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Le "NON" à la Constitution Européenne, Partie II

Anonyme, Friday, March 11, 2005 - 14:03

Christian Pose

Approche de la criminalité économique globale et délits d'initiés au travers des implications des trois principaux auteurs du projet de traité de Constitution Européenne: Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Luc Dehaene, Giuliano Amato

L'infraction au devoir de probité et l'invention politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches - 2

Jean-Luc Dehaene, ex 1er ministre Belge, en tant qu'un "mentor" de l'Union des Industries de la Communauté Européenne : "The Voice of Business in Europe" (UNICE,créée en 1958), sera l'un des principaux représentants, aux délibérations des institutions européennes, des intérêts vitaux des multinationales européennes en appui sur la force de levier que représentent pas moins de 34 chambres patronales dans près de 26 pays de l'Union. L'objectif institutionnel et patronal sera clair, il se résumera en la fusion du politique et de l'économique.
Ceci expliquera sans doute la nomination à la tête du ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie, de Thierry Breton, ex-PDG de la multinationale France Telecom, membre également d'Aspen Institute, créé en 1949 dans le sillage du Plan Marshall, du FMI, de la Banque Mondiale, par le multimilliardaire Walter Paepcke, fondateur de Container Corporation of America.
Aspen Institute, que Jean-Luc Dehaene connaît très bien pour en servir quotidiennement la hiérarchie industrielle et bancaire : Goldman Sachs, DaimlerChrysler,Hollinger International, BNP Paribas, DeutschBank, BP Amoco, Fiat,SBC Warburg Dillon Read, Xerox, IBM, Lazard Frères, Carlyle, Vivendi Universal, Ford, Volvo, Federal Reserve Bank of New-York...
Une trame historique, en fait, de l'aventure institutionnelle et économique européenne, autrement dit des conflits, des inégalités et de la misère sociale tout le long du XXième siècle et maintenant du XXIème siècle.

Aspen institute sera un think tank soutenu par George Bush Sr. et Margaret Tatcher. Son histoire politique, très intéressante, sera toujours liée à l'expansion culturelle, militariste et capitaliste des Etats-Unis sous le sceau du "commerce mondial pour la paix mondiale", doctrine collaborationniste d'IBM en 1942 pour maîtriser le marché nazi : recensement scientifique des populations juives en Europe, japonais : gestion des stocks, des effectifs de la marine de guerre et de l'administration centrale de guerre, américain : gestion scientifique du département de la défense, recensement des populations japonaises et allemandes sur le territoire américain (Edwin Black, IBM et l'Holocauste, 2001).

Aspen et l'histoire de la politique étrangère, de la recherche civile et militaire au service de l'industrie de l'armement post W.W.II des Etats-Unis, ne sont pas dissociables du succès des frères-jumeaux American Enterprise Institute, fondation Ditchley, German Marshall Fund of the United States.
Il est intéressant de rappeler, à ce point du développement, que le beau frère de Walter Paepcke (fondateur d'Aspen), Paul H. Nitze, sera l'auteur de la directive 68 du Conseil de Sécurité Nationale fixant la doctrine de la guerre froide et la stratégie de la suprématie militaire des Etats-Unis sur le reste du monde.
Paul H.Nitze, en appui sur le Committee on the Present Danger (CPD,1950/1951), sera par ailleurs le co-auteur de l'une des plus sévères purges anti-communistes de l'histoire américaine dont la chasse aux "espions rouges" au sein de l'appareil d'Etat par le sénateur MacCarthy sera l'aspect le plus médiatique.
Le CPD refera surface en 1976 sous l'autorité politique du président Ford sous le nom de TEAM B (surveillance du développement militaire de l'Union Soviétique) et sous l'autorité stratégique de George Bush Sr. (CIA), de Richard Pipes, de Foy Kohler, de William Van Cleave, du Lt.general Daniel O. Graham...
Paul D.Wolfowitz, faucon de G.W.Bush II, secrétaire-adjoint à la défense (signataire du PNAC, conférencier à l'Heritage Foundation et ex-conseiller de la multinationale Northrop Grunman) sera également membre de TEAM B (Strategic Objectives Pannel) en 1976.
Le Committee on the Present Danger sera de nouveau à l'honneur en 2004, dans le giron de GW Bush II, pour la lutte contre le terrorisme international islamiste et le socialisme arabe, derniers obstacles aux zones de libre-échange.

