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La démocratie made aux États-UnisAnonyme, Thursday, February 10, 2005 - 19:48 (Analyses)
Mohamed Nabil
Dans un paysage ceinturé de fils barbelés et ponctué d’explosions, les Irakiens ont voté le 30-01-2005 pour décider les 275 membres de l'Assemblée nationale et ceux des 18 Conseils de province. Les Kurdes, dans le Nord, ont désigné les 111 membres du Parlement de leur région autonome du Kurdistan. Plus qu'une semaine après le scrutin auquel les Irakiens ont participé, la situation n’a pas changé. Mohamed Nabil* Dans un paysage ceinturé de fils barbelés et ponctué d’explosions, les Irakiens ont voté le 30-01-2005 pour décider les 275 membres de l'Assemblée nationale et ceux des 18 Conseils de province. Les Kurdes, dans le Nord, ont désigné les 111 membres du Parlement de leur région autonome du Kurdistan. Plus qu'une semaine après le scrutin auquel les Irakiens ont participé, la situation n’a pas changé. Malgré l’atrocité des circonstances, les Américains veulent « démocratiser » le pays sous une occupation extrême. Cela demeure l’exemple d’une démocratie « made aux Etats-Unis ». L’administration Bush a compté sur ce scrutin, qui légitimera peut-être l’occupation. Mais les violences, qui se sont multipliées, éloignent les Américains de la réalisation de leurs ambitions politiques en Irak. Il faut noter que, dès son arrivé au pouvoir, George W. Bush avait décidé d’en finir avec le régime de l’ex-président irakien Saddam Hussein. Ce sont les événements du 11 septembre 2001 qui ont créées la bonne opportunité pour déclarer la guerre en Irak. Même si l’opinion publique internationale a exprimé son opposition, l’administration Bush a maintenu sa pression et a déclaré la guerre en mobilisant plus de 150 000 soldats dans la région. < Les Américains ont compté sur les ressources pétrolières en Irak pour financer leur guerre, mais la résistance irakienne et les insurgés ont bouleversé leur plan. Le but de l’invasion américain en Irak a été de détruire les armes de destruction massives que Saddam a développé. Pourtant, les Américains n’ont pas apporté dans ce domaine aucune preuve, même pas après avoir captivé Saddam. Alors, Bush a perdu ses cartes avec lesquelles il a justifié la guerre. Aujourd’hui, il ne reste à l’administration qu’un seul prétexte : le combat de la violence menée par les insurgés et revendiquée par des groupes islamistes. À ce moment, l’Irak est dans une situation chaotique qui suscite plusieurs problèmes identitaires entre les Chiites, les Sunnites et les Kurdes, ce qui risque de conduire le pays vers une guerre civile. En bref, la politique de Bush veut « démocratiser » l’Irak à l’américaine, cela prouve une ignorance énorme de la part des occupants qui ne connaissent pas le pays et son histoire. Par conséquent, les résultats définitifs des élections, qui seront annoncés avant le 10 février, ne peuvent pas garantir la sécurité dans le pays où la violence se poursuivra. *Journaliste marocain résident au Canada -30-
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