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Le Parti marxiste-léniniste du Canada et la santéAnonyme, Sunday, June 6, 2004 - 18:27 (Analyses | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Elections & partis | Globalisation | Politiques & classes sociales | Sante / Health / Salud)
Parti marxiste-léniniste du Canada
Le PMLC a donné les réponses suivantes aux questions de Voteinformed.ca sur la santé. QUESTIONS et RÉPONSES Le PMLC a donné les réponses suivantes aux questions de Voteinformed.ca sur la santé. Santé Si vous êtes élu(e): Prendrez-vous des mesures pour délester des services de santé au profit du secteur privé? Si oui, quels services le secteur privé serait-il appelé à fournir? La santé a un impact trop important sur la société pour être laissée aux forces du marché. Tous les services de santé doivent non seulement être de propriété publique mais aussi être gérés publiquement. Le Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC) propose une nouvelle Loi sur la santé du Canada et de nouvelles règles stipulant que la propriété et la gestion de tout service de santé doivent être publiques, des soins intensifs aux soins de longue durée, en passant par tous les services offerts à l'hôpital. Le PMLC propose les mesures immédiates suivantes: • Les partenariats publics-privés (PPP) doivent être annulés. On devra également interdire la sous-traitance de services comme l'entretien ménager parce qu'elle entraîne une baisse des services et met en péril la santé et la sécurité des patients. • Les centres de soins de longue durée privés et à profit doivent être limités dans un premier temps, avec comme objectif d'éliminer le concept de soins à profit. Les gestionnaires privés seraient requis de rendre publics leurs états financiers. Le niveau du personnel et les normes de soins requis doivent être établis avec la participation des travailleurs et des professionnels de la santé. Les gestionnaires qui n'emploient pas tout le personnel requis et qui ne fournissent pas les soins standardisés se verraient retirer leur permis. Le gouvernement cesserait d'émettre des permis de gestion à profit des centres de santé. • Il doit être interdit aux cliniques privés de demander un paiement pour des services médicalement nécessaires et aucun nouveau contrat ne doit être signé par les provinces, les régies de la santé ou les hôpitaux. Modifierez-vous un ou plusieurs aspects du système de santé actuel? Dans l'affirmative, quels domaines seraient touchés (p. ex. soins pharmaceutiques, soins à domicile)? Les soins à domicile doivent être étendus et fournis là où les patients, les familles et les professionnels de la santé considèrent que c'est la meilleure option et non pas comme moyen de réduire les soins sous prétexte d'«épargner» sur les coûts. Les pratiques consistant à remplacer le personnel infirmier formé et payé par un soi-disant «bénévolat» — où c'est la famille qui assume toute la tâche — doivent cesser. Tous les services auxiliaires comme les services ambulanciers et autres services interactifs entre l'hôpital et la résidence doivent être assurés. Il faut établir une commission des achats des équipements médicaux et des médicaments pour acheter tous les médicaments, fournitures et équipements dans le cadre d'un processus public ouvert à tous. Les fonds créés par la commission des achats doivent servir à financer la recherche sur les médicaments et les équipements médicaux et une assurance-médicaments. Donnerez-vous suite aux recommandations du rapport Romanow? Si oui, dans quelle mesure? Le Rapport Romanow ne recommande pas de faire les changements nécessaires à la Loi sur la santé du Canada pour restreindre et éventuellement éliminer les services privés et à profit et garantir le droit à la santé de tous. Deuxièmement, il préconise le freinage des coûts de la santé au lieu d'un engagement à faire progresser le système de santé à mesure que la science et la technologie ouvrent de nouvelles frontières dans l'effort pour élever le niveau de vie des citoyens. Il faut partir des objectifs établis par le peuple par ses revendications et par ses fils et filles qui luttent pour faire progresser les choses dans le secteur de la santé. En dehors du système de santé, quels facteurs affectant le santé des Canadiens, s'il en est, croyez-vous nécessaire d'aborder? Le facteur qui a le plus d'impact sur le système de santé est l'existence d'un système qui ne garantit pas les droits des citoyens. Parce que les citoyens n'ont pas de contrôle sur ceux qui exercent le pouvoir de décider, la pauvreté et les services de santé inadéquats sapent la santé de la population. Il faut un ensemble de mesures pour répondre aux besoins de logement et d'alimentation et un niveau de vie de standard canadien pour tous. Pour remédier à l'absence de contrôle sur ceux qui exercent le pouvoir de décider, il faut un