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Prenons le droit de manifester

Richard, Saturday, October 23, 2004 - 17:02

Comité pour un Secours Rouge Canadien

Faut-il donc s’arrêter à ce qui est légal quand nous revendiquons. Certains diront que ces limites sont là pour protéger l’ensemble de la société. Mais si nous revenons 100 ans en arrière les limites de la démocratie bourgeoise ne reconnaissaient pas les droits des femmes ou des personnes de couleurs. Historiquement, les gains des opprimés ont toujours été faits quand ils allaient contre les règles dominantes de droit.

Prenons le droit de manifester

Le droit dans les pays occidentaux se dit neutre et se veut égal pour tous et toutes. C’est l’État de droit où tout le monde est soumis au même règle. De plus, les constitutions de ces pays garantissent certains droits essentiels à la « démocratie ». Cependant, il faut bien voir que le droit est tout sauf neutre. Il est créé par et pour la classe dominante. Ceci implique que les lois sont faites dans le but de permettre l’accroissement de la richesse par les bourgeois et que les droits garantis par les chartes ne sont pas absolus et qu’elles ont des limites qui sont imposées pour préserver le système.

Lorsque les gens veulent manifester et bénéficier de la liberté d’expression et de d’assemblée, droit garanti par l’article 2 de la chartes canadienne des droits et libertés, ils et elles devront manifester pacifiquement, dans le bon ordre et ne rien déranger. C’est la limite imposée par les tribunaux. Si c’est en dehors de cette règle, le droit à la liberté d’expression et au droit de manifester n’est plus couvert par la charte. Ceci permet au gouvernement de faire des lois (le code criminel) qui répriment ces actes. Bien sûr, il y a des zones de tolérance, certains actes peuvent être commis sans que la police n’intervienne. Cependant si la police veut intervenir, elle en a le droit selon les lois en vigueur. Une action de désobéissance civile ou une bataille rangée contre les flics sont donc toutes les deux illégales et passibles de sanctions. Par contre, le pouvoir discrétionnaire que la police a lui permet d’intervenir ou de ne pas intervenir. Si on est communiste, anarchiste ou qu’on s’attaque directement aux intérêts de la bourgeoisie la police interviendra fort probablement plus vite que si c’est la FTQ qui fait une action.

Pourquoi ces limites, pourquoi ces différences ? Parce que la « violence », mais surtout le non -respect de la propriété privée peut entraîner des pertes de privilège. Si le gouvernement a fait ces règles pour restreindre le droit de manifester et de s’assembler, c’est pour que les gens qui revendiquent ne puissent pas remettre en question l’ordre établi. En principe, on dit : « vous avez le droit de vous exprimer, mais vous devez rester gentils ». De l’autre coté, la loi stipule que vous n’avez pas le droit de vous révolter ou de vouloir abolir nos privilèges. Cela revient à dire que la liberté de parole ou le droit de revendiquer un monde meilleur a comme limite le droit à l’exploitation et à l’enrichissement.

Faut-il donc s’arrêter à ce qui est légal quand nous revendiquons. Certains diront que ces limites sont là pour protéger l’ensemble de la société. Mais si nous revenons 100 ans en arrière les limites de la démocratie bourgeoise ne reconnaissaient pas les droits des femmes ou des personnes de couleurs. Historiquement, les gains des opprimés ont toujours été faits quand ils allaient contre les règles dominantes de droit. La lutte des communautés noires aux États unis, en Afrique du Sud, etc s’est fait dans l’illégalité et dans la violence. Sans Malcom X, sans les Black Panthers, sans l’organisation des Afro-américain, sans l’ANC, sans le Pan-African Congress, les communautés noires n’auraient pas les droits qu’elles ont aujourd’hui. La royauté est tombée un peu partout dans le monde dans de grandes luttes violentes. Le droit de se syndiquer à été acquis par de dure lutte où du sang à été versé.

Le pouvoir en place ne veut pas partager sa richesse. Il faut toujours lui tordre la main pour qu’il le fasse. Le VRAI droit à la liberté ne sera jamais toléré par le capitalisme; il faut osé l’appliquer car on a raison de se révolter.

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A-t-on le droit de s’organiser et manifester au Québec? Défions la répression !

La soirée commencera par un panel et une discussion sur notre droit à l’expression de notre dissidence politique..
Par la suite, Réjean Beauchamps viendra nous interpréter des chansons de luttes et de résistance

Jeudi, 04/11/2004 - 19:00
café l’Utopik
552 Ste-Catherine E. Montréal

Site du Comité pour un Secours Rouge Canadien


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