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Place Dupuis défend ses employés abuseurs

Anonyme, Thursday, January 27, 2005 - 18:51

Jean-Martin Petit

Y en marre de voir des agents de «sécurité» «wanna-be-flic-manqué» abuser de leur position envers les personnes marginales.
La première lettre a été envoyée à BUSAC, la compagnie qui gère la Place Dupuis.
La deuxième constitue leur réponse et la défense de ce que j'ai vu.
Ce n'est pas la première fois que des agents dits de «sécurité» sont impliqués dans des bastonnades de personnes marginalisées.

Commentaires et insultes:
i...@busac.com
ou
e.pe...@busac.com
(Éric Perron étant le Chef de la «Sécurité», celui qui a été vu donnant un coup de pied au visage de l'homme immobilisé au sol.)

Montréal, le 17 janvier 2005

À :
BUSAC
A/S de M. Stéphane Daoust, directeur de l’exploitation
800, Boul. de Maisonneuve est
Bureau 800,
Montréal, Québec
H2L 4L8

De :
Jean-Martin Petit
1259, Berri, bureau 210
Montréal, Québec
H2L 4C7

Objet : Plainte à l’égard du comportement injustifié et inacceptable de M. Éric Perron et de deux de ses employés du même service

Monsieur,

Le mardi 11 janvier dernier, vers 13h40, alors que je me promenais à proximité de la Place Dupuis, j’ai été témoin d’une des scène les plus violentes que je n’ai jamais vu de mes yeux. Cette scène se déroulait entre les deux portes d’entrée du 845 Sainte-Catherine est et impliquait M. Éric Perron, votre Chef de service, sécurité et prévention des incendies ainsi que deux autres de vos employés.

La police nous a précisé qu’il s’agissait d’une « expulsion qui a mal tournée ». Cette personne s’est donc faite exclure de la Place Dupuis parce qu’elle est itinérante. Déjà ici, on nage en pleine discrimination. Lorsque je suis arrivé, un « agent de sécurité » (un homme de forte taille, 25-30 ans, 5 pieds 8 pouces environ, chemise blanche, visage rond, cheveux très courts et barbe de plusieurs jours) tenait l’homme menotté, visage au sol. Celui-ci, de taille moyenne et très mince, ne pouvait se lever et avait visiblement de la peine à bouger. C’est alors qu’un autre de vos agents de sécurité (un homme de taille moyenne, 30-35 ans, 6 pieds 1 pouce environ, chandail de laine bleu de type sécurité avec des épaulettes à grades dont un gallon me semblait présent, lunettes, cheveux courts pointés sur le dessus de la tête et barbe de quelques jours) a déposé son genou droit et une bonne partie de son poids sur la nuque de l’homme qui était sur le sol, une manœuvre inutile puisqu’il était déjà immobilisé et fortement dangereuse pour quiconque connaît la sensibilité du cou d’un humain. Après avoir consulté d’autres agents de sécurité que je connais bien, dans une situation comme celle dont j’ai été témoin, cette manœuvre peut être légalement considérée en tant que tentative de meurtre. Ce deuxième agent a par la suite inutilement fait des clés de bras et de jambes à cette même personne toujours immobilisée face contre le sol visiblement pour faire mal à celle-ci. À l’arrivée de la police, ils ont retiré les menottes de vos agents et les ont remplacé par celles de la police. Lorsque l’homme s’est levé du sol, il avait le visage ensanglanté et une marque visiblement fraîche de coup violent du côté droit du visage. Voilà ce dont j’ai été témoin.

Nous avons été trois témoins à laisser nos coordonnées à la police question de réellement porter plainte et nous espérons fortement que celle-ci suivra son cours. Je tiens à vous souligner que M. Éric Perron a été vu donnant un coup de pied au côté droit de la figure de la personne immobilisée sur le sol. J’ai échangé avec cette autre personne témoin qui, elle aussi, passait par là par hasard, elle m’a tout raconté ce qu’elle a vu et elle est également prête à témoigner contre M. Perron.

