Un étudiant qui se sent isolé

Lettre ouverte à Pierre Jean Jacques
( Et particulièrement aux membres du réseau vigilance)

Il y a plusieurs neiges, le gouvernement Charest a commencé à sabrer dans le tissu social québécois. La vague néo-libérale émanant des plus hautes sphères économiques du pays et même de la planète frappe les côtes bâties par nos prédécesseurs et modèle à son vouloir une société québécoise sous l’égide de la loi du plus fort dont les répercussions se feront bientôt sentir auprès de la classe moyenne.

Les stratégies empruntées pour attaquer en bloc la population du Québec ont été de nous séparer, de nous isoler dans des débats cloîtrés. La sous-traitance a été le combat des syndicats (corporatistes de surcroît), les coupures dans l’aide sociale celui des pauvres (probablement lâches), 103 millions pour des étudiants (égoïstes consommateurs évidemment). Cependant, ces attaques auraient dû soulever de larges débats de société. Bien que nos batailles soient distinctes, notre combat est le même. Maintenant que les étudiants sont au front, où sont les syndicats, où sont les combattants, où est la société civile ?

Le mouvement de grève étudiante, loin de s’essouffler, voit même ses rangs se gonfler avec de nouveaux joueurs dans la partie. Ce mercredi 23 mars, le Cégep de Limoilou tombe officiellement en grève et brise le mur à Québec, où tout semble maintenant possible. Serons-nous seuls dans cette lutte ?