Sur la désinformation des médias concernant les étudiants

À bas la désinformation des médias

Les médias monopolisés ont dépeint le premier ministre comme un «imperturbable» devant une telle crise politique, ses ministres disent de lui «qu'il est l'homme de la situation». Les médias le décrive aussi comme «un intarissable» pour tous les changements qu'il a eu le courage de faire en deux ans. La réingénérie de l'État que Charest appelle maintenant la «modernisation de l'État» et «la préparation de l'avenir du Québec» sont des abstractions pour faire accepter l'absolutisme. C'est inacceptable.

À mi-mandat, les médias ne questionnent même pas les libéraux quand ils définissent les changements dans l'appareil d'État comme des «modifications aux règles de la gouvernance». C'est très intéressant de constater que l'imposition de la loi et l'ordre sont précisément les règles de gouvernance que privilégient les libéraux pour écraser et taire toutes les revendications des collectifs actuellement, y compris le droit de la nation du Québec de disposer d'elle-même. En invoquant le «mandat» de faire ce qu'il veut, que lui confère le système démodé de démocratie représentative, Jean Charest prétend être le représentant des intérêts du peuple tout entier et de l'«avenir du Québec». Il a affirmé «Je serai là aux prochaines élections du Québec, je ne me laisserai pas distraire.» Il a même déclaré que son parti n'a «pas les mains sales» alors que le scandale des commandites quand le but même du programme était de faire élire les libéraux au Québec! C'était la «cerise sur le sundae» de Jean Chrétien!

L'image est celle du capitaine de bateau et de son équipage et des courageux hommes qui restent à bord pour braver la tempête advienne que pourra. Mais cette impression de courage et d'assurance lui vient de la croyance aveugle dans la toute puissance de ses amis les monopoles canadiens et américains au service desquels il pousse ses plans de restructuration.

Qu'il s'agisse du droit à l'éducation ou qu'il s'agisse des droits des travailleurs, notamment le droit de s'organiser pour se défendre, qu'il s'agisse de la perte du contrôle de nos richesses naturelles et humaines par l'annexion économique, sociale et culturelle du Québec aux États-Unis ou de la désintégration du tissu social sous les coups de l'offensive contre les programmes sociaux et les droits humains fondamentaux, qu'il s'agisse des politiques en santé qui consistent à investir de l'argent de manière à répondre aux grands monopoles étrangers qui frappent à la porte du Québec pour réclamer leur droit de faire du profit ou qu'il s'agisse du projet de faire de la vente d'électricité «la base de l'avenir du Québec» à la manière d'une colonie pure et simple, il est évident que les libéraux n'ont pas le monopole de la sagesse. Pour répondre aux besoins actuels et futurs du peuple dans un Québec moderne, il faudra beaucoup plus et non moins de personnes instruites. Il faut beaucoup d'enseignants, de pédagogues et de spécialistes pour l'éducation de la jeune génération. Il faut beaucoup d'infirmières, d'hôpitaux et de centres de santé de toutes sortes pour voir au bien-être de la population. Il faut une classe ouvrière active et des communautés pleines de ressources pour bâtir un Québec moderne au service du collectif. Pas le contraire.

Aujourd'hui est l'occasion de défaire la désinformation au sujet d'à qui appartient le Québec. C'est l'occasion de poursuivre la discussion sur le renouveau démocratique nécessaire à la société pour permettre aux citoyens de prendre le pouvoir et de s'investir du pouvoir souverain. Il faut intensifier l'opposition active à l'offensive antisociale du gouvernement Charest et au droit de monopoles, poursuivre nos discussions et renforcer nos organisations pour développer le rôle indépendant de la classe ouvrière en tant que force dirigeante, en tant que force capable de prendre en main la gouvernance afin d'investir le peuple du pouvoir souverain de décider et ouvrir ensemble la voie au progrès de la société. Il faut prendre le plancher, balayer les diversions, se créer l'espace, innover et oser le changement de direction en faveurs des intérêts de tous! C'est ça exercer sa souveraineté!

Annexion non! Souveraineté oui!
Arrêter de payer les riches!
Augmenter l'investissement dans les programmes sociaux!
Intensifions la lutte pour le renouveau démocratique!

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