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La loi du capital, à Huntingdon comme ailleurs : ILS S’ENRICHISSENT, ON PERD NOS JOBS !Anonyme, Monday, January 3, 2005 - 23:55 (Analyses | Economy | Elections & partis | Family | Repression | Syndicats/Unions - Travail/Labor | ZLEA / FTAA / ALCA)
Le Drapeau Rouge
Alors que le maire d'Huntingdon Stéphane Gendron se pavanait dans les médias pour défendre son couvre-feu réactionnaire, les travailleurs et travailleuses de cette ville se faisaient jeter à la rue, par le même système qu'il s'évertue à défendre. Éditorial La loi du capital, à Huntingdon comme ailleurs : Alors que le maire d'Huntingdon Stéphane Gendron se pavanait dans les médias pour défendre son couvre-feu réactionnaire, les travailleurs et travailleuses de cette ville se faisaient jeter à la rue, par le même système qu'il s'évertue à défendre. Le 13 décembre dernier, on apprenait la fermeture de l'entreprise de textile Huntingdon Mills puis celle de six usines de la compagnie Cleyn and Tinker, entraînant la mise à pied de plus de 800 employés-es. On apprenait aussi que 70% de toute la population active de Huntingdon étaient à l'emploi de l'une ou l'autre de ces compagnies. Comme d'habitude, ce n'est pas la faute des compagnies, ni du système: c'est la faute au "dollar canadien" trop haut qu'ils disent, et qui menacerait présentement quelque 400000 emplois dans le secteur manufacturier au Canada. Les travailleuses et travailleurs doivent donc s'en prendre... à la vigueur du dollar canadien, au contexte économique, au libre-échange, à la concurrence internationale, au péril jaune - les "nouveaux" capitalistes en Chine - autant de concepts abstraits qui ne laissent aux nouveaux chômeurs et chômeuses que la fatalité et l'impuissance pour se défendre. Mais les Huntingdon Mills et les Cleyn & Tinker sont loin de faire faillite. Même chose pour les Bombardier, Kodak, Caterpillar, Alcan ou Domtar qui font partie des entreprises ayant annoncé des fermetures ou suppression d'emplois en décembre au pays: ces compagnies et leurs actionnaires vont simplement déménager ailleurs, là où le capitalisme est en plein essor, et ils continueront à engranger des bénéfices et hausser leurs profits. Oui, l'industrie du vêtement en arrache au Canada, mais Gildan a néanmoins ramassé des profits de 16,8 millions de $ à son troisième trimestre, en hausse de 18,4% par rapport à la même période l'an dernier. La fatalité économique, elle n'existe que pour les travailleurs et travailleuses. Les capitalistes eux, ont toujours le choix de déménager, d'aller faire des profits où c'est le plus payant, jusqu'à ce que les conditions du marché, les coûts de production - la main d'œuvre en est une composante importante - ou les subventions de l'État soient plus profitables ailleurs. Les pertes d'emploi sont une chose positive pour les capitalistes. Typiquement, les marchés boursiers réagissent bien, l'action remonte, les investisseurs sont contents et les propriétaires de compagnies s'enrichissent. Pour l'ensemble des prolétaires, c'est une catastrophe, une vie bouleversée, la tristesse, l'insécurité, la perte de leur seule source de revenus et certainement, l'appauvrissement et la détérioration de leurs conditions de vie. Car l'immense majorité d'entre eux et elles n'ont aucun accès à la propriété de leur travail: les moyens de production sont la propriété jalouse des capitalistes, qui jouent avec la vie des milliards de travailleuses et travailleurs à travers le monde, pour leur seul bénéfice. En 2004, les dix capitalistes les plus riches du Canada se sont enrichis encore davantage que par le passé, avec un avoir collectif totalisant 130 milliards de dollars, un record selon la journaliste Zena Olijnyk qui dévoilait les plus grande fortunes en 2004 dans le Canadian Business le 5 décembre dernier. Kenneth Thomson (Globe & Mail) accumule une fortune personnelle de 22 milliards de dollars; Paul Desmarais (Power Corporation) s'en tire avec près de 4 milliards et la famille Saputo, 2,8 milliards. Pendant que Canadian Business dévoilait ces chiffres, l'Organisation internationale du travail elle, publiait un rapport avec des chiffres bien différents: la moitié des travailleurs et travailleuses dans le monde, soit près de 1,4 milliard de personnes, vivaient en 2003 sous le seuil de pauvreté soit avec moins de deux dollars par jour, dont 550 millions avec moins de un dollar. Et 185,9 millions étaient au chômage. Le capitalisme est injuste et immoral. Pour 10 fortunes monstrueuses, des millions de personne croupissent dans la misère. Aucune réformette prêchée par les partis bourgeois, aucune subvention, aucun cadeau consentis par l'État et réclamés à grands cris pas nos syndicats qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, n'y changera rien. Ça ne peut plus durer! Les réformes n'y changeront rien, c'est la révolution qu'il faut faire! Si on en finit pas avec le capitalisme, on n'en finira jamais avec la misère!
Le Drapeau Rouge est un journal qui se consacre à faire connaître et à diffuser les idées et actions du prolétariat dans ce qu'elles ont de plus révolutionnaires, c'est-à-dire celles qui visent à mettre fin au capitalisme et à donner le pouvoir a
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