L’année 2004 nous a encore une fois rappelé que la police harcèle, brutalise et assassine impunément. À coups de tickets, de matraques, de contentions, de poivre de cayenne, de tasers, de fusil, la police sert et protège l’État, les riches et leur propriété. Les victimes de ses abus sont plus souvent qu’autrement les excluEs, les pauvres, les jeunes, les personnes de couleur, les immigrantEs, les autochtones et les militantEs. Les exemples ne manquent pas pour le prouver…
APPEL POUR LE 15 MARS 2005:
9ième JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE!
L’année 2004 nous a encore une fois rappelé que la police harcèle, brutalise et assassine impunément. À coups de tickets, de matraques, de contentions, de poivre de cayenne, de tasers, de fusil, la police sert et protège l’État, les riches et leur propriété. Les victimes de ses abus sont plus souvent qu’autrement les excluEs, les pauvres, les jeunes, les personnes de couleur, les immigrantEs, les autochtones et les militantEs. Les exemples ne manquent pas pour le prouver…
Le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) a continué sa croisade contre les « incivilités », traquant les travailleuses et travailleurs du sexe, les sans-abri et les jeunes de la rue. Jean-Pierre Lizotte et Michel Morin, deux sans-abri morts aux mains de la police de Montréal en 1999 et en 2002, sont des victimes directes de cette politique de nettoyage social. Parallèlement, le SPVM a fait installer des caméras de surveillance sur les lampadaires du centre-ville. Le Projet Robotcam, qui n’est qu’un premier pas vers un contrôle social plus étroit, vient encore réduire l’espace public qui échappe à l’œil de la police. Dans les quartiers populaires, comme le Centre-Sud, Verdun et Hochelaga-Maisonneuve, des Projets Cyclope sont mis en place pour encourager la population à espionner ses voisins et à collaborer avec la police. Sous prétexte de lutter contre la prostitution de rue, on encourage ainsi la délation. Pendant ce temps, à Huntington, le maire Stéphane Gendron force les parents à être des flics pour leurs enfants en les menaçant d’amendes si leurs jeunes ne respectent pas le couvre-feu…
L’escouade de la répression politique du SPVM n’a pas chômé non plus cette année. En janvier, 31 syndiquéEs de la CSN ont été arrêtéEs et accuséEs de méfait, d’attroupement illégal et d’intimidation pour avoir occupé le bureau de Monique Jérôme-Forget. Pendant le conflit de travail à la SAQ, la police a encore montré de quel côté elle était en arrêtant des grévistes et en protégeant les abus des agents de sécurité privée. En mai, 22 personnes ont été arrêtées et accusées d’attroupement illégal lors d’une manifestation anarchiste à Westmount. Les manifestantEs à vélo des Masses Critiques ont aussi été attaqués à deux reprises par le SPVM qui les a menacés, arrêtés et leur a donné des tickets. En novembre, pas moins de 191 personnes qui manifestaient contre le Congrès du Parti Libéral du Québec ont été arrêtées et ont reçu des contraventions.
En 2004, la police a encore assassiné impunément plusieurs personnes, dont Rohan Wilson, un homme Noir de 28 ans tué par six agents du SPVM à NDG en février. Joe David, un Mohawk de Kanehsatake, est aussi décédé en mai des suites de blessures infligées par des agents de la Police Mohawk de Kanehsatake (KMP) qui lui avaient tiré dans le dos en 1999. Terry Isaac, un des policiers impliqués dans ce meurtre, est maintenant chef de la KMP. Un couple a d’ailleurs porté plainte contre lui cet été pour avoir été bousculés et arrêtés sans raison par lui et ses goons. 24 membres de la communauté ont par ailleurs été accusés de « participation à une émeute » et de « séquestration d’officiers de police » en lien avec les événements du 12 janvier 2004.
Sur le front de l’immigration, le sans-statut Mohamed Cherfi est toujours détenu aux États-Unis où il a été déporté en mars après qu’il ait été arrêté par la police de Québec dans une Église. Il fait face à un renvoi en Algérie où il risque d’être torturé. Le réfugié palestinien Ahmad Nafaa, arrêté en novembre dans un métro de Montréal est lui aussi aux États-Unis et il risque d’être déporté dans un camp de réfugiés au Liban. En décembre, les réfugiés politiques basques Gorka et Eduardo ont été emprisonnés à nouveau. Gorka a été relâché après avoir été battu par des gardiens de la prison Rivière-Des-Prairies, mais tous deux font encore face à la déportation vers l’Espagne où ils ont déjà été torturés. De son côté, Adil Charkaoui est toujours détenu sans accusation depuis son arrestation le 21 mai 2003 sur un certificat de sécurité. En se basant sur des preuves secrètes, le SCRS le soupçonne d’être un « agent dormant » d’Al-Qaeda et veut le déporter au Maroc où il risque lui aussi la torture…
Le mardi 15 mars 2005, joignez-vous à notre mouvement contre la brutalité policière, l’impunité, le nettoyage social, le profilage racial et la répression politique. Faisons comprendre aux flics assassins, aux juges complices et aux politiciens corrompus que nous ne tolérerons plus le moindre abus de leur part. Nous ne devons pas les laisser en paix tant qu’ils n’arrêteront pas de nous harceler, de nous brutaliser, de nous arrêter, de nous emprisonner, de nous déporter, de nous torturer et de nous tuer. Une attaque contre une personne est une attaque contre tous et toutes! Les abus policiers et leur impunité, on en assez! Il faut que ça cesse!
9ième MANIFESTATION CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE
LE 15 MARS 2005 À 17H AU MÉTRO ST-LAURENT
Organisée par le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) (514) 859-9065, c...@hotmail.com, www.cobp-mtl.com
Site web du Collectif Opposé à la Brutalité Policière
Ça faisait une traite que vous n'aviez plus de site. J'espère qu'on y retrouvera bientôt, entre autres publications en ligne, le texte de ce passionnant petit livret du COBP sur le SCRS.
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