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Contre la déportation des réfugiés palestiniens - la mobilisation s'amplifiesimms, Wednesday, June 2, 2004 - 07:58 (Reportage ind. / Ind. news report | "Anti-terrorisme"/Liberté | Droits / Rights / Derecho | Immigration | Resistance & Activism)
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Tel était le message vehiculé hier soir par les représentants de la Coalition contre la déportation des réfugiés palestiniens, qui s'étaient réunis dans le sous-sol de l'Église Notre-Dame-de-Grâce pour une assemblée de solidarité en compagnie de délégués de plusieurs autres organisations. Tel était le message vehiculé hier soir par les représentants de la Coalition contre la déportation des réfugiés palestiniens, qui s'étaient réunis dans le sous-sol de l'Église Notre-Dame-de-Grâce pour une assemblée de solidarité en compagnie de délégués de plusieurs autres organisations, telles que PAJU (Palestiniens et Juifs Unis) et SPHR (Solidarité pour les droits humains des Palestiniens). Le sous-sol de l'église est aussi le lieu où trois Palestiniens provenant du camp Ein El-Hilweh au Liban ont trouvé réfuge. Ménacés de déportation depuis plus de quatre mois, Therese Boulos Haddad, Khalil Ayoub et Nabih Ayoub étaient présents hier pour témoigner de leur expérience de réfugiés « sans-état ». La persécution des réfugiés palestiniens au Liban, où des centaines de milliers d'entre eux habitent des villes-camps énormes depuis plus d'un demi-siècle, ne prend pas la forme ouvertement brutale qu'on trouve en Palestine Occupée. Au Liban, un genre de discrimination systémique est en place pour prévenir l'accès des réfugiés à l'éducation publique, aux services médicaux, et aux autres services que le gouvernement réserve aux « vrais » citoyens. De plus, les réfugiés ne peuvent pas posséder de propriété ou se déplacer librement. À leur arrivée au Canada, les réfugiés sont traités avec une incohérence inexpliquable par le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration : dans des cas pratiquement identiques, les uns sont déportés, les autres restent. De plus, le gouvernement fédéral semble se contredire internalement, puisque le Ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration finit par déporter des gens vers des régions que le Ministère des Affaires Étrangères déconseille aux voyageurs pour des raisons de sécurité. Depuis juin 2002, un seul bureaucrate peut juger du sort d'un réfugié, et les restrictions se font de plus en plus nombreuses vu l'hystérie post-11-septembre. Pire encore, selon une étude de la Coalition contre la déportation des réfugiés palestiniens, les membres de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié font preuve d'un manque de sensibilité et de biais politique. Certains membres questionnent les réfugiés au sujet de leurs opinions politiques, et d'autres semblent simplement nier les tristes réalités de la vie sous l'occupation israélienne, malgré l'abondance de preuves ... Finalement, la ministre de l'Immigration Judy Sgro a refusé les demandes répetées pour une rencontre avec les réfugiés et les paroissiens à Notre-Dame-de-Grâce. Il en est de même pour le « lieutenant » de Paul Martin au Québec, Jean Lapierre. Que faire ? Pour faire pression sur le gouvernement fédéral, la Coalition contre la déportation des réfugiés palestiniens et ses organismes connexes organisent une manifestation, le mercredi 16 juin à 17h00, devant les bureaux de Jean Lapierre à Outremont. Les activistes cherchent aussi à rejoindre les différents candidats en cette période éléctorale, et à obtenir un support concret des organisations syndicales. Le grand public est aussi invité à faire pression sur le Ministère de l'Immigration par l'entremise de lettres, courriels, et télécopies. Par ailleurs, une manifestation contre l'occupation israélienne de la Palestine aura lieu ce samedi, 5 juin à Montréal.
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