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Qui ose critiquer Israël ?

Anonyme, Friday, November 5, 2004 - 20:16

Mohamed Nabil

 
Le droit de critiquer Israël à cause de ses comportements politiques contre les Palestiniens demeure presque impossible. Malgré les déclarations et les slogans politiques des dirigeants israéliens portant sur l’aspect démocratique de l’État d’Israël, la mise en question de la politique de l’État hébreux reste au-delà de tout jugement.


Mohamed Nabil
hik...@swissinfo.org

Le droit de critiquer Israël à cause de ses comportements politiques contre les Palestiniens demeure presque impossible. Malgré les déclarations et les slogans politiques des dirigeants israéliens portant sur l’aspect démocratique de l’État d’Israël, la mise en question de la politique de l’État hébreux reste au-delà de tout jugement.

En survolant la presse internationale nous pouvons conclure que tout commentaire défavorable à Israël est étiqueté par l’antisémitisme. Il suffit d’émettre des doutes sur la politique d’Ariel Sharon pour qu’on soit traité d’antisémite par ses partisans qui utilisent des jugements disqualifiant à l’égard de ceux qui ne partagent pas leurs points de vue. Alors, est ce que la liberté d’expression est menacée sous l‘État Hébreux?

L’actualité internationale dans les médias est marquée par le sujet de l’antisémitisme. La déclaration du droit des Palestiniens de fonder leur État palestinien est considérée comme une menace à la fois pour les Juifs et Israéliens. En guise d’exemple, Pascal Boniface, professeur à l’Institut de Relations Internationales (IRIS) et Stratégiques en France, a été victime de plusieurs attaques de la part des Israéliens et des Juifs en France, particulièrement à cause de son article, publié le 4 août 2001 dans le journal Le Monde, intitulé « Lettre à un ami israélien ». L’ex-ambassadeur israélien à Paris, Elie Barnavi, a immédiatement riposté en publiant un autre article critique sous le titre « À propos d’ami français », publié le 7 août 2004 dans le même journal.

Dans son livre « Est-il permis de critiquer Israël ? », publié aux éditions Robert Laffont, Pascal Boniface analyse comment l’État hébreu a voulu être une réalité politique, historique et sociale incontestable. Il a même expliqué comment la pression israélienne et juive a menacé la recherche scientifique au sein de l’IRIS où il fait ses recherches.

La prise de position négative envers la politique de Sharon et la publication de son livre « Le mur de Sharon » ont aussi poussé le journaliste Alain Ménargues à démissionner de ses fonctions à la direction générale de Radio France Internationale (RFI). Selon Olivier Costemalle, journaliste au quotidien Libération, Ménargues a déclaré « avoir été victime d’une manipulation conduite par un noyau de juifs communautaires qui ne supporteraient pas qu’Israël soit critiqué. Mais je me suis battu toute ma vie pour la liberté d'expression, et là je m'exprimais en tant qu'auteur ».

En septembre dernier, en Norvège, dans ce pays démocratique connu par sa contribution à la paix au Moyen Orient, les diplomates israéliens ont reproché aux autorités norvégiens d’avoir permis à un artiste d’exposer son œuvre critiquant l’État hébreu. L’œuvre d’art est sous forme d’un statut réalisé par l’artiste norvégien décédé, Sigurd Bjoern Engvik, qui a combiné des étoiles de David ensanglantées, des sigles de dollars et des mots tels que « meurtre », « Sabra » et « Chatila ». Ces derniers sont des noms de deux camps palestiniens au Liban où des centaines de civils avaient été tués en septembre 1982 avec la complicité de l'armée israélienne.

Un autre exemple représente le philosophe français Roger Garaudy qui, à cause de son livre « Les Mythes fondateurs », a été condamné, le 17 février 1998, par la chambre du Tribunal correctionnel de Paris pour « diffamation raciale » du fait que « l'imputation d'une exagération du génocide à des fins politiques et cyniques porte à l'évidence atteinte à l'honneur et à la considération de l'ensemble de la communauté juive ».

Sans doute, la paix entre les Israéliens et les Palestiniens est inéluctable. Les partisans de la paix doivent chercher un règlement malgré les fatalités. Il faut renouer un dialogue sérieux qui aboutira à une résolution tranquille. C’est un défi pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de cinquante ans.

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Subject: 
hyprocrisie antisémite
Author: 
yaacov
Date: 
Sun, 2004-11-07 03:28

Tout le monde peut oser critiquer Israel mais il faut le faire de manière juste:


quelle place donner à cette critique dans la hiérarchie des drames couvrant la planète?
en 4 ans le conflit israélo palestinien a fait 4000 morts.

en quelques mois au Darfour plus de 70 000 morts et les massacrent se poursuivent à grande vitesse.

quelle place donne t-on à ce massacre par rapport au conflit israélo palestinien?

en toute objectivité, le conflit israélo palestinien est surexposé par rapport aux autres conflit de la planete.

alors je pose un question:"quelles sont les motivations de ceux qui critiquent Israel?"

Je ne peux m'empecher de penser à une réponse: ANTISEMITISME.

