MONTREAL, le 14 mars - C'est parce qu'il estime que l'éducation est un droit auquel tous et toutes doivent avoir pleinement accès que le Front d'action populaire en réaménagement urbain appuie la lutte étudiante actuelle, y compris la grève générale illimitée déclenchée par la Coalition de l'Association pour une action syndicale étudiante élargie (CASSEE).

Le FRAPRU rappelle qu'en adhérant dès 1976 au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le Québec s'est engagé à rendre l'enseignement supérieur "accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés, et notamment par l'instauration progressive de la gratuité". L'organisme considère que les compressions de 103 millions $ que le gouvernement Charest a choisi d'opérer dans l'aide financière aux études représente une violation de cet engagement international. Le FRAPRU estime qu'avant même cette coupure, la population étudiante vivait pour une très large part dans la pauvreté et était aussi victimes de la crise du logement et de la hausse exorbitante des loyers.

Le FRAPRU demande au ministre de l'Education, Jean-Marc Fournier, de négocier avec toutes les composantes du milieu étudiant. Il considère que les accusations tout à fait disproportionnées de "violence" portée contre la CASSEE à la suite d'une occupation de bureau à Châteauguay ne représentent qu'un prétexte pour exclure une association jugée trop combative.

L'organisme met enfin le gouvernement en garde contre la tentation de troquer le retrait des coupures de 103 millions $ contre une hausse des frais de scolarité. Le FRAPRU fera part de cet appui au ministre des Finances, Michel Audet, lors de leur rencontre de cet après-midi.