renouveau fondamental de la démocratie qui permettra aux Canadiens de tenir leurs élus redevables. Sans cela, les citoyens ne peuvent pas exercer de contrôle sur leur environnement naturel et social. Ce qu'il faut, plus que toute autre chose, c'est un projet de développement national qui donnera une nouvelle direction à l'économie basée sur la satisfaction des besoins du peuple, plutôt que la satisfaction des demandes des monopoles et des capitalistes financiers canadiens et étrangers. Est-ce que le gouvernement fédéral exercera plus ou moins de contrôle sur les politiques provinciales à l'égard des cliniques privées, de la «rémunération à l'acte», etc.? Il faut une nouvelle Loi sur la santé du Canada qui définit ce que sont les services médicalement nécessaires. Elle doit stipuler que ces services doivent être disponibles là et quand les gens en ont besoin. Les autorités responsables peuvent être poursuivies si elles ne respectent pas la loi. Le ministère de la Santé du Canada doit être socialement responsable du financement de ces services. Tant que la loi ne garantit pas le droit à des soins de santé, quelle responsabilité le gouvernement fédéral a-t-il? Parler d'accroître ou de diminuer la juridiction fédérale alors que les normes ne sont ni établies ni prescrites par la loi ne fait qu'alimenter les querelles de pouvoir entre le fédéral et le provincial. Si les arrangements actuelles demeurent, le gouvernement fédéral doit avoir l'obligation de verser des paiements de transfert suffisants aux provinces et les provinces doivent avoir l'obligation de fournir les services publics nécessaires. L'imposition de frais d'usagers doit être interdite. Prendrez-vous des mesures pour intégrer les programmes de soins de santé provinciaux de sorte à créer un seul programme fédéral? Oui. Sinon, comment garantir le respect de normes nationales? D'autre part il y a l'importante question des accords de libre-échange comme l'ALÉNA et la ZLÉA qui représentent une menace pour les services publics. Nous sommes contre tous les accords commerciaux qui restreignent le pouvoir des citoyens de décider de la direction de l'économie et demandons la tenue d'un référendum sur l'adhésion du Canada à la ZLÉA. Quelles mesures adopterez-vous face aux disparités en matière de santé entre certains groupes de la population (p. ex., niveau de financement, Premières Nations et non-autochtones)? Nous abolirions les disparités. C'est une question de principe. Le système de santé à deux vitesses, enn plus d'établir à toutes fins pratiques un réseau public et un réseau privé, accroît la discrimination envers ceux qui vivent dans la pauvreté et les Premières Nations. Un système de santé digne du nom commence d'abord par assurer la satisfaction des besoins de la population pour ce qui est du logement, de l'alimentation, de l'hygiène publique et d'un environnement sain et sécuritaire pour tous. D'autre part, la définition de «médicalement nécessaire» doit inclure tout ce qui est nécessaire à la santé. Le système actuel ne considère pas que le droit de voir, d'entendre, de mâcher sa nourriture et d'obtenir en pratique les médicaments prescrits sont des conditions nécessaires à la santé. Il faut également voir à ce que les régions rurales et les collectivités éloignées aient accès aux professionnels de la santé et à des centres de santé adéquats. Les programmes de santé pour les peuples autochtones doivent doivent être établis selon les besoins tels que définis par les peuples autochtones. Cela doit comprendre le soutien nécessaire au développement de la médecine traditionnelle et des méthodes de guérison ancestrales. Est-ce que vous augmenterez, diminuerez ou maintiendrez le niveau de financement actuel destiné à l'amélioration de la santé? La première mesure à prendre doit être de mettre un terme à l'offensive antisociale par laquelle les gouvernements prennent l'argent des programmes sociaux pour payer les riches. Le financement des programmes sociaux doit être rétabli. Dans un premier temps, il suffit, pour avoir les fonds nécessaires, d'arrêter toute forme de versement de fonds publics aux monopoles suivant l'appel-programme: Arrêter de payer les riches — Augmenter les investissements dans les programmes sociaux! pour restreindre le pouvoir des monopoles. Un niveau de financement est adéquat seulement quand on garantit en pratique le droit des citoyens à des services publics, gratuits, complets et de qualité, disponibles au besoin, et non pas comme «énoncé de principe» qui est proclamé mais jamais réalisé. La pratique actuelle de tout réduire à des énoncés de principe qui ne sont jamais appliqués a pour effet de brouiller les cartes et d'empêcher les citoyens de s'organiser pour instituer dans la loi une garantie de leurs droits.
Site web du parti marxiste-léniniste du Canada
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