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Questions aux camarades suspenduEs après leur plateforme : lettre ouverte à la NEFAC et autres anarcho-communistes

Anonyme, Thursday, April 21, 2005 - 08:11

Je vous invite à répondre à ces questions pour entamer une discussion fondamentale entre nous, entre vous, avec vous-même…

À quoi vous engage concrètement cette plateforme rigide que nous avions toute la misère du monde à rediscuter au-delà des discours et soirées de propagande et des manifs gentilles ou moins gentilles qui ne sauraient constituer un véritable rapport de force sans perturber radicalement l’économie et les institutions sociales, sans organiser quotidiennement et concrètement la dissidence communisatrice dans ce monde ?

À quoi vous sert votre organisation permanente totalement détachée d’un ancrage qui change vos vies à partir de votre quotidien et vous permette avec les autres d’étendre le champ de vos possibilités d’existence ainsi que d’entrer en rupture avec les formes de domination ?

En quoi votre organisation très encline à être conciliante avec les réformismes autoritaires (centrales syndicales, service public et communautaire, coops capitalisées…) vous offre l’opportunité de vous organiser comme mouvement révolutionnaire ?

Je vous invite à répondre à ces questions pour entamer une discussion fondamentale entre nous, entre vous, avec vous-même…

Appel à la communisation, c'est un début
cmaq.net/fr/node/16299


Subject: 
Tiqqun doublé de TC?
Author: 
Mandragor
Date: 
Fri, 2005-04-22 08:17

Ici, je ne cherche pas à prendre la défense de la NEFAC. Je crois que la NEFAC possèdent des militants et des militantes très en mesure de répondre à ce court article. Simplement, je ne te suis pas, camarade. Je pense que tu te situes à mille lieux d'une compréhension véritable de ce qu'est le capitalisme et de ce qu'il n'est pas.

Tu poses une question et je te la renvoie:

"À quoi vous engage concrètement cette plateforme rigide que nous avions toute la misère du monde à rediscuter au-delà des discours et soirées de propagande et des manifs gentilles ou moins gentilles qui ne sauraient constituer un véritable rapport de force sans perturber radicalement l’économie et les institutions sociales, sans organiser quotidiennement et concrètement la dissidence communisatrice dans ce monde ?"

Comment cherches-tu à organiser la dissidence "communisatrice" sans cette plate-forme [unificatrice] que tu critiques toi-même? Est-ce à dire que- comme les opportunistes à-la-ATTAC- tu penses qu'un autre monde est possible dans le monde matériel actuel? On communise tous les lieux du Capital en petits îlots subversifs, et le Capital sera dès lors révolutionnaire, et les révolutionnaires deviendront complètement libres et détachés du Capital, et il y aura feu de paille in-asphyxiable dans le grenier capitaliste?

Ensuite, je réfère à ton second paragraphe en répondant à ta question. L'organisation permanente permet de créer le pôle rassembleur autour duquel tous les prolos de ce monde trouveront le moyen de lutter en gardant une perspective réel de ce qu'est l'ennemi et du terrain sur lequel il doit être [non pas combattu] mais abattu. Et puis, comment veux-tu changer ta vie à travers celle-ci? C'est comme si tu posais la question du monde après l'aliénation alors que le terme premier se trouve effectivement à être le monde suivit de l'aliénation. Ainsi, pour être libre, nous nous devons d'abattre le second terme, et non pas tenter de vivre libéré dans le monde aliéné. C'est la recette de la névrose mon ami.


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Subject: 
Je me mêle de ce débat en envoyant ceci
Author: 
calvaire01
Date: 
Fri, 2005-04-22 16:41

Le monde du Capital et des autres institutions sociales n'est pas à réformé, mais bien à détruire, la question demeure : comment s'organiser ?

Je me mêle de ce débat en envoyant ceci

:

S'organiser oui, mais non par une organisation une qui parle au nom d'un sujet révolutionnaire qu'elle proclame organiser, représenter... Ou qui se dit être le prolétariat qui s'organise comme classe alors qu'ils et elles ne sont qu'une partie très infime d'une vaste majorité de gens qui ne partagent ou du moins ne semblent pas partager les mêmes intérêts. Finalement, une infime partie qui se constitue comme la partie qui représente le tout. Et qui indique la voie aux autres, qui se fait la minorité avant-gardiste beaucoup plus que la classe en actes mais qui dit être le contraire.

Alors que la communisation et le mouvement de communisation existent par ceux et celles qui le font être, qui le mettent en marche, par ceux et celles qui s'organisent en communisant et qui théorisent cette communisation. Pas besoin alors d'une organisation qui prétend être autre chose et vise à organiser autour d'un même programme une soi-disant classe révolutionnaire, que son organisation contrôlerait, dirigerait, pacifierait, régulerait, même si elle prétenderait le contraire.

"Pour être une classe révolutionnaire, le prolétariat doit s’unir, mais il ne peut maintenant s’unir qu’en détruisant les conditions de sa propre existence comme classe. L’union n’est pas un moyen rendant la lutte revendicative plus efficace comme le voudrait Raoul (cf. les lettres extraites du Cercle de Discussions de Paris), Echanges, l’Oiseau Tempête ou le Mouvement Communiste, elle ne peut exister qu’en dépassant la lutte revendicative, l’union a pour contenu que les prolétaires s’emploient à ne plus l’être, c’est la remise en cause par le prolétariat de sa propre existence comme classe : la communisation des rapports entre les individus. En tant que prolétaires, ils ne trouvent dans le capital, c’est-à-dire en eux-mêmes, que toutes les divisions du salariat et de l’échange et aucune forme organisationnelle ou politique ne peut plus surmonter cette division.'' (Roland Simon)


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