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DES ÉLECTIONS À CUBAoscar, Saturday, February 19, 2005 - 08:44 (Analyses | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Education | Elections & partis | Politiques & classes sociales)
Joaquin Oramas
Il y a ce que nous en disent les medias de nos sociétés qui en font une sorte d'exercice tétéguidé par les autorités en place. Il y a ce que nous en disent les cubains eux-mêmes qui participent à l'exercice. Granma international nous apporte un éclairage intéressant. LES ÉLECTIONS À CUBA Le pouvoir du peuple PAR JOAQUIN ORAMAS • DE nouveau, des millions de Cubains ont été appelés à voter lors d’élections où ils exerceront leur droit à élire leurs candidats, qu'ils auront tout d'abord sélectionnés, exerçant ainsi un pouvoir qui revient au peuple et dont ne bénéficient pas bien des endroits dont les gouvernements posent en exemple de démocratie. Comme à d'autres occasions, les éléments fascistes qui contrôlent le pouvoir aux États-Unis et leurs alliés, la mafia de Miami, mènent des campagnes de désinformation à propos du processus électoral cubain dans le but de confondre qui ne connaît pas la réalité politique, sociale et économique de l'île. Les personnes qui seront élues ne sont pas proposées parce qu’elles ont plus d'argent et peuvent acheter des votes, payer des annonces à la télévision, à la radio, dans la presse écrite, sur Internet et imprimer des affiches avec leur photo dans des campagnes de prosélytisme; elles ne sont choisies par aucune machine politique au service d'aucun groupe privilégié. Tous les candidats sont des citoyens respectés dans la communauté, que propose et choisit la population elle-même lors d’assemblées publiques dans les circonscriptions qui regroupent les électeurs. Dans plus de 14 000 circonscriptions, divisées en quartiers et zones de tout le pays, fonctionnent quelque 25 000 collèges électoraux où sont affichées les listes des électeurs ainsi que les biographies et les photos de tous les candidats de chacune de celles-ci. Ces listes sont aussi placées dans des établissements publics quelques jours après la sélection dans les assemblées de quartier. Les biographies signalent les qualités, le prestige et la capacité des candidats. Dans leurs déclarations publiques, ceux-ci ne pourront faire de promesses électorales ni inciter les électeurs à voter pour eux. SCRUTINS SANS POLITICARDS Il n'y a pas, dans le processus électoral de l'île, ce spectacle de murs et de colonnes couvertes de photos de politicards promettant démagogiquement des choses auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes. Aucune mention de cette sorte n’est faite dans les médias. La publicité des élections à Cuba exhorte les électeurs à choisir et à élire les meilleurs et les plus capables, sans mentionner les noms des candidats. Les élus, que ce soient les délégués de circonscriptions, les membres des assemblées municipales et provinciales et les députés à l'Assemblée nationale, remplissent leurs fonctions sans toucher un seul centime. Cela veut dire qu'ils ne se convertissent pas en professionnels du Pouvoir populaire car ils continuent à faire leur travail habituel, pour lequel ils reçoivent un salaire. C'est ainsi qu'on trouve parmi les élus des enseignants, des médecins et d’autres travailleurs des sciences, des ouvriers qualifiés, des intellectuels, des membres des Forces armées révolutionnaires et du ministère de l'Intérieur, des paysans, des avocats, des membres des organisations de masse. À Cuba, le droit de vote s'exerce dès seize ans, et les inscriptions au registre électoral se font automatiquement quand le jeune arrive à cet âge car elles se font sur la base du registre civil qui comprend tous les citoyens. Le vote est volontaire, libre et secret. Il n'existe aucune loi qui oblige les électeurs à aller déposer leur bulletin. À chaque élection ayant eu lieu à ce jour, plus de 90% de l'électorat s'est rendu aux urnes. Le comptage des votes est réalisé publiquement, au terme de l'horaire de vote, par les membres de la table électorale et en présence des électeurs, qui viennent volontairement vérifier la transparence de l'acte électoral. On ne connait pas un cas de vol d’urnes, de fraude ou d’occupation des collèges électoraux par les forces militaires pour favoriser le régime, contrairement à ce qui se passe dans divers pays. À Cuba, les urnes sont surveillées par des enfants et on a effacé l'image des militaires armés dans chaque collège électoral dont la présence, plus que de veiller à l'ordre public, servait à menacer les électeurs. Il n'y a pas non plus de cas de citoyens exigeant leur droit à voter, comme cela se produit aux États-Unis où sont exclus, par des subterfuges légaux, des milliers d'électeurs noirs et hispaniques. Ni de fraudes honteuses dans le style connu dans l'État de la Floride, au cours de la première élection présidentielle de Bush. Ni de spectacle d'échange de bulletins de vote contre de la nourriture ou de l'argent, comme on l’a vu lors de la récente farce électorale montée en Irak par les agresseurs et les occupants nord-américains pour imposer un gouvernement fantoche. La plus grande préoccupation de l'électeur cubain à l'heure de voter est d’analyser, dans sa circoncription, lequel des candidats au poste de délégué réunit les meilleures qualités pour s'occuper des problèmes que signale la population. Il ne s'agit pas d'une élection définitive car les délégués ou tout autre membre des instances municipales, provinciales, nationale peuvent être révoqués avant de terminer leur mandat s'ils ne remplissent pas les responsabilités qui leur incombe en tant qu’élus. Parmi les délégués de circonscriptions, élus au vote direct par la population, sont proposés les membres des assemblées municipales et dans celles-ci, ceux des assemblées provinciales. Les députés à l'Assemblée nationale sont choisis parmi les membres des assemblées provinciales. À celles-ci s'incorporent d'autres représentations d'importants secteurs scientifiques, administratifs, paysans, intellectuels, organisations de masse proposées par des organisations sociales et des institutions. Il revient à l'Assemblée nationale d'élire le Conseil d'État et celui-ci, le président. Inutile de rappeler que le Parti communiste de Cuba ne propose ni ne choisit les candidats. Ses membres, en qualité de citoyens, exercent leur droit de vote et font partie des tables électorales, si on le leur demande. Des citoyens parents ou conjoints de l'un des candidats de la circonscription ne peuvent, en aucun cas, faire partie d'une table électorale. Aucun collège électoral, aucune commission de circonscription et autres fonctions liées au suffrage ne pourra se dérouler dans un local qui soit la propriété de l'un des candidats. Ce sont des valeurs éthiques qui contribuent à la transparence des élections.
article de granma international sur les élections à Cuba
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