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Le RÉPAC appuie la grève étudianteAnonyme, Friday, March 18, 2005 - 17:02 (Communiqués | Education)
REPAC
Québec, 14 mars 2005 --C’est parce qu’il considère que l’éducation est un droit, et non un privilège, que le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire (RÉPAC-03-12) appuie les revendications des associations étudiantes en grève. Dans une perspective de lutte contre les inégalités, toute société démocratique devrait viser la gratuité scolaire ou, à tout le moins, élargir l’accessibilité aux études supérieures. Malheureusement, le gouvernement travaille actuellement à nous faire reculer sur ces questions. Il nous semble évident que la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts est une mesure injuste qui a pour effet de restreindre l’accessibilité à l’éducation et que l’instauration d’un programme d’un Remboursement proportionnel au revenu n’est qu’une mesure cosmétique qui ne règle en rien le problème de l’endettement étudiant. Communiqué de presse – Pour diffusion immédiate Le RÉPAC appuie la grève étudiante Québec, 14 mars 2005 --C’est parce qu’il considère que l’éducation est un droit, et non un privilège, que le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire (RÉPAC-03-12) appuie les revendications des associations étudiantes en grève. Dans une perspective de lutte contre les inégalités, toute société démocratique devrait viser la gratuité scolaire ou, à tout le moins, élargir l’accessibilité aux études supérieures. Malheureusement, le gouvernement travaille actuellement à nous faire reculer sur ces questions. Il nous semble évident que la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts est une mesure injuste qui a pour effet de restreindre l’accessibilité à l’éducation et que l’instauration d’un programme d’un Remboursement proportionnel au revenu n’est qu’une mesure cosmétique qui ne règle en rien le problème de l’endettement étudiant. Suite à une décennie de coupes sombres, l’éducation vit une grave crise de sous-financement au Québec. Il est odieux et injuste de faire porter cette crise sur le dos des étudiant-e-s les plus démunis en augmentant leur niveau d’endettement. Plusieurs commentateurs profitent de la grogne actuelle pour revendiquer une hausse générale des frais de scolarité. Cette solution, bien que séduisante, n’en est pas une et ne ferait que généraliser l’injustice sur l’ensemble des étudiant-e-s. L’éducation devrait être vue comme un investissement et non comme une vulgaire dépense. Comme c’est l’ensemble de la société qui profite d’une population mieux éduquée, c’est à l’ensemble de la société de payer pour l’éducation. Le RÉPAC-03-12 appuie donc la perspective de la gratuité scolaire dans laquelle luttent plusieurs associations étudiantes, seule véritable garantie d’une pleine accessibilité à l’éducation. Plutôt que d’aller chercher l’argent dans les poches des étudiant-e-s, le ministre de l’éducation devrait plutôt se tourner vers le gouvernement fédéral qui tarde encore à réinvestir les 4 milliards qu’il a coupé depuis 10 ans et que Paul Martin a promis de réinvestir lors des dernières élections. Pour les groupes membres du RÉPAC, qui pratiquent l’éducation populaire autonome au quotidien, la tangente actuelle qui consiste à arrimer toujours plus l’éducation aux besoins du marché et des employeurs constitue une dérive dangereuse. La décentralisation du réseau des cégeps, déjà amorcée par le gouvernement libéral et décriée par nombre d’acteurs dont quelques 50 000 grévistes étudiant-e-s, est une pente glissante qui nous éloigne d’une perspective de formation générale et d’éducation à la citoyenneté. Pour nous, l’éducation doit servir à émanciper les individus et non seulement à en faire des salarié-e-s compétent-e-s. Finalement, parce qu’il croit à la démocratie et à la liberté d’association, le RÉPAC presse le ministre de l’éducation de respecter les choix des associations étudiantes en grève et de renouer immédiatement le dialogue avec la CASSÉE. Nous ne sommes pas dupes : les accusations tout à fait disproportionnées de «violence» portées contre la CASSÉE à la suite d'une occupation de bureau à Châteauguay ne représentent qu'un prétexte pour exclure une association jugée trop combative. Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire (RÉPAC) est une association solidaire de quarante groupes communautaires partageant des pratiques d'éducation populaire autonome et une vision sociale résolument progressiste. -30-
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