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Soutenons les accuséEs du Seven Year Squat!

Eric Smith, Tuesday, August 31, 2004 - 12:23

Eric Smith

Il y a deux ans, alors que le Canada était l'hôte du Sommet annuel du G-8, des militantEs et des groupes anti-capitalistes de l'Est du Canada ont organisé une série d'actions à Ottawa pour dénoncer la domination du capital. Un groupe de militantes et de militants avaient alors profité de l'occasion pour s'emparer d'un immeuble vacant au centre-ville d'Ottawa et y ouvrir un squat, qui fut connu sous le nom de "Seven Year Squat". Comme des milliers d'autres résistantes et résistants, ils et elles font maintenant face à la "justice" de l'État impérialiste canadien.

SOUTENONS LES ACCUSÉS-ES DU "SEVEN YEAR SQUAT"!
SE RÉVOLTER EST UN DROIT, PAS UN CRIME!

Il y a deux ans, en juin 2002, alors que le Canada était l'hôte du Sommet annuel du G-8 (qui a eu lieu, on s'en souviendra, dans un camp retranché à Kananaskis en Alberta), des militantEs et des groupes anti-capitalistes de l'Est du Canada ont organisé une série d'actions à Ottawa pour dénoncer la domination du capital et la contre-offensive impérialiste lancée par les États-Unis contre les peuples du monde après les attentats du 11 septembre 2001. À cette occasion, le PCR(co) avait notamment appelé à la tenue d'une marche contre l'ambassade américaine, lors de laquelle quelques centaines de personnes avaient dénoncé (entre autres choses) les préparatifs de guerre de l'impérialisme yankee contre l'Irak.

Pendant deux jours, quelques milliers de personnes avaient participé à plusieurs actions, dans un contexte où la capitale de la "meilleure démocratie au monde" avait été complètement militarisée et où les forces de l'ordre étaient bien décidées à écraser toute forme de dissidence le moindrement significative. Avant même la tenue des deux journées d'action organisées par la coalition "Prenons la capitale!", ses principaux organisateurs avaient déjà été l'objet de filatures et d'autres formes de harcèlement de la part des flics. La police faisait courir les rumeurs les plus folles, laissant entendre qu'elle n'hésiterait pas à lancer ses chiens (les "vrais", i.e. ceux qui ont quatre pattes et pas de casque sur la tête) contre les manifestantes et manifestants, voire même à tirer à vue, avec tout leur attirail (balles de plastique, "teasers", etc.) sur ceux et celles qui allaient oser poser le moindre geste jugé "illégal".

Un groupe de militantes et de militants avaient alors profité de cette importante mobilisation pour s'emparer d'un immeuble vacant au centre-ville d'Ottawa et y ouvrir un squat, qui fut connu sous le nom de "Seven Year Squat", parce que cela faisait déjà sept ans qu'il avait été abandonné par son propriétaire et qu'il était vacant, tandis que des milliers et des milliers de pauvres, à Ottawa et ailleurs au pays, n'arrivent pas à se loger convenablement. L'immeuble avait été nettoyé et remis en état par les occupantes et occupants et était vite devenu un lieu de rassemblement et d'organisation pour les pauvres et les mal-logéEs. Une série de revendications avaient été élaborées et mises de l'avant, incluant la construction annuelle de 2 000 nouveaux logements sociaux en Ontario et la remise en place du contrôle des loyers aboli par le gouvernement Harris.

Au bout d'une semaine, le 2 juillet, et après que les autorités municipales eurent fait miroiter la possibilité d'une "négociation" avec les occupantes et occupants, des centaines de flics ont pris le contrôle des rues environnantes et envahi l'immeuble en utilisant poivre de cayenne et gaz lacrymogènes. Pas moins de 22 personnes ont alors été arrêtées et détenues pendant près de 36 heures avant d'être accusées d'une série d'infractions criminelles (entrée par effraction, méfait, obstruction au travail de la police, etc.).

Deux ans plus tard, et après avoir comparu jusqu'à neuf fois déjà (!), les accuséEs du Seven Year Squat subiront enfin leur procès devant juge et jury, du 27 septembre au 22 octobre prochains. Entre-temps, dès cette semaine, les accuséEs (qui se défendent seulEs) présenteront une série de motions pour contester les délais interminables des procédures engagées contre eux et elles et l'absence de soutien de la part de l'aide juridique, et pour défendre leur droit constitutionnel à la liberté d'expression.

En prévision du procès, qui durera au moins quatre semaines, les accuséEs ont évidemment besoin de soutien, politique et matériel. Les audiences se dérouleront au Palais de justice d'Ottawa, quotidiennement, entre 10h et 16h.

La défense des militantes et militants que l'État veut criminaliser pour avoir osé lutter et résister au rouleau-compresseur du capitalisme et de l'impérialisme est un devoir pour tous ceux et celles qui refusent ce système et la concentration du pouvoir aux mains d'une poignée de riches! Nous vous invitons à contacter et à soutenir le Fonds de défense du Seven Year Squat et à vous joindre aux accuséEs lors du procès.

Seven Year Squat Legal Defense Fund
3-172 James St.
Ottawa, ON K1R 5M5
7yea...@ziplip.com

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Article paru dans Arsenal-express, nº 18, le 29 août 2004.

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