Jean-Luc Dehaene (vice-président de la Convention Européenne) collaborera régulièrement avec des patrons comme Gerhard Cromme, PDG de ThyssenKrupp (ex-fleurons de l'économie nazie) dont l'Iran sera actionnaire à concurrence de 25% en 1976.
Il est interessant de savoir que ThyssenKrupp, selon un bulletin du Persian Journal du 23 janvier 2005, "sera sommé d'amener, sous la pression de tous les gouvernements américains depuis Jimmy Carter (1977-1981), les participations iraniennes dans le goupe à 4,5% (soit 350 millions d'euros)".
Jean Luc Dehaene collaborera également et inévitablement avec Jurgen Strube, président de l'UNICE, président du comité directeur de BASF (hier société nazie coiffée par le goupe indutriel "criminel contre l'humanité" IG Farben), conseiller économique de RWE (électricité, gaz, eau, énergie) aux côtés des administrateurs d'Allianz, Dresdner Bank, ThyssenKrupp, Bayer, Aventis, Siemens, Commerzbank, Deutsche Lufthansa, BMW, UBS, du Comité Européen du New York Stock Exchange, Josef Strenger, président de l'ex groupe nazi Bayer, vice président d'Agfa, ex-société nazie, administrateur de Commerzbank, accusé de crime de collaboration économique avec le régime d'apartheid d'Afrique du Sud par l'avocat Ed Fagan...
La liste des colaborateurs est longue mais cette longueur ahurissante ne parviendra pas, bien au contraire, à dissimuler la part de responsabilité de Jean-Luc Dehaene (social -chrétien) dans le développement autoritaire et violent de cette économie conduite par des partenaires réguliers et historiques comme JP Morgan & Co, Unilever, Citibank, Crédit Lyonnais, Indosuez, Crédit Suisse, Banco Nazionale del Lavoro, Berlusconi Mediaset, ENI (pétrole et gaz), Banca di Roma, Alitalia ou l'Association Italienne du Pétrole.
Des groupes très souvent mis à l'index par la presse et l'histoire moderne progressistes, les défenseurs des lois et des droits de l'homme.

L'infraction au devoir de probité et l'invention politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches - 3

Giuliano Amato, ex-premier ministre italien, ex-professeur de droit constitutionnel comparé à l'Ecole des sciences Politiques de l'Université de Rome et ancien président de l'Autorité Anti Trust italienne, passera pour un "spécialiste des problèmes liés à l'expansion de l'OTAN en Europe."
Sous l'apparence d'une attention constante portée au désarmement mondial, ses actions viseront en fait "à rendre humaine l'Alliance" et donc à "renforcer" le pouvoir de pénétration de l'OTAN en Europe; une Europe passablement destabilisée par les tueries dans les Balkans.
Je fais allusion, ici, aux bombardements du printemps 1999. l'Alliance reconnaîtra avoir tiré 31.000 obus à uranium appauvri, alors que 18.800 obus "seulement" seront utilisés lors des bombardements en Bosnie entre 1994 et 1995 (âge d'or des private military companies américaines dans les Balkans et des contrats juteux alloués par le DoD et le Pentagone aux PMC).

L'on se souviendra également de la Conférence de Rome sur l'ONU où Giuliano Amato, ancien chef du gouvernement italien (qui se plaindra à cette occasion de la mort par contamination radioactive de trente cinq soldats italiens ayant développés leucémies et cancers divers après avoir servi dans les Balkans ; ... les cas de populations civiles non-combattantes radioactivées dans les Balkans seront cependant légions et demeureront, par contre, au nom de la reconstruction, des intérêts commerciaux prioritaires -gaz, pétrole caucasien, transports,euro-banques, défense- et du tourisme de masse, toujours sans recours et sans défenseurs), Amer Moussa, Ana Palacio, Emma Bonino, Smaïl Hamdani…"se proposeront d’évaluer les défis à la sécurité -dans la région- et les usages de la force en même temps que les capacités d’intervention collective" (compte rendu de presse).
Une réunion "au sommet" organisée par l’Instituto di Affari Internazionali, l’Instituto Italiano per l’Africa et l’Oriente, Aspen Institute Italia et United Nations Foundation...

