|
Bolivie ingouvernable : maintenant Mesa veut des élections !!Anonyme, Wednesday, March 16, 2005 - 05:21
santelmo@no-log.org
Carlos Mesa, lors d'un discours télévisé, a proposé au pays et au Parlement d'anticiper les élections générales au 28 août prochain (elles devaient avoir lieu en 2007) : président, sénateurs, députés et également les membres de l'Assemblée Constituante. Selon lui, cette mesure serait la meilleure pour sortir du "match nul" entre les deux secteurs qui se disputent aujourd'hui la forme et l'organisation de la Bolivie. Dans le Chapare, les barrages continuent, ininterrompus depuis deux semaines et dans d'autres régions ont comencé à apparaître les mouvements sociaux, en fermant des routes et en organisant des marches éclairs... et la grève de 48 heures décrétée par le Pacte National de Mobilisation, qui commencera à minuit ce soir, va semble-t-il être générale et puissante. C'est pour cela que la décision de Mesa (prononcé il y a quelques minutes) revêt beaucoup d'importance. Durant plus d'une demi-heure, le président bolivien a expliqué sa nouvelle proposition. Il a de nouveau évoquer ses "impossibilités" en affirmant que le Parlement avait bloqué son projet de loi sur les hydrocarbures, que el Ministère Public National a bloqué ses tentatives d'inculper ceux qui bloquent les routes, "et le député Evo Morales m'a bloqué le pays". Incapable de rompre ce qu'il a appelé le match nul entre les "deux réalités objectives qui s'affrontent aujourd'hui en Bolivie", Mesa a annoncé qu'il ne défendra pas son projet... et qu'il n'approuvera pas non plus la loi qui sort du Parlement. "Que cela soit la responsabilité du président du Parlement de la promulger", comme le dicte la Constitution. "Une nouvelle légitimité" Ce pays, où tous les jours peut se passer quelque chose de surprenant, Carlos Mesa a dit qu'il ne pouvait pas le gouverner avec un Parlement rempli de partis usés, avec un modèle d'Etat caduque. Pour cette raison, il présentera demain comme projet de loi devant le Parlement la convocation à des élections générales, pour essayer d'en tirer une nouvelle légitimité. Ces nouvelles {elections seraient pour Carlos Mesa "une sortie qui évite le suicide collectif" vers lequel selon lui, se dirige le pays. Curieusement, pour la première fois depuis qu'il a assumé la présidence du pays, Mesa a avoué qu'il n'allait pas "pouvoir respecter ce que j'ai dit le 17 octobre 2003 (après la Guerre du Gaz)", quand il avait promit justice (70 morts), une nouvelle loi sur les hydrocarbures et l atenue d'une Assemblée Constituante. Finalement, et en contradiction avec les attaques lancées au début de son discours contre le Pouvoir Législatif, Mesa a terminé son allocution en appelant le Congrès National à approuver son projet d'interprétation de l'article 93 de la Constitution, sur l'anticipation des élections. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|