Et le fait que personne ne réponde me confirme dans mon idée ! Pour faire vos petits coups d'éclat qui rompent la communication et empêchent le débat, vous êtes bons. Mais quand vient l'opportunité de vous défendre sur un vrai terrain d'échange, là c'est pu pareil.

C'est comme ces politiciens qui s'arrangent toujours pour pouvoir "passer leur message" mais sans jamais avoir à répondre aux questions des gens. De toute façon, ce n'est pas dans le dialogue que ça se passe, mais dans l'entêtement à la fois sourd et aveugle et dans le dédain des interlocutieurs, pas vrai ?

Je ne t'apprendrai rien en t'apprenant qu'on vit dans une démocratie représentative. Donc, dans un système pronant qu'une immense partie de la population laisse tous ses droits politiques a une minuscule élite qui se présente comme étant légitimement "la voix du peuple". Le fait qu'on ne puisse remettre en question ce genre de représentativité, par exemple en adoptant une structure sociale permettant de s'informer et de participer a la vie politique plus qu'une fois tous les 4 ans, est déja a mon sens une tres grande partie du problème que représente ce genre de "démocratie".
Dans ce genre de contexte, la légétimité des actions directes n'est plus a prouver. Quand on ne vous entend pas, il reste a vous faire entendre. Quand on vous entend mais qu'on ne vous écoute pas, il reste a vous faire écouter. Et pour ça, les pétitions, les actions symboliques, les lettres de désaccords, les manifestations sont loin d'être suffisants. Pour être compris, il faut établir un rapport de force, mettre le poing sur la table, montrer les dents, exprimer VRAIMENT son désaccord, et ça, on peut difficilement le faire autrement qu'en agissant sur le concret; ie: bloquer une porte et lancer des condoms.
Attention aussi au "dialogue". Entre deux individus, je le conçois, et l'apprécie. Entre deux institutions, entre deux classes ayant des intérêts non seulement divergents mais OPPOSÉS, il n'est pas possible. Ou alors on se fait récupérer, on obtient le quart de ce qu'on exige, on se fait fourrer sur toute la ligne. La confrontation, la lutte, deviennent alors les seules avenues viables, les seules voies permettant de faire avancer une cause. Et elles sont tout a fait légitime dans un cadre ou des droits fondamentaux sont mis en cause, et qu'il n'existe aucune excuse légitime d'en priver qui que ce soit.
Si besoin en est, je réitère que les noirEs étaient légitimes de s'asseoir illégalement dans des cafés interdits. Que oui, les femmes étaient légitimes d'empêcher les hommes de voter quand elles, elles n'y avaient pas droit. Et que finalement, oui, les queers sont légitimes d'empêcher une assemblée de se tenir, si l'assemblée prévoit statuer l'oppression de leur sexualité.
Cessons de se croire illégitimes; nous nous battons pour le bien commun, pour une humanité libre des contraintes sociales, qu'elles soient capitalistes, patriarcales, hétérosexistes, racistes ou autres.
FUCK les oppresseurs.
Non mais.
Y'en a marre de tendre la joue gauche et de dire merci quand on me frappe.

Mig
Ps: Je t'invite a approfondir ta réflexion sur la question "gaie", comme tu dis, en visitant le site www.lespantheresroses.org . En effet, la manifestation n'avait ni comme objectif de défendre "les gais", ni "le mariage gai", ni "la fiertée gai", mais bien de défendre le droit a une sexualité épanouie, SANS étiquette, qu'elle soit d'être hétéro, homo, ou bi. Et, franchement, on pourrait pas féminiser, un peu, gai gai gai, ça fait langue macho pas a peu près...