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FILM Un racisme à peine voilé

Anonyme, Saturday, April 30, 2005 - 12:18
2005-05-23 17:00
2005-05-23 20:00

Salle l'Alyzée
900 ontario Est Montréal
Métro Berri UQAM
ENTRÉE GRATUITE - CONTRIBUTION VOLONTAIRE

Festival anarchiste

Première Nord-Américaine
Projection du film
"Un Racisme à peine voilé"
Dans le cadre du festival anarchiste de Montréal.

Ce film porte sur l'exclusion de jeunes filles portant un foulard, des écoles publiques françaises.
Le documentaire donne la parole aux jeunes femmes et à différents acteurs du milieu éducatif, des luttes sociales, féministes, antiracistes-anticoloniales.
Pour comprendre et réflechir alors que le discours
islamophobe et raciste français s'exporte vers nos médias.

En présence du réalisateur venu de France.
Suivi d'une discussion qui examinera les questions du racisme, de l'islamophobie médiatique en Europe et en Amérique du nord.
Le débat portera aussi sur le rôle des activistes pour
la justice sociale dans les luttes antiracistes et féministes.

Infos: salo...@taktic.org 514 -859-9090
www.laflecheproduction.com

www.laflecheproduction.com


Subject: 
Racisme ou laïcité?
Author: 
Spzl
Date: 
Sun, 2005-05-22 08:43

Surprenant que des anarchistes prennent la défense de l'Islam radical...

1. personne en France n'interdit aux femmes de porter un voile, elles peuvent même porter une burqa si elles le souhaitent (ou plus précisément si leur famille, père, frères ou mari, le leur ordonne) - je suis par ailleurs très étonne de voir la défense du voile à l'école assimilé à du féminisme...

2. la loi concerne UNIQUEMENT les écoles PUBLIQUES - tout le monde porte ce qu'il veut dans la rue, au marché, à l'église ou la mosquée, ou sur son balcon

3. étrangement, on accuse la France de racisme anti-arabe à cause de cette loi, qui s'inscrit pourtant parfaitement dans le cadre des lois de 1905 (séparation églises-État), mais personne ne hurle au racisme lorsqu'on demande aux Juifs de retirer la kippa dans les locaux de l'école publique (ce dernier point ne pose aucun problème, les Français juifs soit défendent la laïcité, soit envoient leurs enfants dans des écoles privées juives)

4. évidemment, des racistes soutiennent cette loi, de la même manière que des RACISTES Québécois exigent l'indépendance du Québec. Le racisme est parmi nous, devons-nous nous abstenir d'entreprendre une action pour la raison qu'un raciste (ou plus) soutient cette action?

Alors, messieurs les "anars", avant de défiler et faire des pétitions, ou de traiter les législateurs français d'anti-Arabes, prenez le temps de réfléchir deux secondes, et essayez également de ne pas limiter votre quête d'information à ce film partisan - tendez l'oreille aux arguments des défendeurs de la loi.


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Subject: 
"Et toi, pourquoi tu ne le portes pas, le foulard ? "
Author: 
Karim
Date: 
Sun, 2005-05-22 11:41

Au conditionnement hystérique-médiatique et à l'arrogance coloniale du commentaire ci-dessus on ne peut qu'opposer la réflexion et la rationalité des textes ci-dessous, qui aident à comprendre comment et pourquoi ce construisent ces politiques néocoloniales et islamophobes en france.

Karim
Organisateur de la projection de lundi soir 18h

"Et toi, pourquoi tu ne le portes pas, le foulard ? ", par Djamila Bechoua

Djamila Bechoua revient sur la manifestation du samedi 6 mars pour les droits des femmes, et sur les injures qu’ont adressées de nombreu-se-s manifestant-e-s au cortège "Une école pour tou-te-s", coupable à leurs yeux de s’opposer à l’interdiction du voile à l’école, et pire encore, d’accepter en son sein des femmes voilées.

" - Et toi, pourquoi tu ne le portes pas, le foulard ?

- Si ça continue, je vais pas tarder à le faire ! "

Voilà ce que j’ai répondu à cette femme d’une quarantaine d’années qui m’interpellait alors que le cortège " Une école pour tou-t-es " arrivait place de la Nation. Depuis République, les insultes fusaient sur notre passage : " Salopes ! ", " Rentrez chez-vous si vous n’êtes pas contentes ! ", " Retournes en Arabie ", " Intégristes ! "... La copine qui portait la pancarte " très putes, très voilées ", pied-de-nez aux " Ni putes, ni soumises ", et témoignage de solidarité avec les prostituées contre les lois Sarkozy et avec les filles voilées contre la " loi Stasi ", fut félicitée en ces termes par une jeune femme : " j’adore votre pancarte ! Vous avez raison : en réalité, les filles voilées sont toutes des putes ! " La subtilité du message n’avait pas été comprise, et l’interprétation laissait entendre la vulgarité, l’insulte et la haine.

C’est un fait : dans les regards et les mots qui nous ont atteints, c’est bien la haine, le mépris et la xénophobie qui se sont exprimés sans , suscités par la vue de femmes voilées venues battre le pavé parisien en cette journée internationale du droit des femmes.

