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Conférence "Lois anti-terroristes: les vraies cibles": communiqué finalEric Smith, Monday, June 7, 2004 - 22:58
Eric Smith
Lois anti-terroristes: les vraies cibles - Le cas du professeur Jose Maria Sison Du 28 au 30 mai 2004 Le 30 mai 2004 -- Plus de 150 personnes venues de 11 villes différentes du Canada et des États-Unis, ainsi que des invités internationaux en provenance de Belgique, de Hong Kong, de l'Inde, des Pays-Bas et des Philippines se sont rassemblées à Montréal (Québec, Canada) dans le cadre d'une conférence de trois jours convoquée pour discuter de l'injuste étiquette "terroriste" apposée à l'encontre du professeur Jose Maria Sison, dirigeant révolutionnaire et patriote philippin, par les gouvernements états-unien, canadien, australien, européen et néerlandais. Les participantes et participants se sont penchés sur le cas du professeur Sison dans le contexte plus général de la globalisation et du déploiement par l'impérialisme U.S. de tactiques visant à déposséder les peuples et les nations de leurs droits, leur patrimoine et leur souveraineté. Au terme de la conférence, nous sommes arrivés à la conclusion qu'en apposant ainsi l'étiquette arbitraire et injuste de "terroriste", l'objectif de ces pays, et en particulier des États-Unis, est de supprimer les mouvements de libération nationale, leurs dirigeantes et dirigeants, ainsi que tous ceux et celles qui s'opposent à l'impérialisme. Nous nous sommes entendus pour considérer que ces pays n'ont aucune base légale ni ne peuvent invoquer quelque juridiction que ce soit en vertu des lois nationales ou internationales qui puissent justifier que le professeur Sison soit qualifié ainsi. Le fait de devoir vivre avec une telle étiquette injuste représente une grave menace à la vie et à la sécurité du professeur Sison et constitue une violation de ses droits humains fondamentaux. Conséquemment, nous exigeons que son nom soit retiré immédiatement et inconditionnellement de toutes ces listes. Outre le professeur Sison, les pays concernés ont également placé le Parti communiste des Philippines (PCP) et la Nouvelle armée populaire (NAP) sur la liste des "organisations terroristes étrangères" interdites. Les participantes et participants à la conférence ont eu l'occasion de discuter du rôle dirigeant qu'ont joué le PCP et la NAP dans la lutte contre la dictature de Marcos aux Philippines, ainsi que dans la défense des droits démocratiques et des droits humains du peuple philippin. Nous reconnaissons, sans réserve et de manière non équivoque, que le PCP et la NAP, tout comme les autres organisations membres du Front national démocratique des Philippines, mènent une authentique lutte de libération nationale. Le Front national démocratique adhère notamment à la Convention de Genève et aux protocoles qui en découlent. Il s'est engagé à respecter pleinement les droits humains et les lois humanitaires reconnues en droit international et n'a jamais menacé aucun civil. Le PCP et la NAP n'opèrent pas dans quelque territoire que ce soit sous la juridiction des pays qui l'ont étiqueté, et ne menacent aucunement leur sécurité. Conséquemment, nous considérons l'inclusion du PCP et de la NAP sur ces listes comme étant injuste, injustifiée et sans aucune base, ni dans la loi, ni dans les faits. Nous exigeons que le PCP et la NAP soient immédiatement retirés de ces listes. Pour ce qui est des lois anti-terroristes, nous considérons qu'elles constituent une menace et une violation des droits humains et des libertés civiles de toute la population. Ces lois autorisent la mise en place de mesures qui ont été condamnées comme fascistes par l'histoire et par le droit international. Les mesures telles le profilage racial, la privation de la liberté de circulation des personnes migrantes et le non-respect d'un processus juste et équitable, institutionnalisent un climat de peur parmi les réfugiéEs, les gens de couleur, les immigrantEs et les membres des Premières nations. Parmi les questions que nous avons examinées figure également la soi-disant "guerre au terrorisme" que les États-Unis mènent en permanence et au-delà de leurs frontières. Nous sommes d'avis que cette guerre ne vise aucunement à assurer la sécurité de la population mais bien à accentuer la pénétration des économies nationales par l'impérialisme. Cela apparaît très clairement avec les guerres d'agression menées par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. L'invasion et l'occupation de ces pays n'ont eu pour effet que de semer la dislocation, la dépossession et la mort. La "guerre au terrorisme" représente une attaque ouverte contre les droits humains à l'échelle internationale; elle constitue une excuse pour démoniser les peuples et les nations qui luttent pour l'indépendance nationale et pour rendre tolérable le meurtre, le vol et la re-colonisation. Cela correspond aux diktats de l'impérialisme, qui cherche à maximiser les profits des corporations transnationales, dans une tentative désespérée de résoudre sa crise de surproduction. Il nous appartient à nous tous et à nous toutes, et en particulier ceux et celles parmi nous qui se trouvent au cœur de la bête et qui sont solidaires des peuples du tiers-monde qui luttent pour la libération nationale, de dénoncer et de s'opposer aux mesures "anti-terroristes", à la soi-disant "guerre au terrorisme" et à la domination de l'impérialisme sur toute la planète. Liste des organisations signataires : International League of People's Struggle (regroupant plus de 200 organisations de masse provenant de 40 pays) |
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