Ce n’est une découverte pour personne, le taux d’obésité est en forte progression, peu importe le pays. Selon Daniel Baril, du journal FORUM de l’Université de Montréal, près de 130 millions de personnes dans le monde sont présentement obèses et il estime que ce nombre pourrait doubler d’ici 2025. Au sein d’une population, le taux d’obésité est considéré critique lorsqu’il atteint 7,4 %, ajoute-t-il dans son article « Les "gros mangeurs" de poisson évitent le diabète ». Au Canada, ce taux se situe présentement à 12 %, comparativement à 22,5 % aux États-Unis.

 
Ce n'est une découverte pour personne, le taux d'obésité est en forte progression, peu importe le pays. Selon Daniel Baril, du journal FORUM de l'Université de Montréal, près de 130 millions de personnes dans le monde sont présentement obèses et il estime que ce nombre pourrait doubler d'ici 2025. Au sein d'une population, le taux d'obésité est considéré critique lorsqu'il atteint 7,4 %, ajoute-t-il dans son article « Les "gros mangeurs" de poisson évitent le diabète ». Au Canada, ce taux se situe présentement à 12 %, comparativement à 22,5 % aux États-Unis.

L'explosion du taux d'obésité inquiète de plus en plus. L'obésité est une des principales causes de l'augmentation des maladies cardiaques, du diabète de type 2, du cholestérol, de l'ostéoporose, en plus d'augmenter le risque de plusieurs types de cancer, de maladies de la vésicule biliaire, de troubles musculo-squelettiques et de problèmes respiratoires.

Mais qu'est-ce qui est responsable de l'obésité ? Est-ce la viande ? Les œufs ? Ou le lait ? Ce problème est dû à un ensemble de facteurs dont le principal s'avère une mauvaise alimentation, communément appelée la malbouffe. Malheureusement, les restaurants qui produisent ces aliments néfastes pour la santé se multiplient à la vitesse de l'éclair. Si bien que les principales artères de Montréal nous offrent dorénavant un panorama de chaînes de restauration rapide. Notons aussi les partenariats entre des magasins à grande surface et ce type de restaurant comme Réno-Dépôt et Dunkin' Donuts, de même que Wal Mart et McDonald's. L'offre de plus en plus réduite en matière de restauration limite les choix que peut effectuer le consommateur à l'heure des repas : il doit choisir entre les aliments gras de chez Mc Donald's ou d'un concurrent !

Cependant, outre la grande visibilité des chaînes de restauration rapide, l'obésité est avant tout un problème individuel. En effet, chaque individu doit transformer ses habitudes de vie et d'alimentation s'il veut l'enrayer. Mc Donald's et ses clones ne peuvent donc être retenus seuls responsables du surplus de poids des individus, puisqu'ils ne font entrer personne de force dans leurs établissements. Ce sont plutôt les rythmes de vie affolants de la population, qui la poussent à s'alimenter peu ou moins bien et à fréquenter ces restaurants où tout y est rapidement préparé au détriment de la qualité. Notons aussi toutes les collations prisent entre les repas en regardant la télévision ou dans l'autobus. Rien pour faire diminuer les surplus de poids !

Un facteur socio-économique entre aussi en ligne de compte. Peu dispendieux, le fast-food et les sucreries sont souvent les seuls luxes que les moins nantis peuvent se permettre. Pas étonnant alors que dans les quartiers défavorisés, de nombreux dépanneurs et chaînes de restauration rapide peuplent le paysage alimentaire. « Plus on est pauvre, plus grandes sont les chances qu'on habite loin des magasins qui vendent des fruits et légumes saisonniers et moins on a la possibilité de suivre une diète équilibrée », ajoute Abby Lippman, généticien à l'Université McGill. Ainsi, bien que l'individu doit avoir la volonté de changer son comportement face à la nourriture, les produits sains doivent se retrouver près de chez lui. Si ce n'est pas le cas, celui-ci ne pourra les acheter et améliorer son sort. La solution serait donc d'établir des politiques gouvernementales et commerciales afin de réglementer par exemple le nombre de commerces d'un même genre sur un territoire donné, récompenser ceux qui offrent des menus équilibrés et instaurer des programmes permettant aux moins nantis de se procurer des aliments sains à moindre coût. Tout cela accompagné d'une séance d'activité physique quotidienne et le tour serait joué !

Ainsi, une baisse du taux d'obésité ne s'effectuera que lorsque les dirigeants auront pris conscience du rôle déterminant qu'ils peuvent jouer vis-à-vis ce problème. Si rien est fait dans cette direction, il faudra à tout le moins améliorer notre système de santé car, l'augmentation des maladies aidant, plusieurs personnes feront une visite dans un centre hospitalier plus vite qu'elles ne le pensent...