Il y a des étudiant-e-s qui occupent les bureaux de Pierre Reid à Magog, afin de faire resppecter l'ultimatum de l'ASSÉ pour les prêts et bourses.

Magog, le 8 décembre 2004

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
- Pour difusion immédiate -

Des étudiantes et des étudiants de Sherbrooke répondent à
l’appel de l’ASSÉ

Des étudiantes et des étudiants occupent aujourd’hui les bureaux de Pierre
Reid, ministre de l’Éducation. L’action s’inscrit dans la campagne de
l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante. Les occupantes et
occupants reprennent l’ultimatum lancé par l’ASSÉ au gouvernement (voir page
2.)

Le 26 septembre dernier, les membres de l’ASSÉ, réuni-e-s en
Congrès, lançaient un cri d’alarme au gouvernement, en exigeant par voie
d’ultimatum le retrait des dernières coupures dans les prêts et bourses,
entre autres. Malgré les divers moyens de pressions entrepris, le
gouvernement maintient son attitude arrogante et fait la sourde oreille à
ces revendications légitimes.

Les évènements des 19 et 20 novembre dernier, dont la manifestation
nationale appelée par l’ASSÉ, ont été une occasion pour l’ASSÉ comme pour
l’ensemble des mouvements sociaux de démontrer la détermination qui nous
habite à faire reconnaître la justesse de nos revendications.

L’éducation de qualité est un droit, et il est du devoir du
gouvernement d’en assurer l’accès à l’ensemble de la population. Depuis 15
ans, le droit à l’éducation est érodé par réformes et coupures. Il est plus
que temps que cessent ces attaques contre les plus démuni-e-s! Nous,
occupantes et occupants, affirmons notre volonté de prendre tous les moyens
nécessaires pour faire reculer le gouvernement sur la question des dernières
coupures, mais aussi de faire de réels acquis en matière d’accessibilité et
de qualité de l’éducation.

Contact : Julie Lachance : Cellulaire (514) 803-7247

- 30 -

ULTIMATUM

Nous, membres de l'ASSÉ, réuni-e-s en Congrès considérons que depuis la
dernière décennie, le gouvernement n'a fait que creuser la tombe de notre
système d'éducation public : les coupures et les réformes s'accumulent et
laissent de plus en plus la place au secteur privé, sapant ainsi les
fondements de notre éducation. Considérant que ces reculs, notamment la
dernière réforme de l'aide financière aux études, sont une importante
entrave à l'accessibilité des études post-secondaires, l'Association pour
une Solidarité Syndicale Étudiante exige du gouvernement :

· Qu'il abolisse rétroactivement la dernière réforme de l'Aide financière
aux études et retire la coupure de 103 millions;

· Qu'il reconnaisse l'autonomie des étudiantes et étudiants dès le départ du
domicile familial;

· Que la politique sur les frais de scolarité des étudiantes internationales
et des étudiants internationaux soit rigoureusement appliquée; et qu'en ce
sens, soient condamnées les hausses unilatérales perpétrées par les
universités McGill et Concordia.

De plus, considérant que le réseau collégial est lui aussi grandement menacé
par les projets de décentralisation du gouvernement libéral, l'ASSÉ
revendique du gouvernement :

· Qu'il renonce à tout projet pouvant nuire à l'intégrité du réseau
d'enseignement public collégial afin d'en empêcher la privatisation et d'en
garantir l'accessibilité.

Ces revendications s'inscrivent dans la perspective d'obtenir une éducation
gratuite et de qualité ainsi qu'un régime d'Aide financière aux études qui
élimine l'endettement étudiant par la conversion des prêts en bourses et
garantit un niveau de vie au-dessus du seuil de la pauvreté à tous les
étudiants et toutes les étudiantes, sans exception des étudiantes
internationales et étudiants internationaux.

Dans le cas où ces revendications ne seraient pas satisfaites le 23 octobre,
l'ASSÉ prendra tous les moyens nécessaires pour défendre le DROIT à
l'éducation!