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Crise à la revue À bâbord! -faites un geste de solidarité

Marie-H?ɬ, Monday, March 14, 2005 - 10:42

Claude Rioux

– communiqué No 1 – pour diffusion immédiate –
Crise à la revue À bâbord ! : ça passe ou ça casse
campagne politique pour la survie de la revue À bâbord !

[Montréal, le 14 mars 2005] C’est avec beaucoup de peine que nous rendons publique la crise que traverse la revue À bâbord ! depuis plus de six mois, un conflit qui opposait deux membres au reste de l’équipe de la revue. Cette crise a peut-être trouvé un dénouement heureux le samedi 12 mars 2005. En effet, MM Pierre Mouterde et Alain Marcoux, après avoir été expulsés du Comité d’édition de la revue À bâbord ! et rompu avec son Collectif de rédaction, ont été destitués de leur poste respectif de président et de secrétaire de la Coopérative de solidarité en édition les Boucaniers et Boucanières. Leur mandat d’administrateurs a été révoqué lors d’une assemblée générale extraordinaire, qui a eu lieu à l’UQAM – en grève – le samedi 12 mars 2005, à laquelle participaient 65% des membres de la coopérative. Cependant, MM Mouterde et Marcoux ont annoncé, avant la tenue de cette assemblée, qu’ils ne « reconnaîtr[aient] pas l'assemblée générale extraordinaire » du 12 mars, prétextant d’un vice de procédure. Nous ne comprenons pas les mobiles de cet acharnement.

Les artisans et artisanes de la revue À bâbord ! et les personnes qui les soutiennent par le truchement de la Coopérative de solidarité en édition les Boucaniers et Boucanières, espèrent sincèrement que la volonté de la majorité s’impose enfin et que MM Mouterde et Marcoux cessent de torpiller nos efforts quotidiens pour publier, en ce moment, dans la réalité, une revue sociale et politique comme nous la voulons.

La survie d’À bâbord ! est en jeu. Car en dépit de la victoire totale de la majorité sur toutes les instances de la revue, l’épuisement physique et psychologique des personnes qui s’occupent bénévolement de celle-ci – et la perspective d’une bataille judiciaire qui ne manquera pas de grever les ressources de notre publication – risquent de porter un coup fatal à une revue qui se porte bien et que nous aimons faire.

Nous demandons donc à Pierre Mouterde et à Alain Marcoux, membres de l’Union des forces progressistes et de Gauche socialiste mais n’agissant sans aucun mandat quel qu’il soit de ces organisations politiques, qu’ils acceptent les décisions de la majorité et s’abstiennent de poser tout geste qui pourrait nuire à la revue À bâbord !

Nous demandons à tous les amies, collaborateurs et collaboratrices, lecteurs et lectrices de la revue de faire pression auprès d’eux pour qu’ils s’abstiennent de poser tout geste qui pourrait nuire à la revue À bâbord !

SVP envoyez une lettre de protestation à MM Pierre Mouterde (piec...@videotron.ca ) et Alain Marcoux (ama...@sympatico.ca ). Merci de votre soutien en ces heures décisives pour la survie de la revue À bâbord !

Signé par des membres du Collectif de rédaction, des membres des Boucaniers et boucanières et de proches collaborateurs et collaboratrices : Abdirahman Ahmed, Christian Brouillard, Claude Rioux, Claude Vaillancourt, Eugénie Pelletier, Ève Gauthier, Gaétan Breton, Guertin Tremblay, Luciano Benvenuto, Marie-Hélène Côté, Monique Moisan, Philippe Robert de Massy, Normand Baillargeon, Pierre-Louis Fortin-Legris, Ricardo Peñafiel, Richard Simard, Roberto Nieto, Roland Éloy, Shrü.

– 30 –

Source : Claude Rioux, secrétaire de rédaction / cri...@ababord.org



Subject: 
Après la purge et le putch... le lynchage public
Author: 
Richard Fecteau
Date: 
Mon, 2005-03-14 22:09

Bonjour tout le monde

C'est avec une grande surprise et une amère déception que j'ai reçu ce matin un communiqué appelant aux amiEs, collaborateurs et lecteurs à faire pression directement sur Alain Marcoux et Pierre Marcoux. À la lecture du titre du communiqué «campagne politique pour la survie de la revue À Bâbord ! » je croyais être invité à interpeller un puissant de ce monde...

Puisque je suis toujours administrateur de cette coopérative, je juge de ma responsabilité de m'adresser à vous aujourd'hui pour faire un appel à la décence la plus minimale dans cette question. Surtout, j'espère que je réussirai à calmer un peu le jeu dans cette histoire qui prend des proportions grotesques, bibliques et revenchardes.

Le ton de ce communiqué me semble relever d'une mentalité d'assiégéEs: elle stigmatise Pierre Mouterde et Alain Marcoux en leur prêtant des intentions non fondées qui relèvent de la plus pure diffamation. Ils y sont dépeints comme deux personnes qui tentent de faire un coup de force en ayant recours à la justice pour prendre le contrôle d'une revue et d'une coopérative.

