se rencontrent dans ce courant communisateur (dont la controverse règne même sur sa définition en tant que « courant ») tout autant que dans Meeting.
Alors que certainEs insistent plus sur son immédiateté sociale comme dans la prochaine citation tirée de l’Appel issu des perspectives de la communisation.
« Tel que nous l’appréhendons, le processus d’instauration du communisme ne peut prendre la forme que d’un ensemble d’actes de communisation, de mise en commun de tel ou tel espace, tel ou tel engin, tel ou tel savoir. C’est-à-dire de l’élaboration du mode de partage qui leur est attaché. Tel que nous l’appréhendons, le processus d’instauration du communisme ne peut prendre la forme que d’un ensemble d’actes de communisation, de mise en commun de tel ou tel espace, tel ou tel engin, tel ou tel savoir. C’est-à-dire de l’élaboration du mode de partage qui leur est attaché. L’insurrection elle-même n’est qu’un accélérateur, un moment décisif dans ce processus. Tel que nous l’entendons, le Parti n’est pas l’organisation - où tout est inconsistant à force de transparence - et le Parti n’est pas la famille - où tout fleure l’arnaque à force d’opacité.
Le Parti est un ensemble de lieux, d’infrastructures, de moyens communisés et les rêves, les corps, les murmures, les pensées, les désirs qui circulent entre ces lieux, l’usage de ces moyens, le partage de ces infrastructures. »
Ou que certainEs insistent plus sur l’impossibilité du passage direct de la communisation comme pratiques actuelles à la communisation comme révolution généralisée comme dans la citation qui suit.
« La prochaine révolution sera communisation de la société, c’est-à-dire sa destruction, sans "période de transition" ni "dictature du prolétariat", destruction des classes et du salariat, de toute forme d’État ou de totalité subsumant les individus... »
Le courant communisateur est issu de la critique historique de l’Ultra-gauche, de la Gauche communiste et de l’Autonomie (courants politiques, sociaux et théoriques les plus radicaux du 20e siècle) . Vous pouvez trouver une introduction à sa situation historique dans le texte La production de la rupture de François Danel, un autre participant à Meeting .
En ce temps de grève générale illimitée, vous trouverez beaucoup d’inspiration dans ces différentes publications comme dans bien d’autres disponibles aussi à L’Index et le majeur.
Venez donc nous voir…
Par ailleurs, comme le dit un texte du premier numéro de Meeting, Si on doit être en grève, que ce soit pour toujours !
(Alcuni fautori della comunizzazione)
Site de la revue Meeting, revue internationale pour la communisation
"Parler de communisation, c’est affirmer qu’une révolution future n’aurait de sens émancipateur et de chance de succès qu’en entamant dès ses débuts une transformation communiste sur tous les plans, de la production de nourriture à la manière de la manger, en passant par la façon de se déplacer, de se loger, d’apprendre, de voyager, de lire, de ne rien faire, d’aimer, de ne pas aimer, de débattre et de décider de notre avenir, etc. Un tel processus ne remplace pas, mais accompagne et renforce la destruction (nécessairement violente) de l’Etat et des institutions politiques qui soutiennent la marchandise et le salariat. Cette transformation, à l’échelle planétaire, s’étendrait sans doute sur des générations, mais sans créer préalablement les bases d’une société future destinée à n’advenir qu’ensuite, après une plus ou moins longue phase de " transition ". Cette transformation ne serait pas d’abord prise (ou même démolition) du pouvoir politique, puis bouleversement social. Elle serait le contraire de ce que résume la formule de Victor Serge (alors bolchévik) [...]"
OUCH!
Est-ce que je suis complètement con ou, ça, c'est un texte indigeste?
Je veux dire, si ça c'est votre pitch de vente, les chances de rallier assez de monde pour opérer un changement "à l'échelle planétaire" sont très minces.
Et d'ailleurs, voulez-vous bien me dire qu'elles ACTIONS vont venir soutenir votre fameux courant communisateur? Pas du blabla, là, des actions.
Vous n'avez pas l'air d'être du mauvais monde, mais, quant à moi, vous pelletez des nuages. La révolution ça se passe dans la rue, dans les champs, dans le bois; pas aux réunions du Comité.
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Ce message vous est parvenu grâce à l'énergie solaire et éolienne
''La révolution ça se passe dans la rue, dans les champs, dans le bois; pas aux réunions du Comité.''