Si je prends le temps de porter le tout à votre attention, c’est que je fais partie des gens qui en ont plus que marre de voir des soi-disant « agents de sécurité » se cacher derrière un uniforme pour abuser d’un pouvoir que même la police ne détient pas. D’après l’attitude de confrontation que prend M. Perron, je comprend que l’abus de pouvoir semble sa norme. J’ai pour autre preuve le fait que, lors de cet événement, j’étais sur le trottoir et il m’a demandé de circuler. Pour son information, celle de vos agents et la vôtre, sur la voie publique, seul un policier peut demander aux gens de circuler et il faut qu’il ait une bonne raison de croire que la non circulation de ces gens peut mettre en péril la sécurité des autres. Dans ce cas, si M. Perron m’a demandé de circuler, c’est avant tout pour couvrir ses propres abus ainsi que ceux de ses employés, rien de moins. Celle des autres, je m’en charge actuellement en vous écrivant la présente. Doit-on attendre qu’un homme se fasse battre à mort comme au Shed Café pour rappeler aux supposés « services d’ordre » qu’il y a une limite à leur pouvoir? Doit-on attendre que ces histoires sordides sortent dans les médias pour avertir ces agents que leurs agissements sont inacceptables? Je crois que vous conviendrez avec moi que non. D’ailleurs, pour le moment, je pense fortement faire parvenir une lettre aux médias écrits pour qu’elle soit publiée dans leurs pages.

M. Daoust, j’attends donc une réponse satisfaisante de votre part relativement à cet événement que je trouve tout simplement inacceptable et injustifiable. Les personnes itinérantes font partie du centre-ville, ce sont des humains qui ont droit au respect. Je comprends que parfois, des gens n’agissent pas en respectant les autres et qu’il faille les exclure des lieux tel la Place Dupuis. Il y a cependant un minimum de respect auquel nous avons tous droit et visiblement, celui-ci n’a pas figuré au menu des vos agents dits de sécurité.

Salutations cordiales,

_____________________________________
Jean-Martin Petit
Consultant indépendant travaillant au Centre-ville

CC :
M. Éric Perron
Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal
M. Michel Couillard, Président du conseil d’administration de BUSAC

____________________________
Leur réponse:

Montréal, 25 janvier 2005

Monsieur Jean-Martin Petit
1259, rue Berri
Bureau 210
Montréal (Québec)
H2L 4C7

Monsieur Petit,

Pour faire suite à votre lettre du 17 janvier 2005 concernant un événement survenu à la Place Dupuis le 11 janvier dernier, nous croyons qu'il est important que nous prenions ces quelques instants pour nous exprimer à ce sujet.

À la Place Dupuis, nous mettons tout en œuvre pour assurer la sécurité des clients, locataires, visiteurs et occupants de l'immeuble. Il arrive parfois qu'une personne trouble la paix ou adopte un comportement violent ou menaçant qui rende nécessaire l'intervention du personnel de sécurité. Les agents affectés à cette tâche ont reçu une formation qui les prépare à ce genre de situation. De plus, lorsqu'ils effectuent leur travail, ils doivent appliquer des normes et un protocole préétablis qui visent à contenir les incidents, et ce, dans le but principal d'assurer la sécurité des personnes mais également de façon à troubler le moins possible les activités qui se déroulent normalement dans l'immeuble. Dans le cas de l'incident survenu le Il janvier dernier, ces normes ont été suivies à la lettre.

Il arrive que nos agents se voient obligés d'escorter des individus à l'extérieur de l'édifice. Règle générale, ils réussissent à obtenir la collaboration de ces derniers et tout se déroule dans le calme. Mais il arrive aussi qu'un individu s'agite; nos agents ont alors comme directive de demander immédiatement l'intervention du Service de police dès que cela devient nécessaire. Ce fut le cas lors de l'événement qui nous intéresse: en effet, dans un premier temps, l'individu qui troublait la paix et qui présentait manifestement un état avancé d'intoxication fut escorté par un agent de sécurité vers l'extérieur de l'immeuble; le Service de police a été immédiatement appelé sur les lieux après que l'individu soit revenu dans l'immeuble et se soit attaqué physiquement à notre agent de sécurité.

Nous espérons que ces explications vous aideront à mieux comprendre la situation et nous vous prions d'agréer, Monsieur Petit, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

BUSAC immobilier

Stéphane Daoust
Directeur de l'exploitation

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Subject: 
Abus de pouvoir
Author: 
Carl Desjardins
Date: 
Thu, 2005-01-27 23:52

Comme quoi que quand une personne possède un uniforme, il se considère alors au-dessus de la loi et pense alors être capable d'agir à sa guise ! Pour ma part, des agents qui agissent ainsi ne méritent que le même sort qu'ils font subir à autrui.

Le plus important est de faire comme ce que vous avez fait M. Petit, votre dénonciation peut inciter d'autres personnes qui ont subis des sévices de la part des forces de l'ordre établi à porter plainte. Ceci pourrait aider à les calmer car ces plaintes paralysent le système de justice. Toujours est-il que je vous lève mon chapeau pour cette dénonciation !

