Le jeudi 20 janvier, l'administration de la York University de Toronto a demandé à la police d'interrompre une manifestation étudiante à l'intérieur de l'université organisée par le GRAIN (Grassroots Anti-Imperialist Network). Les étudiantEs étaient rassemblés dans le Vari Hall quand la police est brutalement intervenue, sans avertissement, en poussant et bousculant les étudiantEs qui participaient pacifiquement au rassemblement.

Le jeudi 20 janvier, l'administration de la York University de Toronto a demandé à la police d'interrompre une manifestation étudiante à l'intérieur de l'université organisée par le GRAIN (Grassroots Anti-Imperialist Network). Les étudiantEs voulaient mettre en évidence les liens corporatifs de la York University avec l'impérialisme américain. Les étudiantEs étaient rassemblés dans le Vari Hall quand la police est brutalement intervenue, sans avertissement, en poussant et bousculant les étudiantEs qui participaient pacifiquement au rassemblement. Plusieurs étudiantEs on été battuEs pendant la confrontation. Quatre étudiants ont été amené dans une salle de classe vide par la police pour y être battus: l'un d'eux (Nicholas Birtig) a dû être hospitalisé immédiatement à cause des blessures infligées par la police.

Le journal étudiant "Excalibur" rapporte dans son édition du 26 janvier les propos de Konstantine Kilibarda, un assistant de recherche de la Cambridge University, arrêté et détenu dans la même pièce que les quatre: "Les policiers ont commencé à frapper Birtig de manière répétée; lorsqu'ils lui ont relevé la tête, il était recouvert de sang. Les policiers l'ont vraiment rudoyé." Le témoin fut lui-même frappé par derrière par un policier, sans aucune raison.

Ironiquement. les cinq personnes arrêtées ont été accusées de... voies de fait sur policier! La police, quant à elle, justifie ses actions en disant qu'un des étudiants aurait tenté de voler le fusil de l'officier qui tentait de le maîtriser, lors de la confrontation dans le Vali Hall. Selon la constable Isabelle Cotton, dont les propos ont été rapportés par le journal étudiant, "lorsque vous tentez de vous emparer de l'arme d'un policier, cela constitue un crime majeur".

L'université, quant à elle, ne fait guère mieux. Celle-ci prétend que la violence a été instiguée par les étudiantEs. Mais comme le soulignent les auteurs d'un tract qui a été publié peu de temps après, cette version des faits est totalement contredite par les vidéos qui ont été tournés pendant les événements (ceux-ci sont disponibles sur http://auto_sol.tao.ca). "La direction ment afin de se couvrir, espérant ainsi éviter de devoir justifier les actions brutales qu'elle a posées. On ne peut laisser passer cette attaque!"

Le lendemain, il y a eu un rassemblement de plus d'un millier de membres de la communauté universitaire pour dénoncer l'intervention policière de la veille. Il ne faut pas laisser passer la répression politique!

- De notre correspondant

(Pour joindre le comité qui a produit le tract mentionné ci-dessus: mailto:freespeechyorku@yahoo.ca; pour consulter le journal "Excalibur" sur le web: http://www.excal.on.ca)

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Article paru dans Arsenal-express, nº 36, le 30 janvier 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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