Selon le chercheur belge Geoffrey Geuens, Giuliano Amato se montrera également un membre assidu des think tanks libéraux et militaristes les plus réputés comme :
- Center for European Policy Studies (situé à deux pas des institutions au coeur de Bruxelles), groupe de pression et agent des multinationales auprès des institutions européennes, Commission, Conseil et Parlement, aux côtés du Vicomte Davignon, ancien vice-président de la Commission Européenne, président de SGB, Société Générale de Belgique et président du groupe Bilderberg, du Baron Philippe de Schoutheete de Tervarent, représentant permanent de la Belgique à l'Union Européenne, du Prince Nikolaus du Liechtenstein, administrateur du CEPS, de Jean Dominique Percevault, président des services pétroliers de Schlumberger, dans l'ombre des sociétés capitalistes "mères" comme BP Europe, Crédit Suisse, Du Pont de Nemours, Schlumberger, Citibank, Coca-Cola, Commerzbank, Exxon, General Electric, Goldman Sachs, Enron...,
- Ditchley Foundations (Château de Ditchley Park en Grande Bretagne) dont Giuliano Amato sera l'un des très influents gouverneurs, en tant que "spécialiste" des problèmes liés à l'élargissement de l'Union européenne, au contrôle mondial de l'armement, à l'union monétaire, à l'euro, à la Défense et, bien entendu, au rôle européen de l'OTAN en Europe centrale et du sud.

Giuliano Amato, "pape de l'Autorité Anti Trust" italienne, évoluera malgré tout, par choix politique et monétaire, dans le microcosme des capitalistes militaristes transnationaux aux côtés de John Major : président du Conseil Européen du Carlyle Group, président d'Atlantic Partnership (H.Kissinger, A. Juppé, Lord Robertson, Grle Brent Scowcroft, P. Lellouche), de Sir Antony Acland, administrateur de Shell, d'Andrew Knight, administrateur de Rothschild Investment Trust, de Robert Conway, directeur de Goldman Sachs group, de Lord Leon Brittan of Spennithorne, vice-président d'UBS Warburg, administrateur d'Unilever, ancien président de la Commission Européenne, de Lord Carrington, ancien président du Group Bilderberg et ancien Secrétaire-Général de l'OTAN, de Sir John Kemp-Welch, ancien président de la Bourse de Londres, de Sir Christopher Hogg, président de l'agence mondiale de presse Reuters, administrateur d'Air Liquide, de GlaxoSmithKline, de Lord Renwick of Cliffton, vice-président d'Investment Banking JP Morgan, administrateur d'Harmony Gold Mining, de Canal+, de Lord Robertson, Secrétaire-Général de l'OTAN.
Des "spécialistes de la paix mondiale et de la liberté par le commerce mondial" indissociables des programmes politiques eugénistes de la Commission Trilatérale, ennemie avouée, selon cette fois-ci le sociologue marxiste François Houtart : "de la démocratie, de l'égalité sociale, de l'individualisme", et adepte acharnée de la suprématie de la transnationalisation de l'économie par les multinationales.

"Une campagne constitutionnelle européenne égalitariste et populaire pour la Paix, l'abondance, et la sécurité ?"

Nous dirons un puissant sous-marin à propulsion nucléaire tactique naviguant dans les eaux profondes du business mondial sous le commandement collatéral d'hommes tels que David/Nelson Rockefeller, Henri Kissinger, Zbigniew Brzezinski depuis 1975, par les hommes du groupe Bilderberg, fondé en 1952 par le Prince Bernhard des Pays-Bas et "dont la première réunion sera financée, selon G.Geuens, par UNILEVER et la CIA dans le but de coordonner et de construire l'unité des pays occidentaux dans leur lutte contre l'Union Soviétique (son éclatement sera l'un des projets majeurs du groupe) et, plus largement, dans leur combat contre le marxisme et les différentes variantes du modèle socialiste."

