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L'éducation est un droit ! Arrêtez de payer les riches ! Augmentez l'investissement dans les programmes sociaux !

Anonyme, Monday, March 7, 2005 - 13:52

PMLQ

Déclaration du Parti marxiste-léniniste du Québec en appui aux étudiants

Les étudiants du Québec rejettent le diktat du droit de monopole
L'éducation est un droit!
Arrêtez de payer les riches! Augmentez
l'investissement dans les programmes sociaux!

Partout au Québec les étudiants organisent des actions de protestation contre les tentatives du gouvernement libéral de Jean Charest de détruire l'enseignement collégial pour servir «le marché» et faire de l'éducation un privilège par les coupures dans l'aide financière aux étudiants. Plus de 45 000 étudiants du Québec sont présentement en grève pour défendre leur droit à l'éducation et beaucoup d'autres s'apprêtent à les rejoindre. Des assemblées générales sont convoquées pour discuter des enjeux et prendre position. D'autres types d'actions s'organisent, presque à tous les jours, et il y aura une manifestation nationale à Sherbrooke le 3 mars devant le bureau de comté du premier ministre Jean Charest.

Les étudiants exigent le retrait de la réforme à l'aide financière qui comprend la conversion de 103 M$ de bourses en prêts et le retrait des plans de décentralisation des cégeps pour «arrimer» les programmes aux besoins «du marché local». Ils réclament l'éducation gratuite pour tous et une solution à l'endettement.

Le gouvernement libéral de Jean Charest a répondu à leurs justes revendications par le silence, la répression, la dérision et la diversion, déterminé à continuer d'imposer le diktat brutal des riches. Jean Charest a clairement laissé savoir quel mépris il a pour les revendications des étudiants, quand il dit qu'«au Québec, on a les étudiants qui sont probablement les mieux traités au monde». Les médias monopolisés ont ensuite joué leur rôle en martelant cette propagande contre les étudiants, avec des titres comme «les étudiants doivent être raisonnables», «c'est le mécontentement d'enfants gâtés» et «pas de solution dans la violence». Ils citent des statistiques de façon extrêmement sélective pour essayer de prouver que les étudiants du Québec sont «mieux traités» que les étudiants ailleurs au Canada grâce à l'«aide financière généreuse» du gouvernement du Québec et des frais de scolarité relativement moins élevés.

Cette désinformation cache le tableau d'ensemble de l'appauvrissement des étudiants et de l'écrasement de leurs aspirations à un enseignement supérieur sous le poids de l'endettement. La fédération étudiante de l'Université de Montréal a publié sa propre étude qui démontre qu'avec les coupures dans l'aide financière, l'introduction de frais à tous les niveaux et l'augmentation des coûts reliés à l'éducation, l'endettement moyen des étudiants québécois «s'approche dangereusement de la moyenne canadienne». À la fin du baccalauréat, par exemple, l'endettement moyen québécois passera bientôt à environ 17 518$, contre 19 500$ au Canada. D'autre part les étudiants notent qu'en plus de transformer les bourses en prêts, le gouvernement a augmenté le plafond de la dette pour les étudiants. Depuis le 1er septembre 2004, un étudiant de premier cycle peut accumuler jusqu'à 30 000$ en dette au gouvernement et un étudiant de deuxième cycle peut accumuler jusqu'à 45 000$.

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Les étudiants se heurtent au fait que le droit de monopole est en train de supplanter le droit public et que la «réingénierie» du gouvernement Charest vise à le faciliter. Après avoir accepté de rencontrer les représentants étudiants, le ministre Fournier a dit que toute solution à l'endettement étudiant doit être recherchée «à l'intérieur des paramètres budgétaires de mon gouvernement». Qui a décidé de ces «paramètres budgétaires»? Comment le droit à l'éducation que doit garantir toute société moderne peut-il être soumis à des «paramètres budgétaires» qui ne sont pas ouverts au débat? Cette phrase, «les paramètres budgétaires», qui revient constamment dans le discours du gouvernement, sert à détourner l'attention du fait que le gouvernement considère comme sacrées les réclamations des monopoles à la richesse du pays, tandis que tout le reste dépend de «l'argent qui reste». En fait, même pour ce qui est des investissements en éducation, il est déjà établi et considéré comme non discutable que des millions de dollars vont servir à «arrimer les programmes scolaires aux besoins» des monopoles. (Voir ci-dessous: «Investissements en éducation pour janvier et février 2005»).

Notez aussi que la campagne de propagande des médias et du gouvernement contre les étudiants porte strictement sur l'aspect monétaire des revendications des étudiants, laissant dans l'ombre la destruction de l'éducation entreprise par le gouvernement libéral avec ses plans de décentralisation. Cela laisse une marge de manoeuvre au gouvernement pour manipuler les allocations de fonds sans pour autant changer l'assaut qu'il mène contre l'éducation. Les étudiants doivent se méfier des manigances dont est capable ce gouvernement. Les représentants élus se cachent derrière leurs «paramètres budgétaires» pour continuer d'usurper impunément le pouvoir public et servir les intérêts les monopoles les plus puissants aux dépens du bien public. Il ne faut pas que cela passe!

Les étudiants se heurtent aussi à la réalité que le système actuel de démocratie représentative ne leur offre aucune possibilité de recours pour défendre leurs droits. Tous ceux qui luttent pour leurs droits aujourd'hui sont de plus en plus conscients de cette réalité, que ce soit les étudiants, les travailleurs du secteur public, les travailleurs à l'emploi des grands monopoles comme Alcan et Wal-Mart et d'autres. Le train de mesures antisociales mis en place par le gouvernement Charest l'année dernière, en dépit de la vaste opposition publique, a finalement dû être adopté sous bâillon à l'Assemblée nationale. Lorsque ceux qui sont touchés par ces mesures demandent d'être entendus des représentants politiques, ceux-ci leur tournent le dos et se moquent publiquement de leurs revendications. Toute la machine des médias monopolisés est mise en branle pour déformer l'expérience du vécu et dévaloriser les opinions de ceux qui sont attaqués. Le «débat public» est transformé en une véritable guerre de propagande où rien ne peut être discuté sauf les déclarations mensongères et les demi-vérités des cercles officiels. Lorsqu'ils protestent et exigent d'être entendus de leurs «représentants élus», ils sont accusés d'«obstruction à l'entrée d'un édifice public» et de violence. Puis ceux qui ont usurpé le pouvoir public pour servir les riches reviennent à la charge en disant que «la discussion n'est pas possible quand il y a de la violence» et que «la violence place le problème dans le champs de la sécurité publique», comme l'a dit le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier aux représentants étudiants le 23 février.

Cette tendance à transformer des problèmes sociaux et politiques en «problèmes de sécurité publique» est extrêmement dangereuse. Elle signale un changement au niveau de l'organisation de l'État et il faut résolument s'y opposer.

L'éducation est un droit!
Arrêtez de payer les riches! Augmentez le financement des programmes sociaux!

Site web du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
www.cpcml.ca


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