Le Bélarus : un pays oublié de tous.

1200 kilomètres de frontières communes avec l'Europe des 25. Dix millions d'habitants. Un dictateur qui cultive la paranoïa, qui vend des armes au Soudan, au Liban, ... et qui va modifier la constitution pour la deuxième fois, pour permettre sa réélection en 2006 (voilà déjà plus de 10 ans qu'il est au pouvoir), une presse muselée, sous le coup de la censure, des opposants qui disparaissent, une université privée brillante fermée il y a quelques semaines car jugée trop tournée vers l'Union Européenne : des milliers d'étudiants (parmis les plus brillants du pays) laissés pour compte du jour au lendemain, sans diplôme (l'Etat vous dira, "reclassés dans les universités d'Etat", celles mêmes qui canalisent les opinions grâce aux cours d'idéologie obligatoires). Des manifestations réprimées. Des scientifiques harcelés et emprisonnés.



Mais aussi et surtout des jeunes qui se rassemblent et qui se battent pour la liberté d'opinion. Des journalistes qui jurent de venir à bout de la dernière dictature d'Europe. Des partis d'opposition qui s'unissent malgré leurs divergences : c'est là leur seul moyen de peser lors des scrutins qui, faut-il le préciser, ont tous été vivement critiqués par les observateurs internationaux sur place (y compris ceux de l'OSCE).

Tout cela, ça se passe au Bélarus.

En Biélorussie. Et personne n'en parle.