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La prostitution et l'esclavage moderne dans la Floride des Bush

Anonyme, Monday, August 2, 2004 - 16:58

granma international

L'esclavage moderne est très présent dans la Floride d'aujourd'hui, a révélé un rapport du Centre pour l'avancement des droits de l'homme de l'Université d'État de la Floride, dans lequel on décrit la situation tragique de milliers de personnes «forcées à travailler comme prostituées, travailleurs agricoles et domestiques».

SELON UN CENTRE DE RECHERCHE
La prostitution et l'esclavage moderne dans la Floride des Bush

L'esclavage moderne est très présent dans la Floride d'aujourd'hui, a révélé un rapport du Centre pour l'avancement des droits de l'homme de l'Université d'État de la Floride, dans lequel on décrit la situation tragique de milliers de personnes «forcées à travailler comme prostituées, travailleurs agricoles et domestiques».

Des trafiquants d'êtres humains conduisent aux États-Unis «des milliers de personnes chaque année» et l'on croit que la Floride se trouve parmi les trois états de destination de ces «esclaves modernes», avec New York et le Texas, affirme le centre de recherche (www.cahr.fsu.edu).

Selon des déclarations, faites à l'AP, de Terry Coonan, le directeur exécutif de l'organisme, plusieurs cas de trafic d'êtres humains ont été présentés devant les tribunaux, mais on ignore cependant combien de personnes se trouvent ainsi sous le contrôle des trafiquants.

Le centre de recherche cite les cas de centaines de travailleurs agricoles, de 40 Mexicaines forcées à travailler comme prostituées dans un réseau organisé et le cas d'une fillette utilisée comme esclave dans une famille riche.

Robin Thompson, directeur de recherche du projet, indique que pour découvrir les endroits où ont lieu de telles pratiques, il faut chercher les secteurs économiques où il y a une demande pour la main d'oeuvre bon marché.

Dans son enquête, le centre a découvert que plusieurs des victimes des trafiquants sont des immigrants qui, à cause de leur pauvreté et de leur méconnaissance de l'anglais, sont exploités par des éléments criminels. La même chose se produit avec des nord-américains qui vivent dans une pauvreté extrême, sans domicile, drogués ou fugitifs.

Chaque année, selon les autorités nord-américaines, entre 18 000 et 20 000 victimes de l'esclvage moderne sont conduites aux États-Unis.

UNE ESCLAVE DE 12 ANS À FORT LAUDERDALE

À Fort Lauderdale, le mois dernier, Marie Pompee, une femme dont la famille était accusée d'avoir gardé en esclavage une jeune Haïtienne durant trois ans, a avoué sa culpabilité. La presse locale a précisé que la jeune immigrée avait été violée à plusieurs occasions par le fils de l'accusée.

La fillette avait 12 ans quand la police l'a trouvée dans la maison de 400 000 dollars de la famille, dans le quartier chic de Pemroke Pines. Elle a affirmé qu'elle était peu nourrie, qu'elle dormait par terre et a confirmé qu'elle était victime d'abus sexcuels.

Entre 2001 et 2003, 106 personnes ont été accusées de trafic d'être fumains, 74 d'entre eux pour des abus à caractère sexuel.

«Beaucoup de choses se produisent en Floride, a commenté au St. Petersburg Times, Mohamed Matar, co-directeur du Projet Protection, un groupe de recherche de l'Université Hopkins, à Washington. Par sa situation géographique, le tourisme et les conférences, il y a une demande pour la prostitution».

Selon les experts, des femmes et des enfants sont emmenés aux États-Unis et obligés à se prostituer. Certaines finissent dans des bordels consacrés aux ouvriers illégaux de l'agriculture, en période de récolte.

En 1999, deux frères, Ramiro et Huan Ramos, ont été accusés d'importer des milliers de travailleurs illégaux, en les vendant comme travailleurs agricoles à de grandes fermes, dans tout le sud-ouest. Ils ont été condamnés, en 2002, à 12 ans de prison.

Un résident du comté de Collier, José Tecum, a enlevé une fillette guatémaltèque qu'il forçait à travailler à la récolte des tomates, et l'a violée un grand nombre de fois. Il a reçu une sentence de 9 ans de prison.

FORCÉES À TRAVAILLER COMME PROSTITUÉES

Six bordels de la Floride ont été fermés par le FBI en 1997. Les femmes, Mexicaines en majorité, avaient été attirées avec des promesses de bons emplois. À leur arrivée, elles étaient frappées, violées, et forcées à travailler comme prostituées, douze heures par jour, avec de 20 à 30 clients chacune.

Un seul accusé, Rogelio Cadena, a confessé sa culpabilité devant un tribunal de West Palm Beach, et a reçu une sentence de 15 ans de prison.

George Collins, un détective du comté de Okaloosa qui se consacrait à faire enquête sur les cas d'esclavage, dans le secteur Panhandle, depuis un an, a raconté au St. Petersburg Times qu'il a découvert des centaines de ressortissants d'Europe de l'Est travaillant des semaines de 90 heures dans des hôtels de la plage, sous la surveillance d'agences spécialisées qui les maintiennent dans une situation de «travail forcé».

Cette situation, en fait, est si scandaleuse que le gouvernement de l'État, en vue des élections de novembre, a annoncé une série de mesures qui, affirme-t-il, permettraient d'attaquer avec plus de sérieux un problème apparemment hors de contrôle.

Cela survient dans l'état de Jeb Bush, où le président George W. Bush, il y a quelques jours, dénonçait Cuba comme «destination de tourisme sexuel», dans un discours si grotesque que les organes de presse se sont eux-mêmes chargés de le démentir.

Même le Miami Herald, dont les pages de petites annonces proposent quotidiennement des dizaines d'annonces de services d'"escortes", a jugé nécessaire de réajuster le tir à un président qui, pour faire oublier ses mesures anti-famille, n'a pas trouvé d'autre idée que de calomnier la terre d'origine de milliers d'électeurs.

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site de l'hebdomadaire cubain
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