Carl Desjardins
CMAQ


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Subject: 
Je recommande la sortie médiatique
Author: 
YKG
Date: 
Thu, 2005-01-27 23:57

Le type de réponse que M. Daoust vous a donné dénote un manque de considération pour les personnes. Il a dressé une belle explication bien propre de ce qu'est une intervention de façon générale (question de nous convaincre du professionnalisme de son personnel de sécurité), pour ensuite défendre les abus physiques commis à l'endroit d'un itinérant qui a résisté à son exclusion de la Place Dupuis. Bref, du déjà vu (Shed Café) qui doit être dénoncé en grande pompe à nouveau... créer la nouvelle... TQS se régale de ce genre de crimes de bas étage. Votre lettre était superbement écrite, il faut faire suivre à tous les médias, et même les groupes communautaires de ce quartier.


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Subject: 
Discrimination et place Dupuis, ce n'est pas nouveau!
Author: 
Big brother
Date: 
Fri, 2005-01-28 22:09

Bonjour camarades,

Je veux seulement vous informer que j'ai également témoins de deux cas de violence envers des itinérants à la Place Dupuis.

Le premier, c'est en 2001, j'ai passé devant l'édifice et j'ai vue des gardiens en train de tabasser un sans-abris. Peut-être que certains le connaissaient, c'est Alcatraz, un ancien de Iténéraire, qui est malheureusement décédé aujourd'hui. Nous avons longuement parler de cet incident lui et moi. Aujourd'hui je sais que suite à mon intervention, c'est-à-dire mes quelques commentaires pour demander la fin de cette violence, ils l'ont amené dans un bureau caché et l'ont tabassé. Comme il est décédé aujourd'hui, et que l'opinion d'un sans-abris compte surement moins que c'est pseudo-policier au comportement fascisant, je ne peux rien faire.

L'autre cas, sans être directement causé par des agents de sécurité, s'est passé à la Place Dupuis, avec la présence de deux des ces agents. Par contre, c'est un policier qui est en cause dans ce cas et il y a un dossier ouvert à la commission de la Déontologie depuis plus d'un an. Bien entendu, je ne peux pas vraiment me lancer dans de grandes explications puisque c'est toujours sous enquêtes. Je suis le plaigant donc je dois fermer ma gueule. Cependant, il s'agit encore une fois de sans-abris et d'agents de sécurité et d'une violence exagérée.

Je crois que si Jean Martin Petit est interessé à se battre sur ce sujet, il peut essayer de rassembler des histoires sur ces agents de sécurité. Je sais, qu'il ya eu un occupation étudiante à la Place Dupuis et que les agents y ont été mélé d'une certaines façon. Je sais également que ces agents ont à agir souvent pour le poivre et sel qui se fait volé par des démunis.

Ces agents, ne sont que de jeunes cons qui sont en manque d'excitation. Pour ceux qui n'ont pas peur de l'Illégale il y a les gangs de rue ou on apprends à tabasser des handicappés. Sinon il y a la Place Dupuis ou on apprends à tabasser des sans-abris de façon légal.

BB


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Subject: 
il faut porter plainte
Author: 
Donatien
Date: 
Sun, 2005-01-30 13:29

Cette situation est innacceptable et il faut porter plainte.

Une plainte criminelle pourrait être portée par tout témoin, auprèes de son poste de police le plus proche. Le seul hic, c'est qu'il faut une victime. Si nous n'avons pas le nom de la personne qui à été tabassé, l'enquête ira pas loin. Par contre avec le nombre de témoins dont vous parler, je dirait que c'est dans la poche. et si une plainte criminelle ne suffit pas, posez en plusieurs.

Ensuite, àprès que la cause criminelle est terminée ...

Une plainte civile devrait être posée conjointement contre les individus impliqué et contre la place dupuis. je suis certain qu'une entente hors cours pourrait survenir très rapidement pour le plus grand plaisir $$$ de la victime. Par contre, ce doit être la victime qui porte la plainte. elle a besoin des témoins, des rapports policiers, du jugement de la cause criminelle et c'est pas mal tout...

et si les coûts d'une poursuite seraient trop élevés, la victime peu toujours se tourner vers les petites créances... :)

plus ils y aura de plainte,plus il y aura d'impacte,

mais tant que les victimes sont invisibles ou ne portent pas plainte c'est très difficile de réagir... très difficile mais pas impossible.

sans victime, il faut monter une preuve circonstancielle ...


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