Sinon quelle raison logique pousse à donner moin d'importance à un conflit bien plus meurtrié?

Il est vrai que les palestiniens luttent contre l'Etat juif ce que ne font pas les populations du Darfour, pourquoi donc les soutenir?


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Subject: 
La Palestine, simple question de statistiques ?
Author: 
Richard Fecteau
Date: 
Mon, 2004-11-08 12:42

Voilà un argument qui revient bien souvent de la part de ceux et celles qui taxent d'anti-sémitisme toute position anti-sionniste... Mais est-ce qu'on peut réduire la question de «l'exposition médiatique» à une seule question de statistiques ? Poser la question, c'est y répondre...

La géopolitique n'a souvent rien à voir avec les statistiques, c'est bien évident. Si on parle tant d'Israël (souvent avec une série d'euphémismes...), c'est que la situation est UNIQUE et sans précédent sur le plan mondial: nulle part ailleurs l'oppression est aussi flagrante, nulle part ailleurs un peuple presque entier est forcé de survivre dans des camps de réfugiés... et ce pendant que la communauté internationale se positionne unanimement contre une occupation qui a assez duré (si on exclut bien entendu les États-Unis de la communauté internationale, chose qu'ils sont en train de faire eux mêmes...) .

Nulle part ailleurs un conflit n'est aussi flagrant et ne dure aussi longtemps sans qu'une solution politique ne soit trouvée. Nul autre pays qu'Israël n'est aussi habilement utilisé par Washington pour pousser la division au sein d'une potentielle opposition à l'impérialisme yankee...

Si on tient à un débat fondé sur les chiffres, c'est cette statistique qu'il faudrait utiliser: le nombre de précédents qu'Israël crée. Pour qu'Israël ne fasse pas renaître de plus belle un anti-sémitisme bien entendu inacceptable, il est impératif que le sionnisme soit relégué aux poubelles de l'histoire, à l'instar de toutes les horreurs que le fanatisme religieux prétend justifier.


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Subject: 
La question mérite d'être pos
Author: 
Dominic Claveau
Date: 
Mon, 2004-11-08 16:56

La question mérite d'être posé. Certe l'Élat d'Israel est loin d'être le seul dans l'histoire à avoir été dans la situation de soumettre un ou des peuples. Je ne parlerai pas pour les autres mais ce qui m'émeu personnellement c'est le fait que c'est une croyance RELIGIEUSE qui légitimise l'État et du coup, la domination des Palestiniens. La terre "sainte" à ce qu'on dit... Encore la, les chrétiens et les musulmants ont fait de même dans cette région. Mais quand cela va t'il finir?


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Subject: 
Plusieurs raisons pour s'occuper de la Palestine
Author: 
Seb Robert
Date: 
Mon, 2004-11-08 16:58

Il y a plusieurs raisons pour mettre de l'emphase sur un conflit qui, si on le prend uniquement du point de vue des cadavres, n'est pas si important.

D'abord, plusieurs personnes s'engagent dans un conflit parce qu'ils sont interpellés directement par ce conflit. C'est le cas des palestiniens et de la diaspora palestinienne. C'est un peu comme la crise en Haïti cette année. Le Québec ne serait certainement pas venu autant en aide à ce pays s'il n'y avait pas eu une grande communauté haïtienne organisée au Québec.

Ensuite, il faut prendre en considération l'impact des actions durant le conflit. Si tu tues 10 personnes isolées par jour pendant 10 ans, ça aura beaucoup moins d'impact que si tu fait un massacre de 3500 personnes d'un coup. Les personnes ne parleront pas des dix morts par jour parce qu'il y a une nouvelle plus importante à chaque jour. Par contre, quand il va y avoir un massacre de 3000 personnes, on va en parler parce que ça ne sera pas noyer dans un flot de nouvelles.

Finalement, il ne faut jamais oublier qu'un mort, ça ne parle pas très fort. Il est vrai qu'il y a eu moins de mort en Palestine qu'au Darfour dans les dernières années, mais il y a tout de même 4 millions de réfugiéEs palestienNEs selon UNRWA. Les réfugiéEs palestinienNEs sont tellement nombreux et sont réfugiéEs depuis tellement longtemps qu'ils sont les seuls à avoir une agence de l'ONU qui s'occuppe uniquement de leur cas (l'UNRWA). Il faut tout de même dire qu'un 23% des réfugiéEs de la planète sont des palestiniens...

source: http://www.un.org/unrwa/index.html
http://www.unhcr.ch/cgi-bin/texis/vtx/home

Sébastien Robert
"La fin sera atroce mais, si terrible qu'elle doive être, elle est moins redoutable qu'une atrocité sans fin"
-la rose blanche

www.tavail.qc.ca


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Subject: 
Hypocrisie colonialiste
Author: 
Nicolas
Date: 
Tue, 2004-11-09 10:50

Pourquoi on parle de la Palestine. Mais parce que ça fait depuis 1948 que ça dure! Parce que la résistence continue. Parce que le peuple palestinien refuse de se laisser coloniser et exterminer sans rien dire. C'est pas l'antisémitisme qui est en cause, c'est l'anticolonialisme.


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