Les États-Unis utilisent actuellement une violence sans précédent contre Falloujah, la ville rebelle irakienne de plus de 300 000 habitants qui est, depuis deux semaines, sans électricité, sans eau potable et sans communications à la suite des bombardements étasuniens.

Falloujah: l'acharnement des occupants

(12-11-04)

Les États-Unis utilisent actuellement une violence sans précédent contre Falloujah, la ville rebelle irakienne de plus de 300 000 habitants qui est, depuis deux semaines, sans électricité, sans eau potable et sans communications à la suite des bombardements étasuniens.
Comme si elles n'avaient attendu que les résultats des élections du 2 novembre, les forces d'occupation ont lancé une féroce offensive contre cette ville et ses habitants pour tenter de lui infliger, sans aucun doute, un châtiment exemplaire et terrifiant pour essayer de paralyser la résistance.

Après avoir écrasé sous la mitraille et sous les bombes chaque quartier et secteur de la ville avec des avions AC-130 et de l'artillerie lourde, les soldats agresseurs se lancent sur les ruines avec l'ordre de tirer sur toute personne ayant l'air de porter une arme ou ayant une conduite agressive.

Selon ce qui a filtré dans les médias, les cadavres de civils sont de plus en plus nombreux dont certains dans un état de décomposition avancé car les moyens manquent pour les enlever. Tout déplacement de véhicules a été interdit par les agresseurs pour éviter des attaques suicides de la part des défenseurs de la ville.

D'autre part, les bombardements intenses ont affecté beaucoup de centres hospitaliers et les soldats étasuniens ont même fermé des hôpitaux raison pour laquelle l'attention que reçoivent les milliers de blessés est pratiquement nulle et beaucoup meurent sans avoir été soignés.

L'état major étasunien a reconnu jusqu'à présent la mort de 18 soldats étasuniens et de 5 Irakiens de la force mise en place par les États-Unis au cours des attaques, mais il refuse systématiquement de donner des informations sur le nombre de civils tués, ce qui a soulevé un tollé général, y compris parmi les alliés des États-Unis.

À ce propos, le général britannique Michael Rose a indiqué que les soldats étasuniens détruisent tout ce qui bouge dans la ville et que le recours disproportionné à l'artillerie est en train de semer la mort et la destruction partout à Falloujah.

La destruction de Falloujah a prétendument pour objectif de porter un coup mortel à la résistance et de capturer ou de tuer ses principaux dirigeants dont de présumés étrangers infiltrés par la toute puissante et omniprésente Al Qaida.

À propos de cette organisation il faut signaler que l'administration Bush est en train de l'utiliser comme tête de turc comme elle le fait chaque fois qu'elle a besoin de justifier une atrocité devant l'opinion publique étasunienne.

Et ce, bien qu'il ait été démontré qu'il n'y a jamais eu de lien entre le gouvernement du Présiden Sadam Hussein et Al Qaida. C'est pourquoi, personne ne comprend maintenant comment dans l'Irak occupé par les États-Unis, Al Qaida est présente partout. C'est ce qui a poussé de nombreuses personnes à se demander si ce ne sont pas , par hasard, les soldats étasuniens qui l'ont amenée en Irak dans leurs chars et leurs avions.

Ce qui est évident c'est que Falloujah pourra être réduite en cendres et rayée de la carte compte tenu de la supériorité militaire et de la brutalité des envahisseurs, mais, à la longue, cela ne fera que créer les conditions pour que la résistance augmente sur tout le territoire irakien et débouche sur une défaite pour les États-Unis dans un conflit qui sévit sur une mer de pétrole qui en est la véritable cause. Et l'on sait combien le pétrole est inflammable !