Mais essayons de comprendre pourquoi cette femme m’a -t-elle demandé de me justifier ? Comment moi, descendante d’immigrants algériens, non voilée, qui dans les apparences possède les attributs de ce qu’il est convenu d’appeler la " beurette émancipée ", puis-je défiler aux côtés des femmes qui portent le foulard ? Une telle question est le résultat du semblant de débat qui a occupé l’espace médiatique depuis près de deux ans : l’enfermement de toutes les femmes issues de l’immigration post-coloniale dans une vision manichéenne entre la figure des " Ni putes ni soumises ", incarnation de " l’émancipation féminine branchée ", et la figure de la femme voilée, symbole de la soumission et de l’oppression.

Ma place était donc dans le cortège des " Ni putes, ni soumises " ? Sans hésiter, je réponds non. L’explication de ce " Non " pourrait en soi faire l’objet d’un long texte. Disons simplement que la " mise sous tutelle " des " Ni putes ni soumises " me pose problème. Ces personnalités du monde politique et du show-biz s’affichant en parrains et marraines bienveillants volant au secours des femmes des quartiers ne donnent à voir que paternalisme et " maternalisme ". Comme si les femmes des " quartiers " n’étaient pas capables de se frayer leur propre chemin vers l’émancipation. Nombreuses sont celles qui n’ont attendu ni les " Ni putes ni soumises " ni leurs parrains pour le faire.

Les " Ni putes ni soumises " ont ainsi servi de caution à ce discours largement médiatisé qui promeut un modèle dominant d’émancipation, dit " occidental ", qui fait appel à des notions aussi abstraites et mythifiées que la " laïcité " ou " la République ", et qui, dans le contexte actuel, ne signifie qu’une seule chose : la négation de toute expression sociale, politique, culturelle ou identitaire ne relevant pas des valeurs dites " occidentales " et ne faisant pas allégeance à l’État.

Les " Ni putes ni soumises " ont très largement contribué à l’acharnement médiatique et aux attaques systématiques que subissent les populations des " quartiers ", en particulier les hommes, mais aussi les femmes qui portent le foulard, si bien qu’aux formules comme " zones de non droit " et " territoires perdus de la République ", usuelles pour désigner ces quartiers, il convient désormais d’ajouter la qualification de " sexiste ", " machiste " et " fasciste vert ".

Celles et ceux qui nous ont craché leur venin à la figure ne sont pas, détrompez-vous, des militants d’extrême droite, mais bel et bien des femmes et des hommes participant à la Marche pour le droit des femmes, et se réclamant de la gauche et du féminisme. À ces " progressistes " et ces " féministes ", je dis :

S’il faut porter le foulard, pour réveiller le raciste qui sommeille en vous, je le ferai bien volontiers ! Vos injures ne traduisent que le racisme qui travaille en profondeur la société française, et nous donnent à voir les contradictions dans lesquelles vous êtes piégés : alors que nous étions venu(e)s pour soutenir l’égalité des sexes, vous nous traitez de " salopes ", insulte des plus sexistes et machistes.

Vous qui clamez votre attachement aux valeurs républicaines, qui font théoriquement de celles et ceux que la France a vu naître des égaux, vous nous demandez de retourner " chez-nous ", oubliant que chez-nous c’est le 20ème arrondissement de Paris, Saint-Denis, Nanterre non l’Algérie, l’Iran, l’Afghanistan ou l’Arabie saoudite dont vous nous parlez sans arrêt...

C’est précisément parce que la République manque une fois de plus à ses principes, avec cette loi visant à l’exclusion des filles qui portent le foulard, que j’étais à leurs côtés en cette journée des femmes, de toutes les femmes de par le monde qui s’arrogent le droit de crier au haut et fort leurs revendications et leurs aspirations à l’égalité.

12 mars 2004

Autres textes et analyses pour comprendre le refoulé colonial français et la loi d'apartheid "anti-foulard"

http://www.lmsi.net/rubrique.php3?id_rubrique=32
Le corps des femmes n’est pas un champ de bataille, par Caroline Damiens Un point de vue féministe sur la loi "anti-voile"

Être féministe, ce n’est pas exclure Communiqué de l’association Femmes Publiques

Un féminisme à visage inhumain À propos de l’appel "Laïcardes, puisque féministes", d’Anne Vigerie et Anne Zelensky

Intervention contre une loi d’exclusion par Christine Delphy (Collectif féministe pour l’égalité)

http://www.lmsi.net/rubrique.php3?id_rubrique=16
Quelques remarques sur l’idéologie national-républicaine , par Pierre Tévanian

http://www.lmsi.net/rubrique.php3?id_rubrique=56
Le « repli communautaire » : un concept policier, par Sylvie Tissot

http://toutesegaux.free.fr/article.php3?id_article=117
La construction des « petits blancs » et les chemins du politique
par Saïd Bouamama


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Subject: 
Get a life
Author: 
Spzl
Date: 
Tue, 2005-05-24 16:59

C'est n'importe quoi.

Et Soheib Bencheikh, c'est un raciste anti-arabe néo-colonial?

Et ça, c'est du néo-colonialisme? http://infos.samizdat.net/article305.html

Encore une fois, oui, il y a des racistes en France (y compris à l'extrême-gauche, et je suis très bien placé pour le savoir), mais cette loi n'est pas, en elle-même, raciste.

La position française est simple: on ne voudrait pas que les écoles PUBLIQUES deviennent un forum des religions. Point.

Pour ceux qui tiennent absolument à exhiber leurs croyances en étudiant, il y a les écoles privées, ou le CNED.


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