Giiuliano Amato sera également un intime du plus puissant groupe privé bancaire européen UBS (groupe Suisse réputé pour ses offensives auprès des institutions européennes mais groupe également accusé de crime de collaboration économique avec le régime d'apartheid du président Botha en Afrique du Sud) et l'un des nombreux acteurs occultes de l'offensive institutionnelle et privée lancée par le Wolfsberg Group (initiative UBS) pour la lutte contre le blanchiment des capitaux pour le financement du terrorisme international.

"UBS premier groupe bancaire privé mondial...pilier du Tel Aviv Stock Exchange, pilier du Wolfsberg Group, pilier du Homeland Security Advisory Council..."

Il semblera utile d'insister, ici, sur le rôle historique que jouera la "plateforme capitaliste" de la finance et du Big Business israélien en Europe et au Proche et Moyen Orient et qui inspirera une bonne part de la politique monétaire, bancaire et industrielle de nos trois mentors constitutionnalistes "incorruptibles".
Je veux parler du Tel Aviv Stock Exchange (TASE) qui compte parmi ses "membres statutaires" (statut extrêmement privilégié): UBS investment (UBS AG), anciennement Warbug Dillon Read, fleuron du bushisme I&II, de la lutte anti-communiste, de l’interventionnisme militaire, des politiques raciales dans les pays en voie de développement et aujourd’hui des législations anti-terroristes.
En juin 2002, ce fait à toute son importance, l'ex-bérêt vert Joseph J. Grano, Président d'UBS Financial Services Inc. anciennement UBS PaineWebber, sera nommé par G.W.Bush chairman du Homeland Security Advisory Council, aux côtés de Norman R.Augustine, président de Lockeed Martin Corporation, de Duane Ackerman, président de Bell South Corporation, de Kathleen M. Bader, vice-président de Dow Chemical, dans le sillage des commandements législatifs imposés arbitrairement par l'US Patriot Act en octobre 2001(sect.1 sur la lutte contre le blanchiment et le financement des groupes terroristes, titre III, sous titres A,B,C) ; un espace législatif indissociable des principes bancaires privés (publiés en 2000 révisés en 2002) de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment du Wolfsberg Group (ligue des plus puissantes banques privées mondiales unies par une politique de détection des réseaux bancaires impliqués dans le financement du terrorisme international).
Le très puissant Wolfsberg Group, qui prendra sans doute la relève du Groupe Bilderberg en terme d'influence sur les Etats, la défense, la banque, les lois, et le business, est animé par Barclays, Crédit Suisse Group, Société Générale, HSBC, Goldman Sachs, Deutsche Bank AG, JP Morgan Chase, UBS AG (lire l'historique 2002), ABN AMRO Bank N.V, Santander Central Hispano, S.A., Bank of Tokyo Mitsubishi,Ltd... (extrait de "Le monde clos de la globalisation", Altermonde, linked222, Indymédia)

Thucydide, au secours d'une constitution controversée et élitiste, écrasée par les groupes de pression atlantistes

Nous rappellerons, dans cette dernière partie, que la maxime choisie par Valéry Giscard d'Estaing pour figurer en tête du préambule au projet constitutionnel européen afin d'exprimer au mieux les intérêts du peuple sera : " Notre constitution...est appelée démocratie parce que le pouvoir est entre les mains non d'une minorité, mais du plus grand nombre" (Thucydide, II,37).

Une traduction plus juste ou plus populaire de la "Guerre du Péloponnèse" de Thucydide (-400 /-424 av.J.C., âge d'or de la Grèce antique) et de laquelle est extraite cette phrase dit plutôt: " Notre constitution n'a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre.Du fait que l'Etat, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie...nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n'étant pas codifées, impriment à celui qui les viole un mépris universel" (Constantineau,1998, II,37).

