Suite à l'impunité du massacre de septembre et octobre 2003 qui s'était soldé par 67 morts et plus de 300 blessés, et pour la défense du gaz, les boliviens se mobilisent.

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La Paz, 11 octobre 2004.

Deux mille paysans et cocaleros ont commencé à parcourir à pied les cent kilomètres qui les séparent de La Paz pour relancer l'offensive populaire pour obliger le Congrès de Bolivie à juger l'ex président Gonzalo Sánchez de Lozada et pour éviter que s'approuve la nouvelle loi en faveur des compagnies pétrolières contre l'intérêt national. A la tête de cette marche se trouve Evo Morales. D'autres colonnes de travailleurs, de chômeurs et d'habitants des quartiers les plus pauvres de Cochabamba, Oruro et El Alto se sont aussi concentrés dans des localités de l'Altiplano avec des revendications identiques.

Trois autres marches, organisées par la Confédération Ouvrière Bolivienne (COB), la Coordination de Défense du Gaz et la Fédération des Assemblées de quartiers de El Alto arriveront au siège du gouvernement le 18 octobre.

il y a cependant, à l'intérieur du mouvement ouvrier et populaire, de fortes différences au sujet du gaz et du pétrole. Les paysans et cocaleros partisans de Evo Morales exigent l'approbation d'une loi qui impose de plus forts impôts aux compagnies pétrolières. En revanche, la COB et la Coordination exigent la nationalisation de toute l'industrie.