|
À l’occasion de la 5e Journée du travail invisible, l ’Afeas interpelle le ministre des Finances du Québec.Anonyme, Tuesday, April 5, 2005 - 07:54
Hélène Cornellier, Coordonnatrice du plan d’action, (514) 251-1636 , cornellier@afeas.qc.ca
En ce mardi, 5 avril 2005, se déroule la Journée du Travail invisible instaurée par l'Afeas (association féminine d'éducation et d'action sociale) en vue d'une reconnaissance du travail non rémunéré, dit "invisible", effectué par les femmes auprès des enfants, des proches en perte d'autonomie et de la communauté. Montréal, mardi le 5 avril 2005 – À l’occasion de la 5eJournée du travail invisible, l’Afeas demande au ministre des Finances du Québec de prévoir, dans le budget 2005 – 2006, les sommes nécessaires à des mesures pour reconnaître le travail des parents et des aidantes et aidants. Ayant maintes fois réitéré son engagement face à la famille, le présent gouvernement doit maintenant rendre concrètes ses promesses. Pour les parents, la mise en place du régime d’assurance parentale devrait respecter les balises prévues dans la loi telle qu’adoptée en mai 2001, ce qui nécessite l’injection d’argent neuf de la part du gouvernement pour couvrir les coûts présumés du régime. De plus, l’Afeas demande aussi une mesure complémentaire qui soutiendra les mères et les pères exclus de ce nouveau régime. En effet, au moment de la naissance ou de l’adoption d’un enfant, TOUS les parents font le même travail, qu’ils soient sur le marché du travail rémunéré ou non. Pour les aidantes et aidants, l’instauration d’un crédit d’impôt remboursable permettrait de soutenir le travail effectué auprès des proches en perte d’autonomie. L’Afeas attend donc le budget avec impatience ! Rappelons que, créée en 2001, cette journée annuelle de sensibilisation a pour objectif la reconnaissance du travail non rémunéré, dit « invisible », effectué auprès des enfants, des proches en perte d’autonomie et de la communauté. Dans le contexte social et politique d’aujourd'hui, les revendications portées par l’Afeas rejoignent de nombreux dossiers actuels. Pensons entre autres à la conciliation famille – travail pour les mères et les aidantes, aux services à domicile pour les personnes malades ou en perte d’autonomie et aux mesures de répits pour les aidantes et aidants. Derrière ces dossiers se cache le travail invisible des Québécoises et des Québécois. Présentement, le manque de reconnaissance de ce travail maintient les femmes dans la pauvreté. Celles-ci assument une perte de revenu, partielle ou totale, lorsqu’elles choisissent de construire l’avenir de notre société en mettant des enfants au monde, ou qu’elles pallient au manque de services de l’État en acceptant de jouer un rôle d’aidante auprès de personnes non autonomes. Il faut aussi noter l’impact significatif sur les rentes à la retraite de cette perte de revenu lié à leur engagement au sein de la famille. Selon l’Afeas, l’évaluation et l’analyse des impacts du travail non rémunéré de ce champ d’activité permet d’instaurer des mesures et de programmes adaptés aux réalités des citoyennes et des citoyens. En 1992, Statistique Canada estimait la valeur annuelle du travail non rémunéré entre 34,0% et 54,2% du Produit intérieur brut (PIB), soit de 235 à 374 milliards de dollars (incluant le bénévolat). En 1992 toujours, la valeur annuelle du travail non rémunéré se situait pour une femme au foyer, à temps plein avec des enfants, entre 24 351 $ et 30 025 $. Depuis nous n’avons aucune donnée à jour sur le travail non rémunéré et ce, malgré le fait que le Canada se soit engagé à le comptabiliser et à l’évaluer lors de la Conférence internationale des femmes de Beijing (1995). À propos de l’Afeas - 30 -
Site Internet de l'Afeas
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|