Il se trouvera, par ailleurs, que "La guerre du Péloponnèse" de Thucydide sera l'un des livres préférés de Charles Krauthammer, père de la docrine politique dite du Réalisme Démocratique américain selon laquelle : "Les Etats-Unis (seraient) une république athénienne... plus républicaine et infiniment plus démocratique qu’Athènes. Et (une) république américaine (ayant) acquis le plus grand empire de toute l’histoire du monde..."
Charles Krauthammer (éditorialiste au Washington Post, prix Pulitzer 1987) sera l'écrivain des discours politiques du vice-président Walter Mondale (1980) et l'un des principaux conseillers scientifiques de Jimmy Carter à la Maison Blanche. Il sera également l'un des premiers signataires du PNAC et tout comme Irving Kristol, l'un des piliers idéologiques de l'American Enterprise Institute (AEI).
Rappelons qu'Irving Kristol (qui citera souvent dans ses contributions AEI "La guerre du Peloponnèse" et plus encore, ironie du sort, la maxime choisie par Valéry Giscard d'Estaing) est pour sa part considéré comme le fondateur et l'idéologue politique du mouvement néoconservateur américain.
Il est également le père biologique autant que le mentor de William Kristol, co-fondateur de The Weekly Standard, support de propagande du Project for the New American Century dont il est le co-auteur.

Nous terminerons en disant que le PNAC saura également attirer dans sa sphère d'influence l'un des principaux conseillers politiques de Bill Clinton : Will Marshall, du Progressive Policy Institute.
Will Marshall est l'un des plus ardents défenseurs de la "IIIème voie" dispensée par la Third Way Foundation et le Democratic Leadership Council soutenu par 70 députés et 20 sénateurs au Congrès.
Cet idéologue de l'Alternative Démocratique américaine (centre gauche que défendront le cinéaste Michael Moore, Angela Davis et le milliardaire Soros) est également très influent dans les rangs de la gauche européenne libérale et inspirera le premier ministre espagnol Zapatero, de nombreux économistes libéraux de centre gauche autour de Jacques Delors ainsi que, selon Al From, fondateur clintonien du Democratic Leadership Council et à l'occasion du meeting historique : "The Third Way: The Progressive Governance for the 21st Century" (avril 1999) : Tony Blair en Grande Bretagne, Gerhard Schroeder en Allemagne, Wim Kok en Hollande, Massimo d'Alema en Italie...

De nombreuses multinationales atlantistes et militaristes ont déjà, du reste, jeté leur dévolu sur l'alternative de centre gauche: IIIème Voie, citons parmi les principales : Bank One, Citigroup, Dow Chemical, DuPont, General Electric, Health Insurance Corporation, Merrill Lynch, Microsoft, Morgan Stanley, Occidental Petroleum, Raytheon ** note 2... Des sociétés privées transnationales auxquelles ni Valéry Giscard d'Estaing, ni Jean-Luc Dehaene, ni Giuliano Amato, ni leurs successeurs cons, néocons, libéraux, libertariens, constitutionnalistes et fédéralistes, ni la gauche française libérale ou européenne, nous l'aurons bien compris, ne sauront ni ne pourront, structuralement parlant, dire : "NON!".

