Que tu sois en accord ou non avec ces militantEs, tu dois reconnaître que ce texte reflète le point de vue de gens qui, eux/elles aussi, "se battent présentement pour instaurer une démocratie dans leur pays".

Pour plusieurs, choisir ses maîtres n'a rien à voir avec la prise en charge de notre destinée. Aller voter, c'est pour moi accepter que l'on puisse faire les pires horreurs en mon nom (un exemple parmis tant d'autres: bombarder des irakieNEs ou... des cambodgienNEs). À l'opposé, reconnaître que ce système ne vaut rien et refuser de le cautionner en y participant, c'est peut-être le premier pas nécessaire pour en venir à une véritable démocratie.

En fait, je pense qu'on n'aboutira jamais à la démocratie tant qu'on laissera entendre qu'on y est déjà...

Assurément je reconnais et respecte le point de vue de ceux qui écrivirent ce texte! Ils ont émis une idée, appelé à l'action, et je formule simplement mes réserves. Loin de moi l'intention de rejeter d’un bloc leur démarche réflexive que j'estime dans l’ensemble légitime ! Et j'espère surtout n'avoir insulté personne en parlant de cynisme et d'ironie, ces commentaires ne visaient que les idées et non les personnes qui écrivirent ce texte. Je suis sincèrement désolé si j'ai laissé entendre le contraire :)

Cela dit, je n'ai ici pas les moyens de me lancer dans un débat sémantique et surtout relativiste sur la démocratie. Que la démocratie ne doive pas se résumer qu'à un vote tous les quatre ans, il me semble que c'est une évidence partagée par tous. C’est que le bulletin de vote est un puissant symbole; brûler ce symbole ou le manger dans ses céréales (je comprends ici qu’il s’agit d’une métaphore), donnerait assurément - si le geste est commis à large échelle - une visibilité sur la place publique aux opposants - anarchistes, il faut bien le dire - du système actuel. Un geste qui serait évidemment dénoncé en coeur par l'élite bien pensante qui veut notre bien et par les médias de masse qui, de façon générale,ne comprennent pas grand-chose à la pensée libertaire et appartiennent aux grandes corporations.

D'un autre côté, selon ces mêmes opposants, ceux qui votent cautionneraient inévitablement - consciemment ou non - le système estimé comme une farce.Mais une farce face aux regards de quels critères? Tout n'est pas noir ou blanc et il me semble simplement qu’oublie parfois que ce système a parfois réalisé aussi de bons coups dans l’Histoire malgré ses innombrables défauts. Je suis loin de rejetter l'ensemble du propos,j'y vois même une occasion de réflexion sérieuse autour du geste de voter. C’est d’ailleurs un des bienfaits du texte d’Anonyme, il suscite le débat et la réflexion sur cet important « rituel » !

Enfin, marcher librement dans la rue, parler à qui on veut quand on le veut, aller où bon nous semble quand ça nous tente, il me semble que c'est déjà un résultat tangible de début de commencement de démocratie ;) C’est même je crois, une des bases fondatrices. Évidemment, ça dépend de la définition qu’on accorde à la démocratie, mais là c’est une autre histoire…..

Faudrait savoir de quelle démocratie nous parlons ici. L'idée même de le démocratie athénienne était très élitiste puisqu'à peine 5% de la population avait son mot à dire sur les orientations de la «cité». Les femmes, les étrangers, les esclaves et bien d'autres n'avaient rien à dire. Or, c'est à peu près la même chose aujourd'hui mais à moins de 1%. À moins qu'on ajoute les gens non élus qui ont une grande influence sur les politiques gouvernementales mais même là, je ne pense pas qu'on atteindrait 5%. Et que dire des grandes organisations supranationales qui influencent grandement les orientations politiques des États et ce, sans aucun processus dit «démocratique»? OMC, FMI, Banque Mondiale, G8, G20, etc. Ces «décideurs» agissent à l'échelle mondiale et ne consultent personne à cette fin.
Pour ce que j'en sais, le monde actuel est tout sauf démocratique et ce, peu importe l'endroit où nous nous trouvons. On pense que des élections aux quatre ans, c'est instaurer la «démocratie». Mais c'est un semblant de démocratie et y participer, c'est donner raison à ce système, l'endosser et le rendre légitime.
Ce n'est pas parce qu'on se promenne libre dans la rue qu'on vit en démocratie. Le lien entre les deux ne tient pas la route.
La dictature, c'est "ferme ta gueule" et la «démocratie» actuelle, c'est "cause toujours".
Ce n'est pas du cynisme mais du réalisme. C'est ce système qui est ironique. Ce qui est proposé ici est assez rigolo et verse du sable dans l'engrenage. Et c'est plus original que de rester sur son cul à ne rien faire ou ne rien proposer pour que ça change.