Je suis d'accord mais encore faut-il penser ce que nous faisons même pour pouvoir simplement le faire surtout si c'est autrement que dans l'horizon existentiel dominant.
Quant à ton ironie, je te dirai simplement qu'avant de parler de nos vies tu serais mieux de connaître. Ce qui n'est pas le cas évidemment puisque nous nous connaissons pas. Et qu'en plus j'ai dit que je suis d'accord avec ton immédiateté de la transformation, simplement elle me semble insuffisante.
A ne pas se le demander, on risque de théoriser une communisation limitée à un pas de côté, sans aucun doute nécessaire à une révolution, mais non suffisant. Communiser, c’est expérimenter d’autres rapports, d’autres façons de vivre, sur tous les plans. Mais c’est aussi obligatoirement plus et autre chose qu’étendre au maximum les marges d’autonomie que concède cette société. Nous faisons nôtre la définition du communisme comme partage, comme être et faire ensemble, comme processus, et comme conflit. Mais comment pratiquer maintenant, dans la réalité sociale qui prévaut en 2004, des liens, des lieux, des sécessions, qui ne soient pas une alternative plus radicale que d’autres, sans aucun doute plus violente et plus réprimée parce que souvent hors-la-loi, mais également intégrée au fonctionnement du capitalisme moderne ?
Désormais chaque ville d’Europe et d’Amérique du Nord (et bientôt de plus en plus en Asie) a son groupe écolo radical, sa communauté anar, son squat. Vivre en dehors du salariat est possible (sinon obligatoire) pour des millions d’Européens. L’hédonisme contemporain renverse la formule de V.Serge citée au début de cet essai : il nous invite à ne pas sacrifier le présent à l’avenir, à construire intensément des situations, à vivre maintenant autrement les mêmes rapports sociaux. Cet hédonisme converge avec l’alter-mondialisme dans un même refus de la globalité, et de toute destruction du pouvoir politique central: il serait possible de prendre le pouvoir sur soi et localement, et de remplacer une révolution sociale future par des millions de révolutions personnelles et micro-collectives.
C'est une façon un peu pompeuse de le dire, mais je suis tout à fait d'accord.
"il [est] possible de prendre le pouvoir sur soi et localement, et de remplacer une révolution sociale future par des millions de révolutions personnelles [aujourd'hui]."
C'est ce que je fais tous les jours, heureux de vivre pleinement mon existence.
Quant à votre babillage théorique, je n'en démords pas: c'est indigeste, circonlocutoire et c'est une perte d'énergie.
Excuse-moi mais tu es vraiment un prêtre hippie ou quoi ? Donneur de leçons, je n'ai pas attendu ta venue pour me livrer à la vie et penser pour moi en fait partie, je n'ai pas envie de vivre comme un imbécile dans la crasse de l'ignorance.
Et en passant, ce passage est une critique implacable de l'alternativisme dont tu es si porteur :
''Cet hédonisme converge avec l’alter-mondialisme dans un même refus de la globalité, et de toute destruction du pouvoir politique central: il serait possible de prendre le pouvoir sur soi et localement, et de remplacer une révolution sociale future par des millions de révolutions personnelles et micro-collectives.''
Heille, mais c'est presque du matraquage, ma foi! 'Sont pas "tuables", on dirait. Que c'est beau et émouvant de les voir théoriser non-stop pour notre salut!
Des fois, j'me dis qu'on a les gouvernements qu'on mérite...
Surtout ceux que tu te mérites réfo, les gouvernements risquent de continuer longtemps sous le règne de l'orthodoxie de ta pacification et de ton suivisme
C'est ça, "tous au poteau" les "tièdes", n'est-ce pas un peu ce que tu disais l'autre fois? Mais dis-moi, qui va te suivre, d'abord?
Contentez-vous pas de réinventer la roue en langue Klingone savante, là: vive la Révolution de la roue! Chus sûr que l'Empire et même Darth Vader en font dans leurs culottes...
"you're with us or you're with the ennemy", disait grosso modo quelqu'un de pesant assez récemment. Drôle de voir qu'effectivement, les extrêmes peuvent parfois se ressembler, comme on dit.
Entre l'Empire que constitue l'ensemble des formes de domination et la communisation, il y a la guerre qui met en jeu les gens, qui devront prendre parti un jour.
Oui, c'est parfois un peu trop théorique mais cela a l'avantage de nous permettre de redéfinir les bases qui mettent en jeu la question de la révolution
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