[* note1] Les infractions pénales liées directement ou indirectement aux pratiques de corruption sont très diverses. Indépendamment des infractions proprement dites de corruption -corruption active ou passive, de fonctionnaire public ou de salarié selon les distinctions traditionnelles du droit pénal français- doivent être citées non seulement d'autres infractions ressortissant aussi à la notion de manquement au devoir de probité des fonctionnaires publics -trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, concussion -, mais aussi des infractions souvent connexes, tels les abus de biens sociaux, et les atteintes à la liberté d'accés et à la légalité des candidats aux marchés, qu'ils soient publics ou privés...
L'article 432-11 du code pénal français définit la corruption passive comme le fait d'une personne dépositaire de l'autorité publique, chargée d'une mission de service public, ou investie d'un mandat électif public, de solliciter ou d'agréer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour accomplir ou s'abstenir d'accomplir un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat.
Selon l'article 433-1 du même code, celui qui offre de sa propre initiative et dans les mêmes circonstances des dons, des promesses ou des avantages à ces personnes, ou qui cède à leur sollicitation, se rend coupable de corruption active et encourt une peine identique. Les personnes morales sont pénalement responsables de ce délit, art.433-24.
J. Riffault-Silk, Président de chambre à la Cour d'appel de Paris, écrira à propos de la lutte contre la corruption des agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales :
"Les travaux de l'OCDE ont porté sur la lutte contre la corruption internationale dès 1989, et l'ont conduite à adopter en 1994 une première recommandation invitant les pays membres à prendre des mesures efficaces pour décourager, prévenir, combattre ces pratiques.
"En 1996, une seconde recommandation a été adoptée par les pays membres de l'OCDE, relative à la déductibilité fiscale des commissions versées à des agent publics étrangers...
"Signée le 17 décembre 1997 par ses 29 Etats-membres, ainsi que par l'Argentine, le Brésil, la Bulgarie, le Chili et la République slovaque, la convention élaborée par l'OCDE définit la corruption active d'agent public étranger comme "le fait intentionnel, pour toute personne, d'offrir, de promettre ou d'octroyer un avantage indu pécuniaire ou autre, directement ou par des intermédiaires, à un agent public, à son profit ou au profit de tiers, pour que cet agent agisse ou s'abstienne d'agir dans l'exécutin de fonctions officielles, en vue d'obtenir ou de conserver un marché ou un autre avantage indu dans le commerce international".
"Au sens de la Convention, la notion d'agent public étranger désigne toute personne qui détient un mandat législatif, administratif ou judiciaire dans un pays étranger, qu'elle ait été nommée ou élue, toute personne exerçant une fonction publique pour un pays étranger, y compris pour une entreprise ou un organisme publics, et tout fonctionnaire ou agent d'une organisation internationale publique"...
"(...) La convention invite par ailleurs les Etats signataires à prendre les mesures nécessaires pour interdire aux entreprises "l'établissement de comptes hors livres, les opérations hors livres ou insuffisamment identifiées, l'enregistrement de dépenses inexistantes, l'enregistrement d'éléments de passifs dont l'objet n'est pas correctement identifié, ainsi que l'utilisation de faux documents, dans le but de corrompre un agent public étranger ou de dissimiler cette corruption".
"(...) En Pratique, la convention de l'OCDE est entrée en vigueur le 15 février 1999, à la suite de ratification du Japon, de l'Allemagne, des Etats Unis, du Royaume Uni et du Canada, ces cinq pays représentants 66,4% des exportations des 10 premiers pays pour la part des exportations"...
(in "La lutte contre la corruption nationale et internationale par les moyens du droit pénal", J Riffault-Silk, Président de chambre à la Cour d'appel de Paris, Revue Internationale de Droit Comparé, Paris, 2-2002)

[** note2] Les entreprises multinationales suivantes seront condamnées après l'entrée en vigueur de la Convention de l'OCDE du 15 février 1999 (pénalités en millions de $US)....
Citons : SGL carbon Aktiengesellschaft, criminal fine (cf): $135 millions ; Banker's Trust cf : $60 millions ; Sears Bankruptcy Recovery management Service cf : $60millions ; Hoechst AG, cf : $36millions ; Genentech Inc. cf : $30millions ; Nippon Gohsei cf : 21$millions ; Pfizer Inc. cf. $20millions ; Royal Caribbean Cruises Ltd cf:$18millions; Litton Applied Technologie Division (ATD) and Litton Systems Canada (LSL) cf : $16,5 millions ; Lonza AG cf : $10,5millions; Kimberley Home Health Care Co.Inc. cf : $10.08 millions ; Showa Denko Carbon cf : $9 millions ; Colonial Pipeline Company cf : $7 millions ; Eklof marine Corporation cf : $7 millions ; Toka¥ Carbon Ltd co. cf : $6 millions ; Palm Beach Cruises cf : $500 000 ; Princess Cruises Inc. cf : $500 000 ; Regency Cruises Inc. cf : $250 000.
(in "Top 100 Corporate Criminals of the Decade", Russel Mokhiber)

··········
Voir également nos articles "Planification de la terreur et populations civiles non-combattantes" (attentats du 11mars et cyber-contre-terrorisme), "Le monde clos de la globalisation, le développement économique autoritaire et l'avantage humain de la révolution sociale" et "Bush II, The Born Again: terrorisme, OMD, APEC", publiés également dans les colonnes des sites altermondialistes Altermonde, Indymédia et Archives de Robinson Rojas.

By Christian Pose
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