Cette mentalité qui consiste à dire que nous sommes choyés dans notre belle démocratie si on la compare avec les autres pays aux régimes totalitaires, m'exaspère au plus haut point!

Il n'y a plus d'idéaux de justice sociale, d'appels à la solidarité autant régionnale que nationnale ou internationnale. Un muselage subtile mais très efficace est à l'oeuvre depuis une trentaine d'année par le biais des médias de plus en plus concentrés dans les mêmes mains; et chantant à l'unisson la gloire d'un système "qui n'est pas parfait mais..."

Il faut franchement être sourd, aveugle, inconscient voir, impotant pour s'imaginer que le devoir du citoyen consiste à aller voter parceque lui, au moins, il en a la possibilité. Les affairistes et leurs lèche-cul de politiciens et journalistes, détestent la démocratie dans sa forme la plus pure et directe, celle du peuple, par le peuple, pour le peuple. Ce qu'ils veulent, c'est un peuple soumis à leurs diktats mais, ayant l'amour de leur servitude. À l'image du logo des illuminatis (un oeuil représentant la conscience, surplombant une piramyde constituées de briques toutes identiques, le citoyen), ils ne peuvent s'imaginer autre société que pyramidale. Ils ont en eux cette éternelle image d'un dieu paternel duquel ils sont les intermédiaires désignés par lui pour notre plus grand bien.

La démocratie est une utopie, elle l'a toujours été, elle réside dans le coeur de l'individu qui aspire à la vraie justice, à la vraie paix, à la vie vraie dans l'amour et la fraternité universelle.

Bien sûr, annuler son vote est un magistral coup d'épée dans l'eau tout comme voter pour le moins pire des candidats; sachant que ses promesses électorales de valent strictement rien. La dictature est mondiale. Ici elle fonctionne par anasthésie et complaisance crasse, ailleurs, par la violence et la cruauté systématique.

Hola !J'ai jamais dit que nous sommes «choyés»!! Je remet simplement en question un dogme de l'anarchisme : la démocratie c'est de la m... D'abord si tu peux présentement tenir ce discours librement, c'est parce que tu vis en démocratie. En Birmanie, on te bloque l'accès à ton email et on lit tout les messages que tu écris sur leur ordi de leur centre de services publics informatiques de merde digne d'un roman d'Orwell. Tu irais pourrir dans une prison, si tu tenais de tels propos contre le régime. C'est la preuve que ca permet d'acquérir qq libertés, non ?

Mais évidemment on ne peut comparer.

Pourquoi ? Il faut continuer de faire des distinctions entre les humains ? Eux ne sont pas comme nous,qui brillont du haut de notre savoir et de notre réthorique ?

Les propos que j'ai tapé rapidement dans mon premier topic n'ont pas été assez clairs quant'à leurs origines ; ils sont en effet rapportés des gens du Royaume du Cambodge et de la Birmanie récemment. C'est le genre de commentaires que j'ai eu là-bas et que je vous ais simplement retranscrit ici avec plein de bonne sincérité. Ils m'ont parlé de leur pays, ils connaissent souvent le mien très bien et en apprécie sa démocratie. Voyez-le comme une tape sur l'épaule. Ce sont des propos de gens du peuple vivant là-bas, des paysans, des bonzes, des jeunes citadins du bidonville de Phnom Penh, de Mandalay, de Yangoon. C'est même sur cassette ;)On ne comprend pas le cynisme des occidentaux sur la politique là-bas, quant on vit sous un régime autoritaire.

Donc mon cher 123WALL, « cette mentalité qui consiste à dire que nous sommes choyés dans notre belle démocratie si on la compare avec les autres pays aux régimes totalitaires » est celle de ceux qui vivent dans 2 de ces derniers régimes. Ils subissent de près et de loin « la violence et la cruauté systématique ».

Mais qu'ils se mèlent de leur affaires, on peut pas comparer et puis de toute façon... ils ne peuvent discuter !