Drôle de retournement de situation et surtout désinformation complète. Pierre et Alain viennent d'être expulsés du comité d'édition de la revue et du conseil d'administration de la coopérative. Dans toute cette histoire, leur principal tort aura été de ne pas faire les dos ronds et de tenter d'avoir un simple débat de principes dans le but de trancher démocratiquement entre deux visions divergente du futur de la revue À Bâbord ! Une remise en contexte nous permettra de voir que depuis l'automne dernier, ces deux derniers ont voulu y aller d'une procédure de médiation alors que le groupe de Montréal préférait faire jouer les rapports de force, ce qui a mené à la démission de Jacques Gélinas, l'un des médiateurs.

Cette nouvelle escalade me semble révélatrice du débat de fond que Pierre et Alain ont tenté de soulever - mal leur en prit ! La phrase suivante du communiqué, lorsque située dans l'ensemble des courriels injurieux envoyés par MM. Rioux, Benvenuto et Breton, me semble refléter une mentalité autoritaire qui ne souffre d'aucune forme de dissidence: «qu'ils acceptent les décisions de la majorité et s'abstiennent de poser tout geste qui pourrait nuire à la revue À Bâbord !». Vous comprendrez que je me solidariserai de leur situation et ce tant qu'une telle attitude «d'overkilling» substitera, soit-elle le fait d'une majorité ou non. Je croyais que les purges et les putsch avaient été folklorisés au cours d'une maturation de la gauche. D'où ma déception.

Le communiqué diffusé largement aujourd'hui laisse sous-entendre que Pierre et Alain ont l'intention de torpiller la revue par simple esprit de vengeance. Rien de plus faux. Si ces deux membres fondateurs avaient réellement voulu saborder la revue ou la coopérative, force est de constater que ce serait fait depuis longtemps... Peut-être s'y seraient-ils pris de la même manière - que je juge très lâche - en envoyant des communiqués au grand-public, en présentant leur seule vision en l'extrayant du contexte général. Ils ont jugé préférable de ne pas s'abaisser à de telles pratiques, ce qui les distingue ici des artisans du communiqué d'aujourd'hui.

Le constat me semble donc clair : les signataires de cette lettre auront su faire beaucoup plus de tort à la revue qu'ils ne l'imaginent et beaucoup plus que les deux accusés. J'ose croire que les signataires comprendront qu'ils placent les personnes interpellées dans une situation où elles devront sans doute se défendre. En raison des mensonges et des procès d'intention dont le communiqué no 1 est saupoudré et en l'absence d'une rétractation de la part de leurs auteurs, les mises au point devront peut-être prendre une forme que personne ne voulait leur donner: une belle séance de buanderie publique qui, on l'avouera, n'est pas la meilleur campagne d'abonnement qui soit...

Richard Fecteau
«Membre» du «conseil d'administration»


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Subject: 
éclaircissements svp
Author: 
Bouddheur
Date: 
Tue, 2005-03-15 13:58

Lorsque vous dites "trancher`démocratiquement entre deux visions divergente du futur de la revue À Bâbord"...

1) vous n'apportez vous-même pas beaucoup d'info supplémentaire sur la nature de cette divergence de vues éditoriales

2) vous vous contredisez ailleurs dans votre commentaire en qualifiant de "putsch" une décision qui semble néanmoins majoritaire.

Cordialement,
Le Bouddheur ;O(


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Subject: 
Excellentes questions...
Author: 
Richard Fecteau
Date: 
Tue, 2005-03-15 18:14

Salut le Bouddheur.

Voici quelques éléments de réponse à tes deux questions:

1) Je n'ai pas donné beaucoup d'information supplémentaires sur la divergence de points de vue éditoriale parce que je les trouvais à la limite superflus... Peu importent les détails du débat, je crois que par principe une revue comme À Bâbord ! doit pouvoir vivre avec deux perspectives de développement relativement divergente en son sein... ce qui est une tension à mon avis créative pour quiconque préfère la diversité aux blocs monolithiques. Bien entendu, dans l'action il faut savoir se rallier à la vision de la majorité, mais il faut également aménager des moments de discussion et de réflexion... ce que la dernière assemblée générale aurait dû être.

2) Pour ce qui est du "putch", je le qualifie comme tel parce que dans toute cette affaire, les instigateurs du communiqué diffusé par Claude Rioux ont préféré personnaliser le débat plutôt que de débattre du fond de la question (pour caricaturer, veut-on une revue théorique adressée à des militantEs ou un truc plus journalistique et grand-public ? une revue artisanne ou plus professionnelle ?). Demander la tête des deux administrateurs porteurs de la critique avant même de "trancher sur le fond" me semble une manière peu subtile d'éviter les remises en question. Ça relève selon moi de vieux réflexes autoritaires.

J'espère c'est plus clair avec ces quelques phrases.

Richard Fecteau


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